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Pierre-Édouard Stérin

Pierre-Édouard Stérin, né le à Évreux (Eure) est un milliardaire français.

Pierre-Édouard Stérin
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités

Il est cofondateur et devenu principal actionnaire du groupe Smartbox, entreprise spécialisée dans la vente de coffrets cadeaux. À la suite de son premier investissement dans LaFourchette devenu TheFork , il crée son family office : Otium capital.

Biographie

Enfance et formation

Pierre-Édouard Stérin est élève au lycée Aristide-Briand d'Évreux (d) (Eure) en section économique[1]. Après des études à la Sorbonne, il rentre à l'EM Lyon[2] et en sort diplômé en [3].

Carrière

Pierre-Édouard Stérin entre en salle des marchés à la Société générale puis devient analyste chez Exane[4]. En 1999, il cofonde avec deux amis Black Orange, une société de distribution de logiciels à domicile[5] - [6], qui devient leader en France[2]. Mais, en raison d'une mésentente[7], les associés cèdent l'affaire deux ans plus tard pour « trois fois rien », au moment où la bulle internet éclate[2] - [5] - [8]. Entre 2001 et 2002, Pierre-Édouard Stérin est à l’initiative d’une vingtaine de projets entrepreneuriaux qui se soldent par des échecs[9] - [2] - [10].

En 2003, Pierre-Edouard Stérin s'associe avec Philippe Deneef[7] pour lancer en France le concept de coffret cadeau créé par la société belge Weekendesk, dont ils deviennent la franchise française[11] - [9]. A partir de 2006, sa société s'implante à l'étranger, en Europe, aux États-Unis et au Canada[11]. En 2007, il rachète les parts de ses associés[7]. Il rachète également la maison mère belge avec l'aide de la société Naxicap[7] - [9]. Il rebaptise sa société Smart&Co et crée la marque Smartbox[12].

En 2008, Il investit une partie de ses dividendes dans la start-up LaFourchette[13] , service en ligne de réservation de restaurants pour les particuliers[9]. À partir de 2009, Otium Capital (ex. Smart & Co Ventures), financé par les bénéfices réalisés par le groupe Smartbox, devient la société d'investissement de Pierre-Édouard Stérin[14]. Jusqu’en 2015, Otium Capital investit cinquante millions d’euros dans dix-sept projets[15]. En 2013, il quitte la direction de Smart&Co mais en reste actionnaire[2], puis l'année suivante, le fonds d'investissement Naxicap lui cède une partie de sa participation dans Smart&Co[16].

En 2014, Tripadvisor rachète LaFourchette pour un montant estimé à 110 millions d'euros[17].

En 2017, il lance les Nuits du bien commun : des soirées événements qui organisent de grandes levées de fonds à destination d'associations[18], dont certaines sont, selon L'Express, des associations identitaires, ou anti-avortement[19].

À partir de 2018, Pierre-Édouard Stérin co-fonde Dentelia, un fournisseur de soins dentaires (racheté par Colosseum Dental Group en 2021)[20]. En 2020, avec les fondateurs de Birchbox France, il rachète Birchbox France, filiale française du groupe américain Birchbox qui commercialise des coffrets cosmétiques en ligne[21], et finance la startup Tekyn (production de vêtements à la demande en circuit court)[22] - [23].

Il est décrit comme étant « un patron aussi intelligent que tranchant » qui « ne s'embarrasse pas de morale chrétienne » quand il s'agit de licenciement[19].

Fortune

Selon Challenges, sa fortune en 2017 est estimée à 100 M€, passant à 800 M€ pour les années 2018 à 2020. En 2022, elle est de 1 milliard d'euros ce qui fait de lui le 113e Français le plus fortuné[5].

Pierre-Édouard Stérin devient 1e business angel de France aux classements AngelSquare-Challenges avec 70 M€ investis dans 30 participations pour 2016-2017[24], puis 42 M€ investis dans 24 projets en 2019[25].

Pierre-Édouard Stérin prévoit d’investir la quasi-intégralité de son patrimoine dans un fonds de dotation qu’il mettra à disposition du bien commun lorsqu'il aura 50 ans[26].

Politique

Il se décrit comme un libertarien, défavorable à toute intervention de l’État dans l’économie[8], et conservateur sur les questions sociétales, proche de La Manif pour tous et souhaitant que son épouse reste à la maison[19].

Depuis 2015, il souhaite investir une partie de sa fortune sur une personnalité politique et mène dans ce but ce qu'il nomme un « tour du marché politique ». À sa demande, des rencontres sont organisées avec diverses personnalités : Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy, Bruno Retailleau, Virginie Calmels, David Lisnard, Éric Zemmour, etc. À l'issue de ces entretiens, il leur attribue une note, mais a toujours été déçu[19].

Il organise par ailleurs régulièrement des « apéros du bien commun » réunissant grands patrons, acteurs du monde associatif catholique et responsables politiques de droite et d’extrême droite[19].

