Primark
Primark (contraction de price, « prix », et de mark, « marque »), est une entreprise irlandaise spécialisée dans la distribution de vêtements à bas prix, appartenant à Associated British Foods. Celle-ci est fondée en 1969 en Irlande sous le nom de Penneys puis se développe plus nettement à l'international depuis les années 2000. Sa politique commerciale est basée essentiellement sur une réduction des coûts et un volume de vente important, sur le principe de la fast fashion.
Primark | |
Un magasin Primark à Leeds. | |
Création | 1969 |
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Dates clés | 2015 ouverture aux États-Unis |
Fondateurs | Arthur Ryan (en) |
Forme juridique | Limited Company (d) |
Siège social | Dublin Irlande |
Direction | Arthur Ryan (Monde jusqu'en 2019) Christine Loizy (France) |
Actionnaires | Associated British Foods |
Activité | Prêt-à-porter |
Produits | Vêtements |
Société mère | Associated British Foods |
Effectif | + 60 000[1] dont 5800 en France (2021)[2] |
Site web | http://www.primark.ie/ |
Chiffre d'affaires | 5 milliards d'euros (2013)[3] 6,7 milliards d'euros (2014)[4] |
Résultat net | 607 millions d'euros (2013) 902 millions d'euros (2014)[4] 44 % (2013) |
Présente en Europe, en Afrique et aux États-Unis, dans quatorze pays en 2021[2], l'enseigne possède plus de 400 points de vente, avec un rythme d'ouvertures soutenu. Avec son siège à Dublin, l'entreprise est dirigée pendant de nombreuses années par Arthur Ryan (en) (1935-2019)[5].
Histoire
Primark est fondée au 47 Mary Street, à Dublin en Irlande par Arthur Ryan en 1969[6] sous le nom de Penneys, marque ne pouvant être utilisée en dehors de l'Irlande.
Primark est une entreprise spécialisée dans la vente de vêtements prêt-à-porter, positionnée sur des très bas prix, avec des tarifs en moyenne moins élevés de 35 % par rapport à la concurrence[7]. Fondée en 1969 à Dublin sous le nom de Penneys (« petite monnaie »), elle s'implante en Angleterre quatre ans plus tard[8] puis croît progressivement dans le Royaume-Uni durant deux décennies[3]. Ce n'est qu'à partir des années 2000 et son ouverture dans le centre historique de Londres que la marque devient réellement « tendance »[3]. Mais son expansion a réellement lieu après son rachat par Associated British Foods qui finance alors sa croissance en Europe[8], avec tout d’abord l'Espagne puis les Pays-Bas[4]. En cinq ans d'ouverture successives, le chiffre d'affaires est multiplié par 2,5[4]. En 2015, la marque ouvre sa première boutique sur le territoire américain située à Boston[4].
L'enseigne ouvre en Belgique son premier magasin en 2009, avec sept magasins fin 2019. L'enseigne s'étend également en France, fin 2013, avec un premier magasin à Marseille, puis Dijon[9] - [7] pour atteindre une quinzaine de magasins fin 2019[10] puis une vingtaine début 2022[11]. L'arrivée de cette marque, bien connue en Europe, fait réagir différentes enseignes implantées en France[3].
Modèle économique
Troisième chaîne mondiale de prêt-à-porter en 2016 après H&M et Zara[10], les magasins Primark deviennent des pôles d'attraction pour la clientèle des centres commerciaux[8]. Le succès est instantané malgré l'absence de publicité[7] ; c'est d'ailleurs l'un de ses principes qui visent tous à réduire au minimum les charges : pas de dépense de communication (marketing, publicité ou web…), une gamme courte, une offre de base aux coupes simplifiées, production à bas coûts et achats en grosses quantités, mobilier économique, le tout avec une logistique tendue[2] - [7]. À cela s’additionne des volumes de vente importants entrainant finalement une rentabilité au mètre-carré élevée[12], malgré des loyers parfois élevés mais négociés grâce à l'attractivité de la marque[11]. Cette réduction de coûts annexes va dans les moindres détails, jusqu'à être une « obsession » pour la marque[8]. « Sans faire de bruit ni de publicité, la reine de la mode à prix cassés, « moins cher que pas cher »[8]. Les marges bénéficiaires restent plus faibles que dans les autres enseignes comparables, mais le volume, combiné aux moindres dépenses de la marque même si cela reste le principal[2], maintient la rentabilité des points de vente[3] - [8]. Le prix n'est pas le seul moteur commercial de Primark : en plus de la propension des clients à l'achat impulsif, de multiples collections annuelles renouvelant continuellement les produits (archétype de la « fast fashion »[13]) ou des copies de pièces classiques servent à attirer en permanence les acheteurs[3] - [8] - [12]. Les points de vente comptent approximativement 7 000 références[2]. Mais ce modèle économique, qui entraine l'acquisition en masse de vêtements de basse qualité finalement jetables, se voit fortement critiqué par les mouvements écologistes, ainsi que les conditions de fabrications[4]. Quant aux conditions de travail, le turn-over est élevé, de l'ordre de 25 %[12].
Origine des produits
Les habits « tendances » vendus par Primark sont fabriqués principalement en Turquie et en Moldavie, et les vêtements « basiques » sont produits en grandes séries en Inde, en Chine, au Vietnam ou au Bangladesh[3]. Si aucune étiquette n'indique le lieu de confection, l'enseigne compte plusieurs centaines de fournisseurs de par le monde[3] - [8]. Primark commande d'ailleurs chez les mêmes fournisseurs que ses concurrents[10]. La marque est à ce titre mise en cause lors de l'effondrement du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, car faisant partie des principaux clients du site[14] ; elle versera de larges indemnités de plusieurs millions d'euros[8] - [4].
Notes et références
- Mathilde Laurelli, « Primark ouvre à Marseille », sur lexpress.fr, (consulté le )
- Croiset 2022, p. 54.
- « Primark, la nouvelle star de la mode pas chère », sur capital.fr, Capital,
- The Economist, « Primark accélère le tempo de la mode », Challenges, no 450, , p. 72 (ISSN 0751-4417)
- (en) O'Halloran, Barry, « Penneys founder Arthur Ryan dies », sur The Irish Times (consulté le )
- « Primark le bulldozer de la mode à prix cassés », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Thiébault Dromard, « Pourquoi Primark fait trembler H&M, La Halle et Kiabi », sur Challenges, .
- Corinne Scemama, « Primark, les raisons d'un succès », L'Express,
- J.N. Caussil, « Primark ouvre à Lyon dès le 23 octobre 2015 », sur lsa-conso.fr, .
- Dromard 2016, p. 26.
- Croiset 2022, p. 55.
- Dromard 2016, p. 27.
- Juliette Garnier, « Primark, rouleau compresseur de la « fast fashion » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Rana Plaza : un an après, le business reste en tête de gondole. L'Humanité, 25 avril 2014
Source
- Thiébault Dromard, « Primark impose son modèle au secteur textile », Challenges, no 502, , p. 26 à 27 (ISSN 0751-4417).
- Laure Croiset, « Primark fait de la frugalité sa marque de fabrique », Challenges, no 737, , p. 54 à 55 (ISSN 0751-4417).
Lien externe
- (en) Site officiel