Pierre d'Autancourt
Pierre d'Autancourt (ou Dautancourt), né le à Montigny-sous-Marle et mort à Nevers le , est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Pierre d'Autancourt | ||
Pierre Dautancourt (illustration anonyme du XIXe siècle). | ||
Surnom | Dautancourt | |
---|---|---|
Naissance | Montigny-sous-Marle (Aisne) |
|
Décès | (à 60 ans) Nevers (Nièvre) |
|
Origine | France | |
Allégeance | République française Empire français Empire français (Cent-Jours) Royaume de France |
|
Arme | Infanterie Gendarmerie Cavalerie |
|
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1792 – 1832 | |
Commandement | Gendarmerie d'élite de la Garde impériale 1re subdivision de la 15e division militaire |
|
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
|
Faits d'armes | Montmirail (1814) | |
Distinctions | Baron d'Empire Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Ordre militaire de Pologne |
|
Biographie
Fils de Pierre Dautancourt, sous-brigadier des employés, demeurant à Montigny-sous-Marle, et Marie Antoinette Petrot (ou Fetrot), il naît et est baptisé le , à Montigny-sous-Marle (Aisne). Il épouse Sophie Justine Cécile Josèphe d’Hardivillier (fille de Jean Joseph d'Hardivillier, receveur de la régie des domaines nationaux), le et sont domiciliés au 22, rue du Faubourg-du-Roule, à Paris (Seine).
Campagnes militaires
Le général Dautancourt participe à l'arrestation, et assiste au procès et à l'exécution du duc d'Enghien (1804)[1]. Le , il devient colonel-major des chevau-légers polonais de la Garde[2]. Il participe à la guerre d'Espagne en 1808, où il est présent à la bataille de Somosierra le où a lieu la charge des chevau-légers polonais. Il combat par la suite à Essling et à Wagram en 1809. Il est fait Chevalier de l'Empire en 1808, puis baron de l'Empire en 1810. Il prend également part à la campagne de Russie en 1812. Il commande les quatre régiments des gardes d’honneur à la bataille de Leipzig, depuis le , au matin, et jusqu’au au soir. Il sert durant la campagne de France de 1814 à Brienne et La Rothière. À Montmirail, le , Dautancourt charge les Russes à la tête des dragons de la Garde impériale et enfonce ses adversaires[3]. Lors de la bataille de Paris le , il prend le commandement de la brigade de cavalerie de la Garde avec laquelle il affronte les armées coalisées à Clichy et Montmartre[4].
Pierre Dautancourt meurt à Nevers (Nièvre), le , et est inhumé dans le cimetière Jean-Gautherin à Nevers, où sa sépulture est encore visible de nos jours. La Garde nationale lui élève un monument.
État de service
- Entré au service comme volontaire au 2e bataillon de Vervins dans l'Aisne depuis sa formation le ;
- Caporal le ;
- Quartier-maître-trésorier le 26 nivôse an II () ;
- Incorporé au 1er bataillon de volontaires de la Vienne le 5 pluviôse an II () ;
- Grenadier le 1er ventĂ´se an II () ;
- Officier de police militaire (juge militaire), avec rang de capitaine, à l’Armée du Nord le 2 fructidor an II () ;
- Quartier-maître-trésorier de la Gendarmerie dans les départements réunis le 28 fructidor an IV () ;
- Lieutenant le 29 pluviĂ´se an VI () ;
- Employé depuis le 20 messidor an VI () à l’organisation de la gendarmerie dans les 4 départements du Rhin ;
- Capitaine de gendarmerie Ă Mayence le 7 germinal an VIII () ;
- Capitaine de cavalerie dans la gendarmerie d’élite, le 3e jour complémentaire du calendrier républicain de l’an IX () ;
- Capitaine adjudant-major, le 2 pluviĂ´se an XII () ;
- Adjudant-major le ;
- Chef d’escadron le 26 germinal an XII () ;
- Major du 1er régiment de chevau-légers lanciers polonais de la Garde impériale le ;
- Général de brigade le ;
- Commandant de la 2e brigade de cavalerie de la Garde Impériale ( - ) ;
- Mis en non-activité le ;
- Commandant de la Gendarmerie de la Garde Impériale ( - ) ;
- Mis en non-activité le ) ;
- Admis en retraite comme maréchal de camp le ;
- Réactivé comme commandant de la 1re subdivision (départements de la Nièvre et de l'Allier) de la 15e division militaire ( - ).
DĂ©corations
- Légionnaire par décret impérial du 26 prairial an XII (), puis
- Officier par décret impérial du 8 germinal an XIII, puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur par décret impérial du ;
- Chevalier[5] (3e classe) de l’Ordre militaire Virtuti Militari de Pologne (ou du Grand Duché de Varsovie) par décret du .
Hommages, honneurs, mentions…
Depuis 1868, et sur décision de Napoléon III, la rue Dautancourt lui rend hommage dans le 17e arrondissement de Paris.
Pensions, rentes
- Donataire d’une rente annuelle de 4 000 francs sur Rome, le .
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes du Chevalier Pierre d'Autancourt et de l'Empire
Tiercé en fasce : de sable à une tour d'argent crénelée de trois pièces, ouverte et maçonnée de gueules; de gueules au signe des chevaliers légionnaires ; et d'azur au cheval galopant d'or.[6] - [7] | |
|
Armes du baron Pierre d'Autancourt et de l'Empire
Écartelé : au 1er, de sable à la tour d'argent crénelée de trois pièces, ouverte et maçonnée de gueules ; au 2e, du quartier des Barons militaires, au 3e, d'azur au cheval galopant d'or; au 4e, d'or à deux lances polonaises de sable en sautoir, au pennon coupé d'argent et de gueules, cantonnées en chef et en flanc de trois molettes de sable, et en pointe d'un fer à cheval d'azur clouté du champ. |
Notes et références
- Auguste Nougarède de Fayet, Recherches historiques sur le procès et la condamnation du duc d'Enghien, vol. 1, Labitte, , 319 p. (lire en ligne), p. 24
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 16
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 129
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 149
- (en) Zdzislaw P. Wesolowski, The order of the Virtuti Militari and its cavaliers 1792-1992, p.101
- Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
Sources
- Baptiste-Pierre Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, Tome 1, l’Auteur, , 459 p. (lire en ligne), p. 252.
- Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon, Copernic, , 179 p..
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. cote : 8 Yd 1 599.
- « Cote LH/669/62 », base Léonore, ministère français de la Culture
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »