Poinson-lès-Fayl
Poinson-lès-Fayl est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est. Fayl se prononce [fɛ.i].
Poinson-lès-Fayl | |||||
Le portail de l'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Langres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Savoir-Faire | ||||
Maire Mandat |
Isabelle Doizenet 2020-2026 |
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Code postal | 52500 | ||||
Code commune | 52394 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Poinsonnais | ||||
Population municipale |
211 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 45′ 14″ nord, 5° 36′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 275 m Max. 362 m |
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Superficie | 12,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chalindrey | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
Le village est situé au sud du Département de la Haute-Marne, à quelques kilomètres de la Haute-Saône. En voiture, il est à un peu moins de 80 kilomètres de Dijon et à 50 kilomètres de Vesoul.
La sous-préfecture de Langres est à 30 kilomètres et la préfecture de Chaumont à un peu plus de 60 km.
Le village faisait autrefois partie de la Bourgogne et du Dijonnais, mais il était dépendant du diocèse de Langres. D'ailleurs en 1789, les habitants étaient encore bourguignons.
Hydrographie
- Ruisseau de Poinsenot (affluent du Ruisseau des Petits crots)
- Ruisseau de Paissard (affluent du Ruisseau des Petits crots)
- Ruisseau des Petits crots (affluent du Ruisseau du Fayl)
- Ruisseau de Volavril (affluent du Ruisseau du Fayl)
Ces ruisseaux font partie du bassin Rhône-Méditerranée.
Les ruisseaux de Paissard et de Poinsenot bénéficient depuis 2008 d'un arrêté de protection de Biotope lié à la présence de l'écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes).
https://inpn.mnhn.fr/docs/espacesProteges/apb/FR380074420080321.pdf
Urbanisme
Typologie
Poinson-lès-Fayl est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,5 %), terres arables (22,1 %), forêts (20,7 %), zones urbanisées (3,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
L'origine du nom du village viendrait soit de Poinsson, Poinçon, Poyssum, ou peut être du patronyme d'un notable.
Histoire du village
Au Sud-est du village, à l'entrée du bois, se trouvait l'ermitage de Saint-Pérégrin dont on disait que la chapelle avait été taillée dans le roc par le comte de Moret, fils illégitime du roi Henri IV. Mais l'origine de ce lieu remonte au temps des croisades où un jeune seigneur de Pressigny partit pour la terre sainte. Lors d'un combat, il fut blessé et laissé pour mort. Son épouse se croyant veuve épousa un autre homme. Plus tard, le brave chevalier revint, apprenant ce qu'il s'était passé, il prit la résolution d'entrer dans la religion. Il bâtit une cabane au milieu de la forêt, y vécut en ermite et on l'appela « Sanctus peregrinus » ce qui signifie le Saint Voyageur, Saint Etranger et évidemment St-Pérégrin.
Quand il fut sur le point de mourir, il fit venir sa femme et son second mari, leur dit qui il était et leur fit promettre d'entrenir à perpetuité un ermitage en cet endroit. À proximité de l'ermitage, une source appelée Fontaine de Saint-Péregrin ou de Sainte-Claire, guérissait des fièvres et peut-être de la gale et de la lèpre. En 1670, Frère Jean-Jacques devint le Supérieur de l'Ermitage et appris aux frères à tresser l'osier pour confectionner paniers et corbeilles. Il est à l'origine de l'implantation de la vannerie dans la région.
Durant la guerre de Trente Ans, lors de l'invasion de l'armée impériale sous les ordres de Matthias Gallas, le lieutenant général Forkalz, commandant des Croates, établit son quartier général à Poinson en . Ils ont volé, incendié, violé une grande partie des habitants et par de fréquentes excursions, ont dévasté les environs du village, de sorte que, depuis les remparts de Langres, on pouvait suivre leur marche à la lueur des incendies. Poinson fut dépeuplé et ce n'est que le siècle suivant que la population a véritablement réaugmenté.
Cette synthèse historique est pour l'essentiel issue de l'ouvrage de référence d'Émile Jolibois La Haute-Marne ancienne et moderne paru en 1858 (voir bibliographie).
