Pierre Paraf
Simon Pierre Paraf est un écrivain et journaliste français, antiraciste et pacifiste, né à Paris le et mort le à Boulogne-Billancourt[1].
Président Société littéraire des amis d'Émile Zola (d) | |
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Président Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples | |
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François Grémy (d) | |
Vice-président Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme |
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(Ă 95 ans) Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine, ĂŽle-de-France, France) |
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Biographie
Issu d'une famille de la bourgeoisie intellectuelle juive, fils d'Émile Paraf et d'Inès Sourdis, et frère de Jacques Paraf, Pierre Paraf est né le à Paris où il fréquente le lycée Condorcet, les facultés de lettres et de droit, ainsi que l'École libre des sciences politiques. Licencié ès lettres et diplômé de langues et littérature classiques, il est aussi docteur en droit avec une thèse sur le syndicalisme.
L'affaire Dreyfus marque sa famille et sa jeunesse, c'est ainsi qu'il ajoute à son admiration pour Hugo et les romantiques une admiration pour Zola et Jaurès.
Lorsque la guerre éclate, on refuse son engagement pour santé insuffisante, mais en , alors qu'il est chef de cabinet du préfet du Puy-de-Dôme, il réussit à s’engager au 92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand. Blessé hospitalisé, Paraf, qui reçoit la croix de guerre avec deux citations et la médaille de Verdun, acquiert une nouvelle expérience humaine et sociale qui, après la lecture du Feu, le conduit aux côtés d'Henri Barbusse (dont il deviendra l’exécuteur testamentaire).
En 1926-1927, il participe, aux côtés de Bernard Lecache, à la création de la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA), dont il sera vice-président jusqu'à la création, en 1948, du Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et pour la Paix (MRAP) dont il deviendra président.
De 1929 à 1939, il est directeur littéraire du quotidien radical La République. En , il est appelé par le gouvernement du Front populaire, avec Louis Vallon et Pierre Brossolette, à tenir des chroniques radiophoniques (Radio-Paris), jusqu'en 1939, et reprises de 1944 à 1948.
C'est à nouveau la guerre, il rejoint le front de Belfort. Après s'être consacré à l'Organisation internationale juive ORT (Organisation Reconstruction Travail), il rejoint la Résistance aux côtés de Justin Godart au Front national (zone sud). Il devient rédacteur en chef du Patriote de Lyon clandestin.
Défenseur de l'œuvre et de l'action d'Henri Barbusse, il sera de tous les combats antiracistes, antifascistes et pacifistes, sujets auxquels il consacra plusieurs de ses écrits : Le Racisme dans le Monde, L'Homme de toutes les couleurs, La France de l'affaire Dreyfus, Mes rendez-vous avec le siècle … Il fut également l'orateur de nombre de conférences et de discours à travers la France et l’Europe.
Pierre Paraf a présidé ou participé à la direction de nombreuses associations dont le MRAP et Les Amis d'Henri Barbusse. Il fut président de la Société littéraire des amis d'Émile Zola jusqu'à sa mort. Il était l'oncle maternel du Pr Jean Bernard.
Bibliographie
(parmi une trentaine d’ouvrages)
- Sous la Terre de France (contes & poèmes), Payot-Paris (1917)
- Anthologie du Romantisme, Albin Michel (1927)
- Vie de Victor Hugo, GĂ©dalge (1929)
- Les Russes sont-ils heureux, Ernest Flammarion (1932)
- Les Cités du Bonheur, Ed. du Myrte (1945). Prix Louis-Paul-Miller de l'Académie française
- Rendez-vous africains, Renée Lacoste (1948). Prix Georges-Dupau de l’Académie française
- L’État d’Israël dans le Monde, Payot-Paris (1958). [Prix Thorlet de l'Académie des sciences morales et politiques]
- Le Racisme dans le monde, Payot-Paris (1966). [Prix Audiffred de l'Académie des sciences morales et politiques]
- La Vie quotidienne en Israël, Hachette (1971). Prix Broquette-Gonin de l'Académie française
- L’Homme de toutes les couleurs, La Farandole (1973). [Prix Jean Macé de la Ligue de l'Enseignement]
- Victor Schœlcher, Editions Martinsart (….)
- La France de l’Affaire Dreyfus, Ed. Droit et Liberté (1978)
- La France de 1914, Ed. du Sorbier (1981)
- Mes rendez-vous avec le siècle, Messidor (1988).
L’Académie française lui décerne le prix Langlois en 1957 pour la traduction de l'œuvre d'Andersen Les Deux baronnes (en collaboration avec Anne-Mathilde Paraf)
DĂ©corations
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
- MĂ©daille du combattant volontaire 1914-1918
- Croix de guerre avec palmes
- MĂ©daille de Verdun
- MĂ©daille de la RĂ©sistance
Notes et références
- « Fichier des décés Insee » (consulté le )
Sources
- Le Monde du
- Pierre Gamarra, Cahiers Henri Barbusse (n°, n°)
- Pierre Paraf, Mes rendez-vous avec le siècle (1988)
Liens externes
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