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Polypore du pin

Heterobasidion annosum

Heterobasidion annosum
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Photographie du Polypore du pin

EspĂšce

Heterobasidion annosum
Fr., Bref., 1821

Heterobasidion annosum est une espĂšce de champignons basidiomycĂštes de la famille Bondarzewiaceae. Il est considĂ©rĂ© comme un des pathogĂšnes forestiers les plus importants de l’hĂ©misphĂšre nord, s’attaquant principalement aux gymnospermes conifĂšres dont le bois reprĂ©sente une industrie globale de prĂšs de 370 milliards de dollars amĂ©ricains[1]. Ce champignon a une large aire de rĂ©partition au nord de l’équateur, ayant Ă©tĂ© identifiĂ© au Canada, aux États-Unis, au Mexique, dans plusieurs pays d’Europe et jusqu'en Chine[2] et au Japon[3]. CommunĂ©ment appelĂ© la maladie du rond de par ses foyers de mortalitĂ© de la mĂȘme forme[4], ce pathogĂšne est considĂ©rĂ© comme Ă©tant le plus Ă©conomiquement important des forĂȘts tempĂ©rĂ©es de l’hĂ©misphĂšre nord[1].

Identification

Les structures fruitiĂšres du champignon, en gĂ©nĂ©ral nommĂ©es sporophores mais spĂ©cifiquement nommĂ©es basidiocarpes chez les champignons basidiomycĂštes, sont blanches en bordure et sur leur surface infĂ©rieure et leur surface supĂ©rieure est brunĂątre. Ils sont de forme irrĂ©guliĂšre, et peuvent atteindre de 3,5 Ă  7 cm d’épaisseur et jusqu’à 40 cm de diamĂštre[1]. Ces structures annuelles sont visibles du mois d’AoĂ»t jusqu’aux premiers gels, mais sont souvent cachĂ©es par la litiĂšre de la forĂȘt Ă  la base des arbres[4]

Aire de répartition

H. annosum se retrouve dans tout l’hĂ©misphĂšre nord. Il est commun sur la majoritĂ© du territoire amĂ©ricain et mexicain, en Europe, en Russie occidentale et mĂ©ridionale, en Chine septentrionale, en Inde septentrionale, et au Japon. Au Canada, on retrouve le champignon dans l’ouest et au sud-est du pays dans les provinces de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du QuĂ©bec.

Canada

Le polypore du pin a Ă©tĂ© identifiĂ© pour la premiĂšre fois au Canada en 1955 dans des plantations de pins rouges (Pinus resinosa) de l’Ontario[4]. Au QuĂ©bec, la maladie du rond a Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e dans des plantations de pins rouges de quatre rĂ©gions administratives. Les premiers cas furent dĂ©couverts en Outaouais en 1989, puis de nouveaux cas furent identifiĂ©s dans les Laurentides et au Centre-du-QuĂ©bec dans les annĂ©es 1990, et dans la rĂ©gion de LanaudiĂšre en 2005[4].

Pin rouge, Pinus resinosa.

Taxonomie

Ce champignon fut initialement nommĂ© Polyporus annosum par Fries (1821), mais aucune connexion n’a Ă©tĂ© faite Ă  ce moment-lĂ  entre le pathogĂšne et la maladie du rond. En 1874, le mycologue allemand Robert Hartig fit le lien entre H. annosum et la maladie du rond. C’est le botaniste et mycologue allemand Julius Oscar Brefled qui, en 1888, crĂ©a le genre Heterobasidion pour le polypore du pin, mais l’espĂšce conserva son Ă©pithĂšte spĂ©cifique annosum[1].

Synonymes

On ne compte pas moins de 38 synonymes pour ce polypore :

