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Place Aristide-Briand (Nantes)

La place Aristide-Briand est une voie du centre-ville de Nantes, en France.

Place Aristide-Briand
Image illustrative de l’article Place Aristide-Briand (Nantes)
La place et l'hĂ´tel Radisson Blu, vus de la rue Lafayette.
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 02″ nord, 1° 33′ 46″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) centre-ville
Morphologie
Type place
Histoire
Création début du XIXe siècle
Anciens noms place de la Reconnaissance
place de Berry
place La Fayette
Monuments ancien palais de justice (actuel hĂ´tel Radisson Blu)
ancienne maison d'arrĂŞt
ancienne caserne Lafayette
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Place Aristide-Briand
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place Aristide-Briand
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Place Aristide-Briand

Localisation

La place se trouve à la convergence des rues Descartes, Marceau, La Fayette, Général-Meusnier et Alphonse-Gautté.

DĂ©nomination

L'esplanade prend d'abord les noms de « place de la Reconnaissance », puis « place de Berry », puis elle reçoit le nom de « Place La Fayette »[1], avant que le conseil municipal ne décide de lui attribuer, le , le nom d'Aristide Briand, avocat nantais, onze fois Président du Conseil et vingt fois ministre, qui joue un rôle essentiel dans les relations internationales après la Première Guerre mondiale. Cependant, le Conseil des ministres décide, en 1919, d'ajourner jusqu'à nouvel ordre les hommages publics à des personnalités, dont Aristide Briand. La « place La Fayette » conserve alors provisoirement son nom. Il faut attendre une délibération du conseil municipal du , pour que son nom actuel lui soit officiellement attribué, quelques jours après le décès d'Aristide Briand[2].

Histoire

La création de la place est encore un projet assez vague en 1809[1]. Le plan de la petite place de Berry est dessiné telle qu'elle est en 1822 par François-Jean-Baptiste Ogée[3]. En 1824 apparaissent des projets d'urbanisme. Il faut attendre une ordonnance royale, en date du , déclarant d'utilité publique les travaux de construction d'un palais de Justice, d'une prison et d'une caserne de gendarmerie pour que le projet d'aménagement d'une vaste place prenne forme[1].

Le palais de Justice, construit sur les plans de Saint-Félix Seheult et Joseph-Fleury Chenantais, est inauguré en 1852, sur le côté nord de la place. La caserne de la gendarmerie est achevée en 1864, sur son côté ouest, tandis que la prison (également œuvre de Chenantais) est ouverte en 1869, à l'angle nord-ouest[1].

En 1867, la place est ornée, en son centre, d'une statue inaugurée le , à la mémoire d'Adolphe Billault, avocat et ministre de Napoléon III, né à Vannes en 1805 et mort en 1863 au château des Grésillères, à Basse-Goulaine. Cependant, elle est retirée en 1872, après la chute du Second Empire[1]. Elle était entourée de quatre autres statues de bronze : la Jurisprudence, l'Éloquence, la Justice et l'Histoire. Celles-ci sont utilisées en 1872 pour orner un autre monument, érigé boulevard de Launay, à la mémoire des combattants tués lors de la guerre de 1870, puis rejoignent les caves du palais de justice. La statue de Billault, placée dans le parc du musée Dobrée, est réquisitionnée par l'armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale et fondue pour en récupérer le bronze[4].

Le [5], la place est neutralisĂ©e par les forces de l'ordre durant 36 heures, lors de la prise d'otages organisĂ©e par Georges Courtois, aidĂ© de deux complices, pendant son procès en cour d'assises.

Le parking souterrain qui se trouve sous l'esplanade est inaugurĂ© le [6] ; il compte 307 places[7].

En 2000, le palais de justice de Chenantais et Seheult ferme ses portes, l'administration judiciaire occupant dès lors un nouvel Ă©quipement, sur l'Ă®le de Nantes. Après plus de deux ans de travaux, le bâtiment est reconverti en hĂ´tel de luxe 4 Ă©toiles, le Radisson Blu, inaugurĂ© le [8].

L'ancienne caserne de gendarmerie rebaptisée « Carré Lafayette », désertée par les militaires, a été réaménagé afin d'y héberger des commerces, des logements et un spa-balnéo[9] - [10].

Cinq mois après sa fermeture, l'ancienne maison d'arrêt, attenante à l'hôtel, ferme ses portes le [11], avant de pouvoir être livrée aux démolisseurs. Au printemps 2020, elle doit laisser la place à des logements neufs, des commerces, un crèche et un parking souterrain de 400 places, tandis que l'ancien bâtiment du greffe et le portail qui seront conservés abriteront respectivement un théâtre et un débit de boissons[12].

À l'automne 2017, la place a fait l'objet d'un réaménagement permettant l'agrandissement significatif de l'îlot central initial occupé par le patio du parking souterrain. Celui-ci est désormais entouré d'un jardin agrémenté de plantes vivaces, gazon et stabilisé, avec des cheminements piétons, sur lequel il a été d'installé des appuis vélos et des sièges. Ces travaux qui ont duré deux mois avaient aussi pour finalité de supprimer le stationnement « sauvage » qui sévissait jusqu'ici au centre de cette place[13] - [14].

Galerie de photographies de la place

  • CĂ´tĂ© nord, l'ancien palais de justice
    Côté nord, l'ancien palais de justice
  • CotĂ© ouest, l'ancienne caserne de gendarmerie
    Coté ouest, l'ancienne caserne de gendarmerie
  • CotĂ© est
    Coté est
  • CotĂ© sud, dans l'axe de la rue La Fayette
    Coté sud, dans l'axe de la rue La Fayette

Notes et références

  1. Pied 1906, p. 161
  2. « Aristide-Briand (place) », sur catalogue.archives.nantes.fr (consulté le )
  3. « Place de Berry, par Ogée, 1822 », sur catalogue.archives.nantes.fr (consulté le )
  4. de Berranger 1975, p. 223.
  5. Patricia Tourancheau, « Robin des lois. Georges Courtois, 52 ans. Copreneur d'otages de la cour d'assises de Nantes en 1985, il y revient en chroniqueur judiciaire », sur liberation.fr, .
  6. « Parking place Aristide-Briand », sur catalogue.archives.nantes.fr (consulté le )
  7. « Descriptif du Parking Aristide-Briand », sur nantesmetropole.fr.
  8. « La nouvelle vie de l'ancien palais de justice », Nantes Passion, no 229,‎ , p. 21.
  9. « Carré Lafayette », sur Kaufman and Broad (consulté le )
  10. « La caserne Lafayette va changer de vie », sur urbanismeamenagementfiscalite.wordpress.com (consulté le ).
  11. « Prison de Nantes. Un transfert de détenus sous très haute sécurité », sur ouest-france.fr (consulté le )
  12. Ville de Nantes, « La reconversion de l’ancienne prison de Nantes commence », nantes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Le centre-ville poursuit sa mue », Ville de Nantes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Nantes. Début du chantier de réaménagement de la place Aristide Briand », Presse Océan,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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