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Le président ou la présidente est une personne désignée, élue ou cooptée à la tête d'un collectif. Il peut s'agir d'un groupe de travail, d'un conseil d'administration, d'une association, ou encore d'un État.
- Dans une société anonyme, le président est celui qui préside le conseil d'administration. Dans certaines entreprises françaises, un président-directeur général combine le rôle de président du conseil d'administration et de directeur général.
- Dans une république, le président est le chef de l'État. Ses pouvoirs varient sensiblement d'un pays à un autre : dans certains, il est le chef de l'exécutif, comme aux États-Unis ; dans d'autres, comme en Allemagne ou en Italie, il a un pouvoir plus symbolique et est garant de l'unité nationale et de la démocratie, notamment en cas de crise politique.Son rôle premier reste de représenter l'État qu'il préside. Le président est une image avant tout.
FĂ©minin
L'usage vieilli consiste à appeler « présidente » l'épouse du président (surtout pour un chef d'État). Cet usage est obsolète avec la féminisation des noms de métiers en français, selon laquelle « la présidente » est une femme exerçant les fonctions de président. C'est pourquoi au XXIe siècle, l'usage est d'appeler « Première dame » l'épouse du président de la République (usage courant en France, par imitation des États-Unis).
Étymologie
« Président » vient du latin præ (= en avant) et de sidens (= qui siège)[1], d'où præsidens (= qui siège devant les autres, qui est à la tête[2]). En Angleterre, après l'exécution de Charles Ier, en 1649, la fonction royale est dévolue à un « Conseil d'État », élu par le parlement et présidé par John Bradshaw, qui reçoit le titre de Lord-President. L'appellation de président était déjà portée par des dirigeants de collèges à l'université de Cambridge ou en Amérique par le celui de l'université Harvard.
Les fonctions de président et de vice-président sont inscrites dans la constitution américaine adoptée en 1787 par les Pères fondateurs à la convention de Philadelphie[3]. Elle est appliquée en 1788 alors que les États-Unis n’étaient encore qu’un petit pays de 13 colonies côtières indépendantes depuis quatre ans. Dans une tension entre la nécessité d’un exécutif fort face à la menace que représentait encore la monarchie anglaise, et le désir de préserver la liberté chère aux États confédérés, la présidence est circonscrite dans l’esprit de Montesquieu par la séparation des pouvoirs, législatif (Congrès bicaméral : Chambre des représentants, Sénat) et juridique (Cour suprême-Scotus). L’année suivante George Washington sera le premier président (Potus) élu sans difficultés, les partis politiques n'existant pas encore, et John Adams son vice-président (Veep).
En France, le terme apparaît en 1296[4], « présidente » en 1617[4] ; au XVIIe siècle, il désigne des magistrats dirigeant des chambres du Parlement, à l'époque cours de justices. Sous la Révolution, le terme s'applique à celui qui préside les diverses assemblées, et notamment l'Assemblée nationale, élu pour une période de quinze jours[5]. Sous le Directoire et le Consulat, le terme n'est plus utilisé.
Le titre réapparaît de façon informelle en 1815, quand Louis XVIII nomme Talleyrand « président du Conseil des ministres » en juin 1815. Cette appellation sera utilisée en parallèle avec celle de président de la République, qui est créée en 1848.
Notes et références
- Ernout et Meillet, Dictionnaire Ă©tymologique de la langue latine, 4e Ă©d., Klincksieck, 1985
- Bloch et Von Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, PUF, 1975
- Le siècle américain, une histoire de Pierre Melandri. ed Perrin, 2016
- Le Robert.
- Antoine de Baecque, 1789. L'Assemblée nationale, Paris, Assemblée nationale, , 128 p. (ISBN 2-11-086111-8)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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