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Pierre Gauvreau (architecte)

Pierre Gauvreau, né le 8 avril 1813 à Québec et mort le 16 mai 1884 dans la même ville, est un architecte, ingénieur et maçon québécois. Œuvrant surtout à Québec, il participe à l'élaboration de plusieurs bâtiments institutionnels, dont l'Hôtel du Parlement, la prison et le bureau de poste de la capitale provinciale. Il invente un ciment à base de shale qui est utilisé dans plusieurs ouvrages de travaux publics du Canada avant d'être supplanté par le ciment américain.

Pierre Gauvreau
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  71 ans)
Québec
SĂ©pulture
Nationalité
Activité

Biographie

Il naît à Québec le . Il est le fils d'Angèle Ouvrard dit Laperrière et de Pierre Gauvreau, charretier. Il est le descendant de Guillaume Flamand, maçon et entrepreneur en Nouvelle-France, et le cousin de Jean-Baptiste Roy-Audy, menuisier et peintre[1].

De 1825 à 1835, il étudie au Séminaire de Québec. Il œuvre par la suite sur des chantiers ou dans des ateliers, où il est formé comme menuisier, puis comme maçon. À partir de 1844, il œuvre comme architecte, concevant pendant cinq années « une trentaine de maisons et quelques édifices commerciaux »[1].

Il devient ensuite maître d'œuvre sur différents chantiers avant de travailler pour le département des Travaux publics de la province du Canada, de 1848 à 1867. Il y conçoit entre autres des quais et des phares sur le fleuve Saint-Laurent entre Rimouski et Montréal[1] - [2].

De 1856 à 1862, il est élu conseiller municipal pour le quartier Saint-Jean[2]. Au cours de son mandat, il est président du comité de l'aqueduc[1].

Il fait breveter en 1854 le « ciment Gauvreau », un mortier fabriqué avec la pierre du cap Diamant, utilisé dans les maçonneries exposées à l’eau et à l’humidité[1]. Il érige une cimenterie sur la rue D'Aiguillon, dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste, où sera fabriqué pendant une cinquantaine d'années un ciment utilisé dans divers travaux publics à travers l'Amérique du nord britannique, dont les forts de Lévis[1] - [2].

Il œuvre ensuite au bureau du commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics du Québec, de 1867 à 1882, où il supervise la construction d'une douzaine de palais de justice, s'inspirant des plans de Frederick Preston Rubidge[1] - [2]. Au cours de cette période, il œuvre avec Eugène-Étienne Taché à la conception de l'Hôtel du Parlement du Québec[1]. Gauvreau planifie les espaces intérieurs et assure la maîtrise d'œuvre du chantier[3].

Gauvreau meurt à Québec le des suites d'une attaque d'apoplexie. Ses fils Théophile-Elzéar et Théophile-Alfred reprennent la cimenterie et en diversifient les activités, fabriquant alors du plâtre de Paris. Son fils Louis-Petrus devient architecte au service des Travaux publics[1].

Ĺ’uvre

Le Dictionnaire biographique du Canada qualifie Gauvreau de « conservateur » et « méticuleux », davantage porté sur la réplique de l'architecture traditionnelle que sur l'innovation. Dans son œuvre, Pierre Gauvreau s'intéresse davantage à l'architecture sur les chantiers qu'à la conception de plans en soi, passionné par les travaux de construction[1]. Il a entre autres œuvré à l'érection des bâtiments suivants :

  • École du Cap-Diamant (1841-1842)[2];
  • 1063-1065, rue Saint-Jean (1844)[2];
  • Édifice Cassulo (1844)[2];
  • 1059-1061, rue Saint-Jean (1845)[2];
  • Maison Henry-O'Connor (1845)[2];
  • Maison d'ElzĂ©ar BĂ©dard (1845-1846)[3];
  • Travaux de maçonnerie et de menuiserie sur l'Ă©glise Saint-Patrick de QuĂ©bec (1846)[3];
  • Maison Laughlan-Thomas-McPherson (1847)[2];
  • 1, rue Ferland (1848)[2];
  • Maison Jean-Langevin (1848)[2];
  • Édifice de l'immigration Ă  LĂ©vis (1872)[3];
  • Palais de justice de New Carlisle (1872)[3];
  • Édifice de la quarantaine et rĂ©sidence du mĂ©decin de Grosse ĂŽle (1873)[3];
  • Observatoire du parc des Champs de bataille (1873)[1];
  • HĂ´tel QuĂ©bec City (1880), dont les plans ont Ă©tĂ© substantiellement modifiĂ©s par le gouverneur gĂ©nĂ©ral et la reine[3];
  • Palais de justice de QuĂ©bec (1881);
  • Palais de justice de Rivière-du-Loup (1882-1883)[3].
  • École du Cap-Diamant
    École du Cap-Diamant
  • Église de Saint-Roch
    Église de Saint-Roch
  • Bureau de poste de la rue de Buade
    Bureau de poste de la rue de Buade
  • RĂ©sidence du gouverneur gĂ©nĂ©ral Ă  Spencer Wood
    Résidence du gouverneur général à Spencer Wood
  • Premier hĂ´tel du Parlement Ă  QuĂ©bec
    Premier hôtel du Parlement à Québec
  • RĂ©sidence du mĂ©decin Ă  Grosse-ĂŽle
    Résidence du médecin à Grosse-Île
  • Palais de justice de Rivière-du-Loup
    Palais de justice de Rivière-du-Loup

Notes et références

  1. Luc Noppen et A. J. H. Richardson, « Pierre Gauvreau » dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. XI, 1982, Université Laval/Université de Toronto, 2003–, consulté le .
  2. Ministère de la Culture et des Communications, « Gauvreau, Pierre », Répertoire du patrimoine culturel du Québec, sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, gouvernement du Québec, (consulté le )
  3. (en-CA) Robert G. Hill, « Gauvreau, Pierre », Biographical Dictionary of Architects in Canada, sur dictionaryofarchitectsincanada.org (consulté le )

Annexes

Liens externes

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