Accueil🇫🇷Chercher

Philippe Zilcken

Charles Louis Philippe Zilcken (1857-1930) est un artiste peintre et graveur néerlandais.

Philip Zilcken
Zilcken dans son atelier
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Haagsche Teekenacademie (d)
Activités
Période d'activité
Ĺ’uvres principales
Vue d'Alger (d), Vue du Pont-Neuf (d)

Biographie

Philippe Zilcken est élève au Gymnasium Haganum puis reçoit l'enseignement artistique de Karel Klinkenberg et Anton Mauve.

À partir de l'âge seize ans, il devient le « secrétaire intime officieux » de la grande-duchesse Sophie des Pays-Bas.

En 1875, il se met à la gravure, expérimentant l'eau-forte et la lithographie : il produit près de 700 pièces jusqu'en 1918, dont un bon nombre originales, représentant des paysages urbains français[1].

En effet, Zilcken, francophile, fait de nombreux séjours en France : il semble qu'il ait été le principal correspondant de la Société des aquafortistes[1], puisqu'il devient le secrétaire de son homologue néerlandais, la Nederlandsche Etsclub, de 1885 à 1896. Il est proche dans les années 1880 des peintres néerlandais Marius Bauer et Jan Veth.

En , en compagnie de Jan Toorop, il reçoit Paul Verlaine en visite à La Haye.

En , il entame un voyage en Algérie ; plus tard, il devient membre étranger de la Société française des peintres orientalistes.

En , il est à Paris, et exécute une eau-forte représentant Edmond de Goncourt à qui il rend visite[1].

Proche de Hendrik Willem Mesdag et de son Ă©pouse, artistes et collectionneurs, il produit une monographie en 1898 sur le premier, et monte plusieurs expositions pour le Museum Mesdag Ă  La Haye[2].

En 1914, il est en Égypte d'où il ramène de nombreuses aquarelles et où il tente d'initier le premier « musée d'art orientaliste ».

En 1928, il publie ses mémoires, Herinneringen van een Hollandsche Schilder der negentiende eeuw et finit ses jours à Villefranche-sur-Mer.

L'artiste vu par Paul Verlaine

Paul Verlaine, eau-forte exécutée par Zilcken, 1893.

« C’est un type que mon hôte, un type achevé d’étranger parlant aussi bien le français que vous ou moi sans nul accent ni jamais une faute, un type d’artiste connaissant mille choses en dehors, d’une conversation variée et instructive et incisive, et qu’on écouterait tout le temps. Fils d’un haut employé du gouvernement, il fut, dans son adolescence, secrétaire intime officieux de la grande reine Sophie, cette seule amie, l’Égérie en quelque sorte de l’infortuné Napoléon III qui, s’il l’eût écoutée, se fût et nous eût épargné la guerre de 1870. Physiquement parlant, Zilcken répond aussi peu que possible à l’idée qu’on se fait d’un Hollandais… d’après beaucoup, les peintres flamands, d’après aussi la littérature, par exemple d’après ce merveilleux Diable dans le beffroi, d’Edgar Poe, avec le masque de qui, du reste son masque présente une certaine analogie générale. Le pot-à-tabac classique fait place en lui à un grand jeune homme, maigre, élancé, toujours en mouvement. Il a une grande réputation de peintre et de graveur dans son pays et est loin d’être un inconnu dans nos expositions nationales et privées où le succès l’accueille annuellement. »

— Quinze jours en Hollande. Lettres à un ami (1893).

Écrits

GĂŞnes. La Madonnina Campo Pisano (avant 1913), eau-forte[3].
  • avec F. Netscher, Jozef IsraĂ«ls, l'homme et l'artiste. Eaux-fortes par Wm Steenlink [?], Amsterdam, J. M. Schalekamp, [1887]
  • Essai de catalogue descriptif des eaux-fortes de Jozef IsraĂ«ls, La Haye, Mouton, 1890.
  • H. W. Mesdag : etsen naar schilderijen en begeleidende tekst door Ph. Zilcken, Leiden, A. W. Sijthoff, 1896.
  • Drie maanden in AlgeriĂ«, prĂ©face de Lodewijk van Deyssel, La Haye, Luctor et emergo, 1909 — traduit en français : Impressions d'AlgĂ©rie, ornĂ©e de quinze pointes-sèches originales par Philippe Zilcken, prĂ©face de LĂ©once BĂ©nĂ©dite, Paris, Henri Floury, 1910.
  • Catalogue descriptif des eaux-fortes et lithographies de Alphonse Stengelin, La Haye, Mouton, 1910.
  • Au jardin du passĂ© : un demi-siècle d'art et de littĂ©rature, lettres Ă  une amie, prĂ©face de Camille Mauclair, Paris, Albert Messein / La Haye, Van Stockum et fils, 1931.

Notes et références

  1. « Zilcken Philippe », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 348-349.
  2. (fr) Philippe Zilcken (préface), Catalogue des tableaux, des dessins, des eaux-fortes et des objets d'art, La Haye, Musée Mesdag/Mouton & Cie, 1911 — sur Gallica.
  3. Fr. Charles Holmes (direction), Modern etchings, mezzotints and dry-points, Londres, The Studio Publishing, 1913.

Annexes

Bibliographie critique

  • Max Rooses, Les Peintres nĂ©erlandais du XIXe siècle, Anvers, La Librairie nĂ©erlandaise, [1897].
  • Trois gravures dans : Charles Holme (sous la direction), Modern Etchings, Mezzotints and Drypoints, Londres, The Studio Publishing Co., 1913.
  • Louis PiĂ©rard, Gross-Deutschland, la Belgique et la Hollande, Paris/Bruxelles, Van Oest, 1918.
  • « Philippe Zilcken », article dans L'Art et les artistes, volume 17, 1922-1923.
  • « Zilcken », article dans Claude Judrin, Rodin et la Hollande, Paris, MusĂ©e Rodin, 1996.
  • (en) « Philippe Zilcken », extrait de la notice dans le dictionnaire BĂ©nĂ©zit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  • (en) Chr. Will, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN 9781884446054, lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.