D'après Paris Match, il s'agit d'un proche d'Éric Zemmour : s'« il n'a pas de mission précise auprès du polémiste » en vue d'une éventuelle candidature à l'élection présidentielle française de 2022, il « lui accorde [cependant] une attention soutenue »[27]. Lui-même s'est défendu d'être un proche de l'ancien candidat à la présidentielle de 2022, reconnaissant cependant l’avoir rencontré « comme une vingtaine d’hommes et de femmes politiques du centre et de droite au cours de ces dernières années », mais aussi « des responsables de gauche patriotes »[28]. Selon Le Point, il n'a « ni prêté ni donné de l'argent » et rencontre régulièrement des hommes politiques « de tous bords »[29]. S'il a rencontré régulièrement Éric Zemmour dans l'optique de l'élection présidentielle, il déclare finalement ne pas avoir été convaincu par celui-ci, étant en particulier méfiant au sujet de la place accordée à sa compagne et conseillère, Sarah Knafo : « Un homme qui choisit mal sa femme choisira mal ses ministres. Et celui qui la trompe, trompera aussi les Français »[19].

Vie privée

En 2012, Pierre-Édouard Stérin quitte la France pour résider en Belgique avec sa femme et ses cinq enfants, afin d'échapper aux impôts sur les plus-values[30]. Ses cinq enfants ont tous suivi l'école à la maison[19].

Notes et références

  1. Pierre-Édouard Stérin, « Smartbox : un coffret plein de succès », Paris-Normandie, (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. d2018">Catherine de Malet (d), « Pierre-Édouard Stérin ou la quête du Graal » Accès payant, sur Le Figaro, (consulté le )
  3. « Pierre-edouard Stérin », sur L'Echo Touristique, (consulté le )
  4. Bruna Basini, « Le futé des coffrets cadeaux », source : Le Journal du dimanche papier, sur www.lejdd.fr, Paris, Société Lagardère media news, (consulté le ).
  5. « La fortune de Pierre-Édouard Stérin - Les 500 plus grandes fortunes de France » Accès payant, sur www.challenges.fr (consulté le ).
  6. Guillaume Fraissard, « Black Orange, le logiciel en express », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  7. Corinne Moriou, « Weekendesk booste le coffret cadeaux », sur LEntreprise.com, (consulté le )
  8. Pierre-Édouard Stérin, Interview par la rédaction d' Entreprendre, Pierre-Édouard Stérin : « Je n'ai pas de yacht ou de jet et je n'ai pas envie d'en avoir », Entreprendre, (consulté le ).
  9. William Sadrin, « Pierre-Édouard Stérin : Un investisseur sans peur et sans reproche », sur capitalfinance.lesechos.fr, Paris, Les Échos, (consulté le )
  10. Mikael Hed, Agnès Touraine, Gilles Babinet, Nicolas Mahut, Pierre-Édouard Stérin et Bruno Bonnell, Témoignages par Capital, Tirer parti de ses erreurs : les leçons de ceux qui ont trouvé la force de rebondir (5e témoignage), Capital, (consulté le ).
  11. Isabelle Ficek, « Weekendesk vend ses idées cadeaux », sur Les Echos, (consulté le )
  12. Yves Vilagines, « Smartbox-Wonderbox: le choc des coffrets cadeaux », sur L'Express, (consulté le )
  13. « La Fourchette.com ouvre son capital à Smart & Co » Accès payant, sur www.cfnews.net, (consulté le ).
  14. « Smart&co Ventures avance sous le nom d'Otium Capital », sur Capital Finance, (consulté le )
  15. « Start-up : les conseils du Top-30 des investisseurs français », sur Challenges (consulté le )
  16. « Smartbox absorbe les coffrets Dakotabox », sur Capital Finance - Les Echos, (consulté le )
  17. Le JDD, « Un coup de Fourchette à 150 millions de dollars », sur lejdd.fr (consulté le ).
  18. « À La Nuit du bien commun, 600.000 euros donnés au profit de 15 associations », sur LEFIGARO (consulté le ).
  19. « Pierre-Edouard Stérin, le milliardaire qui veut racheter Editis et évangéliser la France », sur L'Express, (consulté le )
  20. Zone Bourse, « Jacobs : Colosseum Dental Group entre sur le marché français de soins dentaires avec l'acquisition de Dentelia », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  21. Alice Vitard, « Birchbox France est rachetée par ses fondateurs et un fonds d'investissement », L'Usine digitale, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Otium et Bpifrance livrent 5,5 M€ à Tekyn » Accès payant, sur Capital Finance, (consulté le )
  23. FashionNetwork com FR, « Tekyn lève 5,5 millions d'euros auprès d'Otium et BPIFrance », sur FashionNetwork.com (consulté le )
  24. Charles Degand, « Les Business Angels français les plus actifs — Classement 2017 », sur Medium, (consulté le ).
  25. « Top 30 des Business Angels français 2020 », blog, sur home.angelsquare.co (consulté le ).
  26. Pierre-Édouard Stérin, interview par Adrien Schwyter, Accès payant Ce riche français donne 800 millions d'euros à des associations, www.challenges.fr, (consulté le )..
  27. Robin Verner, « Jeunes loups, collectifs... Qui sont les personnalités qui préparent la candidature Zemmour? », sur BFMTV, (consulté le )
  28. Anne Fulda, « Pierre-Edouard Utérin, au nom du bien commun », sur Le Figaro, (consulté le )
  29. Beatrice Parrino, « Pierre-Édouard Stérin, le businessman des anges » Accès payant, sur Le Point, (consulté le )
  30. Marie-Pierre Gröndahl, « Exilés volontaires - Ces Français qui quittent la France », sur parismatch.com, (consulté le )
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