Accueil🇫🇷Chercher

Pierre Valdelièvre

Pierre Valdelièvre né à Lille (Nord) le et mort à Leschelle (Aisne) le ,est un poète français.

    Pierre Valdelièvre
    Biographie
    Naissance
    Décès
    Activité

    Biographie

    Son enfance, ses Ă©tudes

    Pierre Valdelièvre naît le à Lille[1].

    Il descend d’une famille de fondeurs calaisiens puis lillois. Il est le troisième enfant sur quatre de Jeanne Fontaine et de Georges Valdelièvre. Pensionnaire ensuite au collège Notre-Dame de Boulogne, il jouit du spectacle de la mer en toutes saisons. S’ensuivra plus tard l’écriture de La Poésie de la Mer. Ses productions en vers circulent parmi ses camarades de lycée, sous l’œil bienveillant de certains professeurs. Il écrie Un gars de Flandre et, en admirateur du Premier Empire En joue… Feu ! ou La Mort du Roi Murat.

    En 1893, c’est le baccalauréat de lettres. Il passe avec aisance l’oral d’anglais à la faculté des lettres de Lille. Les vacances à Étretat lui inspireront Joies et Tristesses.

    Il entre à l'École supérieure de commerce de Lille.

    Comme activité artistique, il reprend celle de choriste, « dérivatif indispensable aux études ardues et au labeur soutenu ». Retrouvant quelques amis du collège, il propose de publier une revue littéraire sous le titre : Essais littéraires, dans laquelle chacun rivalise d’originalité.

    Il obtient son diplôme 1897 et est envoyé en octobre à Maubeuge à la caserne Joyeuse.

    Sa vie d'adulte et son Ĺ“uvre

    Libéré de ce devoir citoyen, il entre dans l’industrie familiale G. Valdelièvre et fils.

    C’est alors le soir qu’il s’adonne à la poésie-.

    Il épouse Louise Danel, d’une vieille famille lilloise, en 1901. Le couple s’installe à Lille.

    Après la naissance des enfants, il présente des vers des Heures émues au concours de poésie de La société des Rosati, société artistique fondée à Arras en 1778. Il a la joie de remporter le premier prix et s’y représentera avec succès à quatre reprises. Il s’intéresse aux nombreuses sociétés de poésie et y présente ses œuvres à chaque concours. Il écrit également Les Enfants.

    Le , la mobilisation générale est ordonnée, suivie de la déclaration de guerre du Reich allemand à la France.

    Pierre est envoyé à Maubeuge qu’il retrouve via Valenciennes. La rancœur de 1870 est tenace. La supériorité de l’armée allemande va mettre la ville en ruines en 10 jours et les bataillons sont faits prisonniers. Il rédige un petit journal sur cette période : Le Siège de Maubeuge, qu’il plie et cache dans la poignée de sa valise. Il le rapportera chez lui en 1918. Il retrouve son épouse et ses enfants. Deux garçons naissent en 1920 et en 1922 ; l’entreprise familiale se reconstitue.

    Il décide de rédiger le récit de sa captivité : Les Bagnes d'Allemagne.

    En 1923, La société des Rosati lui offrent la vice-présidence et en 1925. Il oriente alors ses pensées vers un recueil de poèmes à la gloire de la Flandre : Ma Petite Patrie, poèmes de Flandre. L'ouvrage sera illustré par Omer Bouchery, Lillois et prix de Rome.

    Nouveaux concours, nouveaux écrits : Le Miracle de la Vierge Nautonière, et la Rançon du Progrès dans lequel il s’amuse à comparer autrefois et aujourd’hui dans de multiples thèmes de la vie quotidienne.

    En 1929, l’entreprise qui avait fonctionné avec un régime d’avances de l’État, n’avait jamais été jugée par le tribunal des dommages de guerre. L’augmentation des matières premières et des salaires avaient créé des difficultés de trésorerie et la famille doit déposer le bilan et demander le bénéfice de la liquidation judiciaire.

    Il trouve à occuper le poste de secrétaire général de la Chambre métallurgique de Lille et se sent libéré, affranchi de tout souci d’intérêt.

    En 1930, à la suite de sa rencontre avec une ancienne résistante, Madame d’Hoët-Dentant qui lui raconte son activité à Lille pendant l’occupation, il écrit Une Récappée, terme picard signifiant : Réchappée (du poteau d’exécution).

    En 1931, pour la première fois il aborde le théâtre : La vocation de Téniers, à la gloire de l’École flamande et c’est en 1932 que paraît La Poésie de la mer.

