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Pont d'Arcole

Le pont d’Arcole est un pont français situé à Paris. Il franchit le grand bras de la Seine, au niveau de l’île de la Cité.

Pont d’Arcole
Le pont de jour.
Le pont de jour.
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Paris
Commune Paris
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 51′ 21″ N, 2° 21′ 03″ E
Fonction
Franchit la Seine
Caractéristiques techniques
Type Pont en arc
Longueur 80 m
Hauteur 20 m
Matériau(x) Fer forgé
Construction
Construction 1828 (1er)
1854-1856 (actuel)
Architecte(s) Alphonse Oudry
Nicolas Cadiat
Historique
Anciens noms Pont de la Grève

Situation et accès

Ce site est desservi par la station de métro Hôtel de Ville.

Il relie l'Hôtel de Ville sur la rive droite à l'Hôtel-Dieu sur l'île de la Cité.

Description

Pont d'Arcole et l'HĂ´tel de ville de Paris.

Le pont d'Arcole est le premier pont parisien en fer ; large de 20 mètres et comportant une structure mĂ©tallique sous forme d'une arche unique de 80 mètres de portĂ©e sise entre deux culĂ©es en pierre de taille, il est rĂ©alisĂ© en 1856 sous la direction de l'ingĂ©nieur Alphonse Oudry. Sa construction dure moins de trois mois.

Origine du nom

Prise de l'Hôtel de ville : le Pont d'Arcole, huile sur toile par Amédée Bourgeois, 1831, musée de Versailles.

Selon Jacques Hillairet[1], Louis et Félix Lazare[2] et Gustave Pessard[3], il porte le nom d'un jeune apprenti serrurier, fils d'un ancien sergent, tué au cours des Trois Glorieuses, le 28 juillet 1830, lors d'une contre-attaque des insurgés contre l'Hôtel de ville.

Le tableau ci-contre, peint en 1830 et acquis en 1831 par Louis-Philippe pour le musée de Versailles, le représente, se saisissant d'un drapeau tricolore et entraînant les insurgés derrière lui. Mortellement atteint, il se serait écrié: « Mes amis, souvenez-vous que je me nomme Arcole ».

Son propos a pu être déformé : peut-être voulut-il évoquer le souvenir de Bonaparte à la bataille du pont d'Arcole. Mais le pont, reconstruit en 1854, portera désormais ce nom.

Historique

Passerelle de 1828

DemandĂ© dès le XVIIIe siècle, c'est seulement en 1827 qu'une ordonnance royale autorise la construction du pont entre la place de l'HĂ´tel de Ville et l'Ă®le de la CitĂ©[4]. Construite en 1828 par Marc Seguin[5], une passerelle est ouverte Ă  la circulation le de cette mĂŞme annĂ©e[4]. Ce pont suspendu est composĂ© de deux travĂ©es d'environ 40 m. Il ne mesure que 3,50 m de large entre les garde-corps et est rĂ©servĂ© aux piĂ©tons[4].

La passerelle est d'abord appelée « pont de la Grève » pendant ses deux premières années[6]. Elle prend ensuite son nom actuel.

  • Le pont suspendu en 1848.

Ouvrage métallique (1854)

En 1854, il est remplacé par un ouvrage métallique, plus solide et permettant le passage de véhicules conçu par Nicolas Cadiat et Alphonse Oudry. Le pont d'Arcole est alors novateur : c'est le premier pont sans appui sur la Seine entièrement réalisé en fer et non plus en fonte[7].


Pourtant, le le pont s'affaisse brusquement de 20 cm, et doit alors ĂŞtre consolidĂ©. Comme le montre Jean RĂ©sal dans son livre sur les ponts en arc mĂ©talliques, la conception du pont le rend très sensible aux effets thermohygromĂ©triques[8].

Le 30 mars 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose quai de l'Horloge, devant le pont d'Arcole[9].

C’est par le pont d'Arcole qu'arrivèrent sur la place de l'Hôtel de ville les premiers chars de la 2e division blindée du général Leclerc lors de la libération de Paris en août 1944.

C'est seulement entre 1994 et 1995 que la Ville de Paris fait procéder à la réfection complète du tablier, revoyant l'étanchéité et la peinture du pont par la même occasion.

En 2012, la Ville de Paris rénove les illuminations du pont d'Arcole pour réduire de 90 % la consommation d'énergie de l'ouvrage[10].

Annexes

Bibliographie

  • Louis Canler, MĂ©moires de Canler, ancien chef du service de SĂ»retĂ©, Paris, F. Roy, 2e Ă©d., 1882, vol.1, chap. XXV, p. 181 : « Pont d'Arcole », , pour le massacre du .
  • FĂ©lix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris [en] 1855 : avec les plans des 48 quartiers, Maisonneuve & Larose, , 796 p. (ISBN 978-2-86877-184-1 et 2-86877-184-X).
  • Alphonse Oudry, « Le nouveau pont d'Arcole », Nouvelles annales de la construction, , p. 2-3, (lire en ligne).

Notes, sources et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, p. 106-107.
  2. Louis et FĂ©lix Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, p. 172
  3. Gustave Pessard : Nouveau dictionnaire historique de Paris p. 53
  4. FĂ©lix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, (lire en ligne), p. 31.
  5. Passerelle d'Arcole par Marc Seguin sur Structurae.
  6. Frédéric Locke, Guide alphabétique des rues et monuments de Paris : à l'usage des voyageurs et des parisiens, p. 14, Hachette, 1855 (consultable sur Gallica: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6383096z/f78.image)
  7. Gallica : Pont d'ArcoleAnnales des ponts et chaussées, Paris, 1864, 2e semestre, p. 195-198.
  8. Jean Résal, Cours de ponts métalliques professé à l'École nationale des ponts et chaussées, Librairie polytechnique Ch. Béranger, Paris et Liège, 1922 t. 3, 3e fascicule, p. 66 (lire en ligne).
  9. Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
  10. « Paris : l'éclairage du pont d'Arcole rénové », Le Figaro, 7 juin 2012.

Voir aussi

Liens externes

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