Philippe Nantermod
Philippe Nantermod, né le à Lausanne[1], originaire de Troistorrents, est un avocat et homme politique suisse, membre du Parti libéral-radical (PLR) et conseiller national depuis 2015.
Philippe Nantermod | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
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Conseiller national | |
En fonction depuis le | |
Élection | 18 octobre 2015 |
RĂ©Ă©lection | 20 octobre 2019 |
LĂ©gislature | 50e et 51e |
Groupe politique | libéral-radical (RL) |
Commission | CSSS et CdG |
Prédécesseur | Jean-René Germanier |
Vice-président du Parti libéral-radical | |
En fonction depuis le | |
Élection | 16 avril 2016 |
RĂ©Ă©lection | 2 octobre 2021 |
Président | Petra Gössi (2016-21) Thierry Burkart (2021-) |
Député au Grand Conseil du Canton du Valais | |
– | |
Élection | 1 mars 2009 |
RĂ©Ă©lection | 3 mars 2013 |
Législature | 2009-2013, 2013-2017 (Député-suppléant) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lausanne |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | PLR |
Diplômé de | Université de Lausanne |
Profession | Avocat |
RĂ©sidence | Morgins |
Biographie
Il grandit dans son village natal, Morgins[2]. Son père est directeur des remontées mécaniques de la station, sa mère assistante médicale[3]. Vers 15 ans, il crée une petite entreprise de services informatiques[4].
Il étudie au collège de l'Abbaye à St-Maurice où il obtient une maturité arts-visuels en 2003. Après avoir commencé par étudier les sciences politiques, il s’oriente vers des études en droit à l’Université de Lausanne, qui lui délivre un bachelor en droit en 2007 et un master en 2009. Il effectue son stage d'avocat à Sion et obtient le brevet d'avocat en [5] ; en parallèle assistant à l'Université de Lausanne, il reçoit le titre de docteur en droit en 2017, sa thèse portant sur les domaines skiables[6]. Il ouvre ensuite sa propre étude d'avocat. En , il est nommé à la présidence du conseil d'administration de la cave Les Fils Maye SA[7].
Il est marié et père d'un garçon[8].
Parcours politique
L'élection au Conseil fédéral de Pascal Couchepin le motive à se lancer en politique[3]. Il entre au PRD en 2001, sous l'impulsion d'une voisine et bien que venant d'une famille PDC[9]. Il est d'abord actif chez les jeunes libéraux-radicaux, dont il devient vice-président de 2007 à 2012 puis coprésident d' à . C'est lors de son combat contre le droit de recours des associations qu'il se fait connaître du grand public[10] - [11] - [12]. Il se bat ensuite contre l'introduction du prix unique du livre[13], vu comme avantageant les grands distributeurs au détriment des petites librairies[14] ; l'objet sera rejeté en votation populaire. En parallèle, il est assistant parlementaire de la vaudoise Isabelle Moret[15]. Il est également le chef de la campagne de Christian Varone au Conseil d'État en 2013[16] - [17].
Le , l'assemblée des délégués du PLR l'élit vice-président du parti[18] - [19]. La même année, il est élu président de l'USPI suisse[20] et en 2018 président de l'UVAM[21]. En , il est épinglé pendant l'émission de télévision Infrarouge pour sa participation rémunérée à un groupe de réflexion du Groupe mutuel, qu'il décide ensuite de quitter sans toucher d'indemnités[22] - [23].
Le , il est réélu à l'un des quatre postes de vice-président du PLR sous la nouvelle présidence de Thierry Burkart[24].
Grand Conseil
Parallèlement, il est élu député-suppléant au Grand Conseil valaisan le [25]. Au cours de son mandat, il s'investit pour le remboursement des bourses d'études en fonction du revenu à la fin des études[26], les échanges linguistiques intercantonaux[27] et la baisse d'impôts.
Le , il est élu député au Grand Conseil avec 4 528 voix, soit le meilleur résultat du district[28]. Siégeant dans la commission des finances, il est l'auteur de la suppression des rentes à vie des conseillers d'État valaisans[29] - [30]. Il défend une vision fédéraliste, notamment dans l'application de la Lex Weber ou contre une convention d'imposition des successions avec la France[31] - [32]. Il démissionne de son mandat de député lors de son élection au Conseil national[33].
Conseil national
D'abord deux fois candidat au Conseil national sur la liste des jeunes libéraux-radicaux valaisans, il rejoint pour les élections fédérales de 2011 la liste principale du PLR et décroche la deuxième place, derrière Jean-René Germanier, réalisant le sixième score cantonal[34]. Le , il est élu conseiller national[9]. Fait rare, il reçoit lors de son investiture deux commissions parlementaires[35] : la commission des institutions politiques et celle de gestion (dont les sous-commissions du DDPS, du DEFR et du MPC[36]).