  • Boletus annosus (Fr.) Spreng. 1827 (synonyme)
  • Boletus cryptarum Bull. 1790 (synonyme)
  • Cunninghamella meineckella A.J. Olson 1941 (synonyme)
  • Fomes annosus (Fr.) Cooke 1885 (synonyme)
  • Fomes annosus f. cryptarum (Bull.) Bondartsev 1935 (synonyme)
  • Fomes cryptarum (Bull.) Sacc. 1888 (synonyme)
  • Fomitopsis annosa (Fr.) P. Karst. 1881 (synonyme)
  • Friesia annosa (Fr.) LĂĄzaro Ibiza 1916 (synonyme)
  • Heterobasidion annosum f. cryptarum (Bull.) Domanski, Orlos & Skirg. 1967 (synonyme)
  • Heterobasidion annosum f. makraulos (Rostk.) Domanski, Orlos & Skirg. 1967 (synonyme)
  • Heterobasidion cryptarum (Bull.) Rauschert 1990 (synonyme)
  • Oedocephalum meineckellus (A.J. Olson) Donk 1971 (synonyme)
  • Physisporus makraulos (Rostk.) P. Karst. 1882 (synonyme)
  • Placodes annosus (Fr.) QuĂ©l. 1888 (synonyme)
  • Polyporus annosus Fr. 1821 (synonyme)
  • Polyporus annosus var. annosus Fr. 1821 (synonyme)
  • Polyporus annosus var. subpileatus (Weinm.) Fr. 1838 (synonyme)
  • Polyporus cryptarum (Bull.) Fr. 1821 (synonyme)
  • Polyporus cryptarum cryptarum (Bull.) Fr. 1821 (synonyme)
  • Polyporus fuscus (LĂĄzaro Ibiza) Sacc. & Trotter 1925 (synonyme)
  • Polyporus irregularis Underw. 1897 (synonyme)
  • Polyporus makraulos Rostk. 1838 (synonyme)
  • Polyporus marginatoides E.H.L. Krause 1928 (synonyme)
  • Polyporus scoticus Klotzsch 1836 (synonyme)
  • Polyporus subpileatus Weinm. 1826 (synonyme)
  • Polystictoides fuscus LĂĄzaro Ibiza 1916 (synonyme)
  • Polystictus cryptarum (Bull.) W.G. Sm. 1908 (synonyme)
  • Poria cryptarum (Bull.) Gray 1821 (synonyme)
  • Poria makraulos (Rostk.) QuĂ©l. 1886 (synonyme)
  • Pycnoporus annosus (Fr.) P. Karst. 1898 (synonyme)
  • Scindalma annosum (Fr.) Kuntze 1898 (synonyme)
  • Scindalma cryptarum (Bull.) Kuntze 1898 (synonyme)
  • Spiniger meineckellus (A.J. Olson) Stalpers 1974 (synonyme)
  • Spongioides cryptarum (Bull.) LĂĄzaro Ibiza 1916 (synonyme)
  • Trametes annosa (Fr.) G.H. Otth 1863 (synonyme)
  • Trametes radiciperda R. Hartig 1874 (synonyme)
  • Ungulina annosa (Fr.) Pat. 1900 (synonyme)
  • Ungulina annosa f. cryptarum (Bull.) Bourdot & Galzin 1925 (synonyme)
  • Ungulina annosa f. makraulos (Rostk.) Bourdot & Galzin 1925 (synonym)

Phylogéographie

H. annosum a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme Ă©tant une seule espĂšce, jusqu’à la dĂ©couverte de groupes interstĂ©riles spĂ©cifiques Ă  leurs hĂŽtes[5] - [6]. Ces groupes interstĂ©riles, c’est-Ă -dire incapables de se reproduire sexuellement entre eux, ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s P, S et F selon leurs hĂŽtes de prĂ©dilection. De plus, les populations de polypore du pin d’AmĂ©rique du Nord et d’Eurasie sont gĂ©nĂ©tiquement distinctes et forment des clades diffĂ©rents[1]. En Europe, le pin sylvestre (Pinus sylvestris) est l’hĂŽte principal du groupe P, l’épicĂ©a commun (Picea abies) celui du groupe S, et le sapin blanc (Abies alba) celui du groupe F. Bien que ces trois groupes interstĂ©riles soient des pathogĂšnes spĂ©cialistes de certains hĂŽtes, il est commun de les voir s’attaquer Ă  diffĂ©rentes espĂšces de conifĂšres et mĂȘme parfois Ă  certains feuillus[1]. En AmĂ©rique du Nord, le groupe P s’attaque principalement aux pins des forĂȘts des cĂŽtes est et ouest, de la Colombie-Britannique au Mexique, et du QuĂ©bec Ă  la Floride. Le groupe S n’a Ă©tĂ© identifiĂ© que sur la cĂŽte ouest, de l’Alaska Ă  la Californie, oĂč ses hĂŽtes principaux sont les sapins, les pruches, les Ă©pinettes, les pins du genre Pseudotsuga et les sĂ©quoias gĂ©ants[1].

Pin sylvestre, Pinus sylvestris.

Cycle de vie

Le champignon Ă©tant un basidiomycĂšte, il se propage via des basidiospores, des spores microscopiques qui se dispersent par voir aĂ©rienne sur de grandes distances. Les spores sont relĂąchĂ©es le plus souvent pendant l’étĂ©, lorsque les troncs d’arbres sont le plus susceptibles Ă  l’infection. Des tempĂ©ratures infĂ©rieures Ă  5 °C[7] ou supĂ©rieures Ă  35 °C[8] semblent empĂȘcher l’établissement du champignon sur son hĂŽte.