Politique et administration
Liste des maires
Fusions de communes et intercommunalité
Commune de Saint-Pérégrin-sur-Vannon
En 1972, la commune de Poinson-lès-fayl a été fusionnée sous le régime de la fusion-association avec les communes de Gilley, de Pressigny, de Savigny, de Tornay, de Valleroy et de Voncourt pour former la commune de Saint-Pérégrin-sur-Vannon.
Poinson avait dès lors, le statut de commune associée, ce qui lui a permis de garder quelques prérogatives :
- un maire délégué, officier d'état civil et officier de police judiciaire, et susceptible de recevoir certaines délégations du maire ;
- une mairie annexe, qui est notamment responsable des actes d'état civil ;
- une section du centre communal d'action sociale ;
- une section électorale ;
Cette fusion s'est faite à la suite de la loi sur les fusions et regroupements de communes dite Loi Marcellin du 16 juillet 1971.
La commune a été supprimée en 1986 et les communes constituantes ont été rétablies.
Intercommunalité :
À partir de Janvier 2013, la commune a été intégrée à la Communauté de communes Vannier Amance, issue du regroupement de plusieurs communes et communautés de communes.
Avant cette date, la commune de Poinson-lès-fayl ne faisait pas partie d'une intercommunalité.
Puis en Janvier 2017, la Communauté de communes Vannier Amance a été fusionnée avec deux autres communautés de communes existantes : la Communauté de communes du pays de Chalindrey et la Communauté de communes de la région de Bourbonne-les-Bains pour former la Communauté de communes des Savoir-Faire dont la commune de Poinson-lès-fayl fait désormais partie.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2020, la commune comptait 211 habitants[Note 2], en diminution de 7,46 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Entreprises présentes sur le territoire communal :
- SAS Bongarzone? société d'exploitation de carrière
- Établissements Aubry, fabrication d'aliments pour animaux de ferme
- Gîtes et logement insolite (roulotte)
Commune labellisée "Commune Nature", zéro phyto, niveau 3 (à la date du 31.12.2021 - Région Grand-Est).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Fontaine dite « La Désirée » : situé devant l'église, ce lavoir est particulier dans la mesure où il se compose d'un bassin de lavage en plein air, sans toiture. Assez important, le bassin est dominé par une monumentale fontaine en pierre.
- Église Saint-Martin : construite en 1544, son clocher massif est flanqué d'une tourelle et d'une flèche couverte en ardoise. C'est une des plus belles églises de sa paroisse, elle a été restaurée en 1986. À l'intérieur se trouvent un magnifique ensemble en bois doré avec un retable représentant la scène de la Nativité, un autel et des chandeliers du XVIIIe siècle, un vitrail de la Vierge de Pitié du XVIe siècle, des statues des XVIIe et XVIIIe siècles et une chapelle avec oculus.
- Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[12] - [13].
- Croix XVIe siècle : située devant l'église, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[14].
Vie associative
Liste des associations actives du village :
- Comité des fêtes et des loisirs de Poinson-lès-fayl
- Association des Bouilleurs de cru de Poinson-lès-fayl
- Amicale des anciens pompiers
- Le club du renouveau
- Association de parents d'élèves "Les P'tiots Gach'nots"
- Société civile des droits de chasse de Poinson-lès-fayl
La liste complète est disponible sur le site gouvernemental : https://www.journal-officiel.gouv.fr/associations/recherche/resultats/?page=1 avec notamment les associations déclarées mais non-actives.
Voir aussi
Bibliographie
- Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne. Dictionnaire géographique, statistique, historique et biographique de ce département, Chaumont, 1858. Réédité. Disponible en ligne : La Haute-Marne ancienne et moderne.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Poinson-lès-Fayl sur le site de l'Institut géographique national
- Liste des espèces faunistiques et floristiques recensées sur le territoire communal (INPN)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « L'église », notice no PA00079186, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Objets mobiliers de l'église. », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Croix du 16s », notice no PA00079185, base Mérimée, ministère français de la Culture.