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Potentiel de Morse

Le potentiel de Morse, nommé d'aprÚs le physicien Philip Morse, est un modÚle pratique d'énergie potentielle pour une molécule diatomique. C'est une meilleure approximation pour la structure vibrationnelle de la molécule que celle de l'oscillateur harmonique quantique car il comprend de maniÚre explicite les effets d'une rupture de liaison, comme l'existence des états non liés. Il prend aussi en compte l'anharmonicité des liaisons réelles et la probabilité non nulle de transition pour les états harmoniques et les bandes de combinaison.

Potentiel de Morse (en bleu) et potentiel d'oscillateur harmonique (vert). Contrairement aux niveaux d'Ă©nergie du potentiel d'oscillateur harmonique, sĂ©parĂ©s de ħω, l'espacement entre niveaux du potentiel de Morse dĂ©croĂźt lorsque l'Ă©nergie approche de l'Ă©nergie de dissociation. La profondeur du puits De est plus importante que l'Ă©nergie de dissociation D0 en raison de l'Ă©nergie de point 0 du niveau vibrationnel le plus bas (v = 0). D0 est la grandeur accessible Ă  l'expĂ©rience.

Fonction d'Ă©nergie potentielle

La fonction d'Ă©nergie potentielle de Morse est de la forme : . oĂč r est la distance entre atomes, re est la longueur de la liaison Ă  l'Ă©quilibre, De est la profondeur du puits (dĂ©finie par rapport aux atomes dissociĂ©s) et a contrĂŽle la « largeur » du potentiel. L'Ă©nergie de dissociation de la liaison peut ĂȘtre calculĂ©e en soustrayant l'Ă©nergie de point zĂ©ro E(0) de la profondeur du puits. La constante de force de la liaison peut ĂȘtre trouvĂ©e en prenant la dĂ©rivĂ©e de la fonction d'Ă©nergie potentielle, Ă  partir de laquelle on peut montrer que le paramĂštre, a, est : , oĂč ke est la constante de force au minimum du puits.

Le zĂ©ro d'Ă©nergie potentielle est bien sĂ»r arbitraire, et l'Ă©quation du potentiel de Morse peut ĂȘtre rĂ©Ă©crite en y ajoutant ou y soustrayant une constante.

Énergie vibrationnelle

Les Ă©tats stationnaires d'un potentiel de Morse ont les valeurs propres : oĂč v est le nombre quantique de vibration, et Îœ0 a une dimension de frĂ©quence, et est mathĂ©matiquement reliĂ©e Ă  la masse de la particule, m, et aux constantes de Morse par : .

Alors que l'espace Ă©nergĂ©tique entre niveaux vibrationnels de l'oscillateur harmonique quantique est constant Ă  hv0, l'Ă©nergie entre niveaux adjacents dĂ©croĂźt lorsque v croĂźt pour l'oscillateur de Morse. MathĂ©matiquement, l'espace entre les niveaux de Morse est : . Ce comportement correspond Ă  l'anharmonicitĂ© des molĂ©cules rĂ©elles. Cependant, cette Ă©quation Ă©choue pour certaines valeurs de v pour lesquelles E(v + 1) – E(v) est nulle ou nĂ©gative. Ceci est dĂ» au nombre fini de niveaux de liaisons dans le potentiel de Morse, et aux v, vm qui maintiennent la liaison. Pour les Ă©nergies supĂ©rieures Ă  vm, tous les niveaux d'Ă©nergie possible sont permis et l'Ă©quation pour E(v) n'est plus valable.

En dessous de vm, E(v) est une bonne approximation de la structure vibrationnelle rĂ©elle dans les molĂ©cules diatomiques ne pivotant pas. En fait, les spectres molĂ©culaires rĂ©els sont gĂ©nĂ©ralement lissĂ©s par la formule suivante[1] oĂč les constantes ωe et ωeχe peuvent ĂȘtre directement liĂ©s aux paramĂštres du potentiel de Morse.

Résolution de l'équation de Schrödinger pour l'oscillateur de Morse

Comme pour l'oscillateur harmonique quantique, les Ă©nergies et Ă©tats propres du potentiel de Morse peuvent ĂȘtre trouvĂ©s en utilisant des mĂ©thodes par opĂ©rateurs. Une des approches possible est l'application d'une factorisation au hamiltonien.

Il est aussi possible de résoudre l'équation de Schrödinger directement. Par exemple pour le potentiel , l'équation de Schrödinger indépendante du temps s'écrit:

Pour simplifier cette équation on définit les variables :

.

De plus on a que :

.

Ainsi l'équation de Schrödinger devient :

.

On Ă©crit k0x0 = n + e + 1/2 puis on Ă©tudie les comportements asymptotiques de l'Ă©quation.

Pour z → +∞, l'Ă©quation devient qui a pour solution e-z/2. Pour z → 0, l'Ă©quation devient qui a pour solution ze.

Ainsi on choisit l'Ansatz suivant avec ϕ(z) une fonction Ă  dĂ©terminer, on trouve : .

qui correspond à l'équation hypergéométrique confluente :

,

qui a pour solution la fonction hypergéométrique confluente

oĂč (a)n dĂ©signe le symbole de Pochhammer (c'est-Ă -dire (x)n = x(x – 1)(x -2)...(x - n +1)).

Ainsi et la solution de l'équation de Schrödinger est

.

Notes et références

Notes

  1. CRC Handbook of chemistry and physics, Ed David R. Lide, 87th ed, Section 9, Spectroscopic constants of diatomic molecules p. 9-82.

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Morse potential » (voir la liste des auteurs).
  • P. M. Morse, Diatomic molecules according to the wave mechanics. II. Vibrational levels. Phys. Rev. 1929, 34, 57-64. DOI 10.1103/PhysRev.34.57
  • I.G. Kaplan, in Handbook of Molecular Physics and Quantum Chemistry, Wiley, 2003, p207.

Voir aussi

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