Lorsqu’une spore trouve un substrat adĂ©quat, soit un tronc de conifĂšre fraĂźchement coupĂ© ou tombĂ© ou, plus rarement, une blessure sur le tronc d’un conifĂšre, elle commence sa croissance sous forme de mycĂ©lium, partie vĂ©gĂ©tative d’un champignon qui prend la forme de filaments tubulaires (hyphes) similaires Ă  des racines de plantes. L’infection peut progresser de 1 mĂštre par annĂ©e dans le tronc et 2 mĂštres par annĂ©e[9] dans les racines dans de bonnes conditions. Les troncs d’arbres peuvent ĂȘtre vulnĂ©rables Ă  l’infection par H. annosum de 1 Ă  4 semaines aprĂšs qu’ils ont Ă©tĂ© coupĂ©s ou qu’ils ont tombĂ©.

Le polypore du pin peut vivre pendant plusieurs annĂ©es sur un arbre sans causer de symptĂŽmes. Il peut rester actif et infectieux sur un site pendant plusieurs dĂ©cennies, et peut donc infecter plusieurs gĂ©nĂ©rations d’arbres[10] - [11].

Infection et SymptĂŽmes

Le champignon se propage soit via ses basidiospores, qui infectent les troncs d’arbres fraĂźchement coupĂ©s ou tombĂ©s, ou via contact entre les racines d’un arbre infectĂ© et d’un arbre sain[1]. Dans les premiĂšres 24 heures suivant l’installation de spores, les premiĂšres structures infectieuses se dĂ©veloppent. H. annosum peut avoir pĂ©nĂ©trĂ© la partie vasculaire des racines de leur hĂŽte, soit via des ouvertures naturelles sur les racines ou via une dĂ©gradation enzymatique de la surface des racines, en seulement 10 Ă  15 jours[12] - [13].

Le polypore du pin est un champignon pionnier qui supporte mal la compĂ©tition. Ses possibilitĂ©s de germination sont optimales pendant les premiĂšres 24 heures aprĂšs la coupe ou la chute d’un arbre, mais diminuent substantiellement pendant les 2 semaines suivantes, jusqu’à devenir quasi-nulles par la suite[4].

Les symptĂŽmes visuels de l’infection par H. annosum sur les arbres sont peu distinctifs et peuvent ĂȘtre facilement confondus avec d’autres infections fongiques. L’écorce des arbres infectĂ©s se dĂ©colore, passant gĂ©nĂ©ralement du jaune pĂąle au brun pĂąle, terminant par des taches de moisissure blanche tachĂ©es de noir[1]. Les aiguilles se dĂ©colorent Ă©galement et tombent de l’arbre infectĂ©. Au niveau de la forĂȘt elle-mĂȘme, des zones de mortalitĂ© circulaires indiquent gĂ©nĂ©ralement une infection par le polypore du pin, d’oĂč son nom de maladie du rond[4].

Intervention et contrĂŽle

Il est possible de se dĂ©barrasser d’un pathogĂšne racinaire Ă  tous les stades de son dĂ©veloppement, mais il est impossible de soigner un arbre contaminĂ© Ă  cause de lĂ©sions internes causĂ©es par H. annosum. Il existe par contre plusieurs moyens d’éviter la propagation du pathogĂšne au niveau de la sylviculture elle-mĂȘme, mais aussi chimiquement et biologiquement[1].

Sylviculture

Comme il existe diffĂ©rents degrĂ©s de rĂ©sistance au champignon H. annosum au sein des conifĂšres et que les feuillus sont beaucoup moins susceptibles d’ĂȘtre infectĂ©s[14], il est recommandĂ© d’éviter les monocultures en plantations et de ne pas planter les arbres en trop grande proximitĂ© les uns des autres[11]. Planter des espĂšces peu susceptibles d’ĂȘtre infectĂ©es par le champignon dans les plantations peut Ă©ventuellement libĂ©rer un site infectĂ©[11] - [15] - [16]. Il est aussi possible de se dĂ©barrasser de l’infection en retirant tous les troncs d’arbres morts, tombĂ©s, coupĂ©s, et infectĂ©s ainsi que leurs racines, mais ceci doit ĂȘtre effectuĂ© rigoureusement afin d’ĂȘtre efficace, car le champignon peut survivre pendant longtemps sur un site et infecter la gĂ©nĂ©ration suivante d’arbres qui y seront plantĂ©s[17] - [10]. Il est Ă©galement recommandĂ© d’abattre les arbres pendant la pĂ©riode oĂč le risque d’infection par voir aĂ©rienne est le plus faible, c’est-Ă -dire en hiver, de dĂ©cembre Ă  mai[4]

ContrĂŽle chimique

Il est possible de prĂ©venir l’infection de troncs coupĂ©s ou tombĂ©s par H. annosum en imbibant leur surface Ă  dĂ©couvert de composĂ©s Ă  base d’urĂ©e ou de borates, qui sont efficaces contre le pathogĂšne[18] - [19]. Les composĂ©s Ă  base d’urĂ©e fonction en Ă©levant le pH du substrat Ă  un niveau auquel les spores de H. annosum ne peuvent pas germiner et auquel le mycĂ©lium est incapable de survivre[19].