    Voulant exposer les relations que la poésie peut avoir avec la philosophie, il écrit La Psychologie du Poète en 1933. La même année, il participe au concours proposé par la Ligue Féminine Civique et Sociale pour provoquer l’éclosion d’œuvres destinées à lutter contre le travail des femmes en usine. Il rédige alors une pièce en trois tableaux, Le Nid déserté, où l'on verra le bonheur familial puis la désagrégation du foyer provoqué par le travail de la mère de famille et enfin le désastre dû à "l’inconduite" de la mère à l’usine. Il aborde là un vaste sujet…

    En 1934, à l’occasion du cortège historique de Notre Dame de La Treille, auquel il participe, il écrit Le Miracle de la Treille, dans lequel il imagine une manifestation de ferveur, dans le cadre historique de la consécration de 1634. D’autres titres suivent.

    En 1937, il poursuit "La Tétralogie des éléments" par le Poème du Vent et La Splendeur du Feu.

    En 1939 : Douze Sonnets votifs - Manuscrits affirment son aversion pour la poésie dactylographiée. En 1939 également Le Poète et la Cité en hommage à Auguste Angellier.

    : une nouvelle guerre avec l'Allemagne est déclarée. Les parents et trois enfants fuient la ville vers le Maine-et-Loire. Il consigne dans un carnet toute la rancœur qu'il ressent. Rentré seul à Lille, il se remet à écrire : La Bélandre qui passe, Les Ailes qui virent, L'Âme de la Flandre. Acceptant mal l’issue de la guerre, âgé de soixante-dix ans, il décide de prendre sa retraite et sollicite la direction d’un centre de vacances pour les enfants des ouvriers de la métallurgie, dans l'Aisne, dans le petit village d'Englancourt.

    C’est en 1952 qu’il écrit Le Soir qui descend ou l'Eucologue du Vieillard (eucologue = recueil de prières) dans lequel il veut rendre grâce au ciel de la vie infiniment belle qu’il lui a plu de lui accorder.

    Il Ă©crit ses MĂ©moires en 1945.

    La liste de son Ĺ“uvre

    ANNÉEŒUVRESUJETÉDITEUR
    1911Les Enfants (non retrouvé)PoèmesRevue du Languedoc
    1912Les Heures émues (non retrouvé)Beffroi
    1917Le Siège de MaubeugeRécit historique et guerrierManuscrit
    1920Les Bagnes d'AllemagneSouvenir de captivitéL. Danel
    1922Joies et tristesse (non retrouvé)PoèmesA. Blaizot
    1925Ma Petite PatriePoèmesA. Blaizot
    1928La Rançon du progrèsPoésiesL. Danel
    1930Une "Récappée" : Mme d'Hoëst-Dentant, Héroïne LilloiseLivre historiqueMercure de Flandre
    1931La Vocation de TĂ©niersUn acte en versMercure de Flandre
    1932La Poésie de la MerPoèmesLa Caravelle
    1932Le DICT de Jacquemars GiéléeDeux actes en versLa Caravelle
    1932Mes petits enfants (non retrouvé)PoèmesH. Blondel
    1933La Psychologie du PoèteÉtude sur les Poètes et la PoésieLa Caravelle
    1933Le Nid désertéPièce en trois tableauxG. Frère
    1934Le Miracle de la TreilleDeux actes en versLa Caravelle
    1934Un Gars de FlandreRécit romancé, historique et guerrierLa Caravelle
    1935La Terre, poèmes géorgiques de FlandrePoèmesLa Caravelle
    1935Le Jeu de sainct NicolasUn acte en versLa Caravelle
    1936En joue… Feu ! ou La Mort du Roi MuratTrois actes en versLa Caravelle
    1936Croquis d'AlgériePoèmes sur l'AlgérieLa Caravelle
    1937Le Poème du ventPoèmesLa Caravelle
    1938Le Miracle de la Vierge NautonièreUn acte en versLa Caravelle
    1939Douze Sonnets votifs - ManuscritsPoèmesE. Raoust
    1939La Splendeur du FeuPoèmes
    1945MĂ©moiresMĂ©moires
    1946L'Âme de la FlandrePoèmes dialogués
    1946Le Poète et la CitéPoèmes dialoguésÉditeur culturel de l'Houtland
    1946Les Ailes qui virentPoèmes dialoguésE. Raoust
    1947La Bélandre qui passePoèmes dialoguésE. Raoust
    1951Mes arrière petits-enfantsPoèmes
    1952Le Soir qui descend ou l'Eucologe du VieillardPoèmesCrouans et Roques
    1953Les Sept Péchés capitauxPoèmes satiriquesCrouans et Roques
    1954StatuettesPoèmesCrouans et Roques
    1954Trois ContesContesLa Plume d'or
    1955Les Statues et les Portes de LilleÉtude détailléeE. Raoust
    1957Le Poète à l'écoutePoèmesCrouans et Roques
    ?Les Vieilles Rues de Lille (non retrouvé)Étude détailléeE. Raoust
    ?À la Soupe !Entraide à la suite de la Guerre (œuvre de sa fille Cécilia)Service familial d’entraide

    Notes et références

    1. « Pierre Valdelièvre », Poésie : cahiers mensuels illustrés,‎ , p. 71 (lire en ligne)

    Liens externes

    Œuvre littéraire de Pierre Valdelièvre

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.