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Pierre-Charles Ruamps

Pierre-Charles Ruamps, né le à Saint-Saturnin-du-Bois (Charente-Maritime)[1], mort le à Saint-Jean-d'Angély (même département)[2], était un homme politique français.

Pierre-Charles Ruamps
Fonction
Député de la Charente-Maritime
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Pierre-Charles est le fils de Pierre Ruamps, docteur en médecine à Marennes, et de Marie Fichon. Son parrain Pierre Fichon est maître des eaux et forêts à Rochefort. Il est d'abord cultivateur puis lieutenant des canonniers garde-côtes.

Sous la RĂ©volution

Ruamps est élu député suppléant du tiers état de la sénéchaussée de La Rochelle lors des États-généraux de 1789, mais n'est pas appelé à y siéger. Il devient en 1790 membre du directoire du département de la Charente-Inférieure.

Il est élu député à l'Assemblée nationale législative en 1791 et fréquente le club des jacobins où il est secrétaire le et membre de la commission de correspondance. Un décret de l'Assemblée législative du 26 août l'envoie à Rochefort avec Joseph Niou pour y chercher de l'artillerie.

Il est réélu par son département à la Convention où il siège sur les bancs de la Montagne. Il entre au Comité de Sûreté générale le 17 octobre 1792, en sort au remaniement du 9 janvier 1793 mais le réintègre le 22 du même mois.

Au procès de Louis XVI, il se prononce pour la mort sans appel au peuple ni sursis. Envoyé mission auprès de l'armée du Rhin le 12 avril 1793[3], il ne participe ni au scrutin sur la mise en accusation de Marat[4] ni à celui sur le rétablissement de la Commission des Douze[5]. Il est rappelé au sein de la Convention le 7 brumaire an II (28 octobre 1793)[6].

Il stationne longtemps au quartier-général devant Landau, puis à Wissembourg.Il y nomme, le , le général Charles Hyacinthe Leclerc de Landremont commandant en chef, en place de Alexandre de Beauharnais, qu'il destitue le . Le 22 août, il écrit depuis Wissembourg « Il faut absolument chasser du sein de la république les riches égoïstes qui ne veulent ni nous fournir des subsistances, ni se battre avec nous contre les despotes, il faut confisquer tous leurs biens au profit de la république », et encore le « Nous purgeons l'armée de royalistes… Nous nous occupons de faire brûler le bois de Bienwald où beaucoup se cachent et assassinent nos défenseurs ».

Ruamps s'élève contre la loi de Prairial et menace de « se brûler la cervelle » si elle est adoptée sans débat de l'assemblée. Il est cependant opposé à la réaction de thermidor et se range derrière les « derniers montagnards » selon l'expression de Françoise Brunel : le 19 nivôse an III, il reproche à Delmas, membre du Comité de Salut public, de vouloir « destituer les bons officiers et de les remplacer par des gueux »[7] ; il accuse André Dumont d'être un royaliste le 22 du même mois[8]. Lors de l'insurrection du 12 germinal, il signe la demande en appel nominal[9]. Le décret d'arrestation contre lui est obtenu par Dumont[10] et Rovère obtient que les députés qui se soustrairont au décret seront déportés[11]. Il se rend au décret le 1er floréal[12] et est incarcéré au fort de Ham ainsi que ses collègues Bourdon du Loiret, Chasles, Choudieu, Foussedoire et Huguet[13]. Il est décrété d'accusation par Dumont le 2 prairial[14] mais est libéré à la faveur de l'amnistie du 4 brumaire an IV () votée par la Convention à la clôture de sa session.

Sous le Consulat et le Premier Empire

Ruamps se retire dans son département natal où il assure la fonction de conseiller général du 8 juin 1800 à sa mort.

Sources

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Archives départementales de la Charente-Maritime, registre paroissial de Saint-Saturnin-aux-Bois, baptêmes mariages et sépultures 1737-1770, 2E407/2.
  2. Archives départementales de la Charente-Maritime, état-civil de Saint-Jean-d'Angély, registre des décès de l'an XI à 1808, 2E360/20.
  3. Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 3, Représentants en mission, séance du 12 avril 1793, p. 213.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 539.
  6. Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 8, Comité de Salut public, séance du 8 brumaire an II (28 octobre 1793), p. 74.
  7. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°112 du 22 nivôse an III (11 janvier 1795), Convention nationale, séance du 19 nivôse (8 janvier).
  8. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°114 du 24 nivôse an III (13 janvier 1795), Convention nationale, séance du 22 nivôse (11 janvier).
  9. Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française n°229, 1977, p. 385-404.
  10. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°196 du 16 germinal an III (5 avril 1795), Convention nationale, séance du 12 germinal (1er avril).
  11. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°214 du 4 floréal an III (23 avril 1795), Convention nationale, séance du 29 germinal (18 avril).
  12. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°215 du 5 floréal an III (23 avril 1795), Convention nationale, séance du 1er floréal (20 avril).
  13. Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 21, Représentants en mission, séance du 13 germinal an III (2 avril 1795), p. 462-463.
  14. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°214 du 7 prairial an III (26 mai 1795), Convention nationale, séance du 2 prairial (21 mai).
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