L’utilisation de composĂ©s Ă  base d’urĂ©e et de borates pose cependant certains problĂšmes environnementaux, car ils causent de graves dommages aux espĂšces vĂ©gĂ©tales communes au niveau du sol[20]. Les traitements Ă  base d’urĂ©e ont Ă©galement d’importants effets sur la structure des communautĂ©s fongiques sur les troncs d’arbres fraĂźchement coupĂ©s ou tombĂ©s, diminuant grandement la quantitĂ© de champignons zygomycĂštes et Ă©liminant presque complĂštement les basidiomycĂštes[21].

ContrĂŽle biologique

Une alternative au contrĂŽle chimique, le contrĂŽle biologique a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© comme approche pour limiter la propagation aĂ©rienne du pathogĂšne H. annosum via l’introduction sur les troncs d’arbres fraĂźchement coupĂ©s ou tombĂ©s de compĂ©titeurs ou antagonistes fongiques. Cette approche est par contre relativement nouvelle et peu Ă©tudiĂ©e[1]

Liens externes

Références

  1. (en) « Conifer root and butt rot caused by Heterobasidion annosum », Molecular Plant Pathology, no 6(4),‎
  2. (en) « Heterobasidion annosum group S identified in north‐eastern China », European journal of forest pathology, no 29(4),‎
  3. (en) « Investigations on Heterobasidion annosum s. lat. in central and eastern Asia with the aid of mating tests and DNA fingerprinting », Forest Pathology, no 33(5),‎
  4. « La maladie du rond » (consulté le )
  5. (en) « An intersterility group of Heterobasidion annosum specialized to Abies alba », European journal of forest pathology, no 20(4),‎
  6. (en) « Heterobasidion annosum root and butt rot of trees », Advances in Plant Pathology, no 6,‎
  7. (en) « The infection of pine stumps by Fomes annosus and other fungi », Annals of Botany, no 23(3),‎
  8. (en) Fomes annosus in the southeastern United States: Relation of environmental and biotic factors to stump colonization and losses in the residual stand,
  9. (en) « Rate of spread of Fomes annosus », Transactions of the British mycological society, no 45,‎
  10. (en) « Controlling and predicting the spread of Heterobasidion annosum from infected stumps and trees of Picea abies », Scandinavian journal of forest research, no 2(1-4),‎
  11. (en) « Planting Betula pendula on pine sites infested by Heterobasidion annosum: disease transfer, silvicultural evaluation, and community of wood-inhabiting fungi », Canadian journal of forest research, no 34(1),‎
  12. (en) « Studies on the infection of Norway spruce roots by Heterobasidion annosum », Canadian journal of botany, no 71(12),‎
  13. (en) « Defence related reactions of seedling roots of Norway spruce to infection by Heterobasidion annosum (Fr.) Bref. », Physiological and molecular plant pathology, no 45(1),‎
  14. (en) Host resistance. In: Heterobasidion annosum: biology, ecology, impact and control., Londres,
  15. Distribution of Heterobasidion annosum intersterility groups in Europe. In: Heterobasidion annosum: Biology, Ecology, Impact and Control., Londres,
  16. (en) « Silvicultural and pathological evaluation of Scots pine afforestations mixed with deciduous trees to reduce the infections by Heterobasidion annosum », Forest ecology and management, no 201(2),‎
  17. (en) « Management of East England pine plantations affected by Heterobasidion annosum root rot », European journal of forest pathology, no 14(7),‎
  18. (en) « Effects of season and urea treatment on infection of stumps of Picea abies by Heterobasidion annosum in stands on former arable land », Scandinavian journal of forest research, no 11(1-4),‎
  19. (en) « Treatment of Norway spruce and Scots pine stumps with urea against the root and butt rot fungus Heterobasidion annosum—possible modes of action », Forest ecology and management, no 157(1),‎
  20. (en) « Effects of stump-treatment substances for root-rot control on ground vegetation and soil properties in a Picea abies forest in Sweden », Scandinavian journal of forest research, no 15(5),‎
  21. (en) « Impact of biological (Rotstop) and chemical (urea) treatments on fungal community structure in freshly cut Picea abies stumps », Biological control, no 31(3),‎
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