Il s'est notamment engagé en faveur de la libéralisation des transports, la lutte contre le harcèlement téléphonique ou l'adaptation du statut de travailleur aux changements numériques[37]. Fin 2017, il reprend la place d'Ignazio Cassis, élu conseiller fédéral, à la commission de la sécurité sociale et de la santé[38]. Il lance alors plusieurs propositions en lien avec la concurrence dans le domaine de la santé, comme la création de compte-épargne santé[39] ou le remboursement des médicaments achetés à l'étranger (autorisation des importations parallèles)[40] - [41].
Dans son classement des parlementaires les plus influents, le Tages-Anzeiger le place 42e en 2017[42] et 29e en 2019[43].
En 2019, il est à nouveau candidat au Conseil national, où il est réélu avec le 2e meilleur score du canton. Également candidat au Conseil des États[44], il termine 4e à l'issue du premier tour ; devancé de 14 000 voix, il annonce ne pas poursuivre la course aux États[45].
En décembre 2020, il dénonce la lenteur des vaccinations contre le Covid-19 en Suisse[46] et évoque un « fiasco » en janvier 2021[47] - [48], ce qui lui vaut certaines critiques[49] - [50].
Il annonce être à nouveau candidat au National et au États en 2023[51].
Publications
- Philippe Nantermod, Planification et réalisation des domaines skiables, Zurich, Schulthess, coll. « Recherches juridiques lausannoises », , 336 p. (ISBN 978-3-7255-8673-8)
- Pascal Couchepin et Philippe Nantermod, La suite des idées, Lausanne, Favre, coll. « Entretiens », , 156 p. (ISBN 978-2-8289-1747-0).
- Philippe Nantermod, Le parlementaire, ce juge qui s'ignore, in Revue de droit suisse, ZSR 138 (2019) II 353.
Notes et références
- « Biographie de Philippe Nantermod », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- (de) Andreas Valda, « Ein Nerd auf Überholspur », Handelszeitung,‎ , p. 11 (lire en ligne )
- Caroline Zuercher, « Très attaché au libéralisme, Nantermod reste droit dans ses bottes », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- Marc-André Miserez, « Philippe Nantermod, un vrai ‹ geek › de la politique », Swissinfo,‎ (lire en ligne)
- « Parcours politique », sur site officiel (consulté le )
- Nantermod 2017.
- Gilles Berreau, « Renouveau familial chez les Fils Maye à Riddes », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
- (de) Ruedi Studer, « FDP-Nationalrat Philippe Nantermod wird zum ersten Mal Papi », Blick,‎ (lire en ligne)
- Lise Bailat, « Philippe Nantermod ou l’art maîtrisé du rebond », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Erik Reumann, « Le Valaisan qui bouscule les écolos », La Liberté,‎ (lire en ligne)
- « ‹ Le droit de recours est un privilège dépassé › », RTS Info,‎ (lire en ligne)
- Xavier Lambiel, « Les organisations environnementales veulent un droit de recours en Valais », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Prix unique du livre: manque de diversité pour les opposants », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
- Philippe Nantermod, « Les libraires seront les premières victimes de la réglementation », Le Temps,‎ (lire en ligne)
- Stéphanie Germanier, « Berne, voilà la députation valaisanne », Le Nouvelliste,‎ , p. 5 (lire en ligne)
- « Christian Varone et son chef de "com": le choc des cultures - Radio », sur Play RTS (consulté le )
- Marie Parvexet et Anne Andlauer, « Christian Varone reste maître de son destin », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Petra Gössi élue à la tête du PLR.Les Libéraux-Radicaux », sur site officiel du PLR, (consulté le )
- Alexandra Claude, « Le Morginois Philippe Nantermod a bel et bien été élu à la vice-présidence du PLR Suisse », Radio Chablais,‎ (lire en ligne)
- « Entretien avec Philippe Nantermod, nouveau président de l'USPI Suisse | USPI Valais », sur USPI Valais (consulté le )
- « Union Valaisanne des Arts et Métiers: Philippe Nantermod succède à Jean-René Fournier », Canal 9,‎ (lire en ligne)
- Mouna Hussain et Pauline Turuban, « Après Infrarouge, Nantermod renonce aux séances payées par une assurance », RTS Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Catherine Frammery, « Philippe Nantermod, «Infrarouge», illumination et transparence », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
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- Philippe Nantermod, « J'agis concrètement pour faire baisser le prix des médicaments en Suisse », Heidi.news,‎ (lire en ligne)
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- « Vaccination éclair des Suisses – Rebecca Ruiz fustige «Yaka Nantermod» sur les vaccins », sur 24 heures (consulté le )
- « Vaccination éclair des Suisses: Rebecca Ruiz fustige «Yaka Nantermod» sur les vaccins », sur Vaccination éclair des Suisses: Rebecca Ruiz fustige «Yaka Nantermod» sur les vaccins (consulté le )
- Fanny Noghero, « Philippe Nantermod veut briser la suprématie du Centre valaisan au Conseil des Etats », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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