Plumetot
Plumetot est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 210 habitants[Note 1] (les Plumetotais).
Plumetot | |
Église Saint-Samson. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Nacre |
Maire Mandat |
Anne-Marie Marie 2020-2026 |
Code postal | 14440 |
Code commune | 14509 |
Démographie | |
Gentilé | Plumetotais |
Population municipale |
210 hab. (2020 ) |
Densité | 171 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 49″ nord, 0° 21′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 29 m Max. 59 m |
Superficie | 1,23 km2 |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Courseulles-sur-Mer |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est située à dix kilomètres au nord de Caen. Couvrant 123 hectares, son territoire est le moins étendu du canton de Douvres-la-Délivrande.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sallenelles », sur la commune de Sallenelles, mise en service en 2004[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 715,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 12 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Plumetot est une commune urbaine[Note 7] - [16]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,8 %), zones urbanisées (20,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Plumetot en 1195[23] et 1224[24].
Il s'agit d'un type toponymique anglo-scandinave en -tot. L'appellatif tot est issu du vieux scandinave topt[25] - [26]/ toft « terrain constructible », puis « ferme ». Le premier élément Plume- est donné pour un anthroponyme germanique par la plupart des sources toponymiques, c'est-à -dire Blom-[25] ou Blum[27] - [28], sans doute les auteurs pensent-ils à une attraction du substantif français plume pour expliquer cette évolution phonétique anormale. En effet les formes anciennes disponibles ne comportent pas un B- initial, mais bien un P-. En outre, l'opposition entre le groupe bl- et le groupe pl- est pertinente en normand où blanc / blanque « blanche » par exemple ne saurait être confondu avec plan / planque « planche ». De plus, phonétiquement *Blum-topt aurait abouti vraisemblablement à *Bluntot. Enfin l'association de l'appellatif d'origine scandinave tot avec un nom franc rare est improbable, d'autant plus qu'il existe au moins un autre Plumetot dans la Manche.
Selon une hypothèse émise antérieurement et reprise plus récemment, Plume- représenterait le saxon plumme « prune, prunier »[29] ou un élément que les auteurs anglais identifient dans les noms de lieux britanniques Plumford, Plumland, Plumley, Plumstead, comme représentant l'anglais plum / plym « prune, prunier »[30] (comprendre le vieil anglais plūme « prune, prunier »[31]). L'ancien scandinave correspondant est plóma de même sens et auquel ce toponyme a été rattaché dans une publication intermédiaire[32], mais qui convient moins bien phonétiquement. Le sens global serait donc celui de « terrain, ferme des pruniers ». Cette suggestion est confortée par l'existence de noms d'arbres dans les formations toponymiques en -tot, dont des arbres fruitiers peut-être dans les Prétot (Prétot-Sainte-Suzanne, Manche, Piretot vers 1164 ; Prétot-Vicquemare, Seine-Maritime, Peretot vers 1210 et Prétot à Étainhus, Seine-Maritime, Peretot fin XIIe siècle) qui remontent à un composé anglo-scandinave Pyriġ-topt avec le vieil anglais pyriġ, pere « poirier »[33] - [34] ou entièrement scandinave *Pera-topt avec le vieux scandinave pera « poirier »[35].
Remarque : le ū long latin [u:] a régulièrement donné u [y] en français, voir latin populaire plūma > plume ; pūru > pur; latin lūna > lune, etc. Il en est de même pour les emprunts au germanique.
Homonymie avec Plumetot, lieu-dit au Dézert (Manche).
Histoire
Un aérodrome de campagne fut installé en 1939. Cet aérodrome (situé en fait sur la commune de Mathieu, mais néanmoins dénommé Plumetot du fait de sa proximité avec le village) connut d'abord les Français, les Allemands puis finalement à partir du soir du les Britanniques (aérodrome codé B10). Ces derniers installèrent une piste en asphalte de 1 200 mètres. Après la guerre, tout a disparu et est retourné à l'agriculture.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[38].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2020, la commune comptait 210 habitants[Note 9], en diminution de 9,48 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Plumetot a compté jusqu'à 456 habitants en 1821. Elle est la commune la moins peuplée du canton de Douvres-la-Délivrande
Lieux et monuments
- Mémorial polonais, le V de la victoire[43].
- Manoir de Plumetot (XVIIIe siècle).
- Église Saint-Samson (XIIIe siècle), ancienne dépendance des évêques de Bayeux-Lisieux, qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [44].
- Cadran solaire du XVIIIe siècle rue Bout-Basset, placé sur une demeure datée de 1844[45].
- Maison plus ancienne du village datant de 1643.
Le manoir de Plumetot. L'église Saint-Samson. L’église Saint-Samson. Vue depuis la place. L’église Saint-Samson. Vue sud-ouest. Cadran solaire.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, superficie : IGN[46].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Sallenelles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Plumetot et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Sallenelles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Plumetot et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 537
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 199b
- René Lepelley, op. cit.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Vol. II : formations non romanes, formations dialectales, N° 18339 (lire en ligne)
- Cette hypothèse a été émise au XVIIIe siècle, c'est-à -dire bien antérieurement au développement de l'onomastique et de la linguistique comme sciences, de manière remarquable pour l'époque par Pierre Daniel Huet, in Les origines de la ville de Caen et lieux circonvoisins, Maurry, Rouen, 1703, p. 461 (lire en ligne)
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- A. D. Mills, A Dictionary of British Place Names, Oxford University Press, 2011, (ISBN 9780199609086), p. 530.
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