Peugeot 505
La Peugeot 505 est une automobile de la marque Peugeot produite entre et à 1 350 798 exemplaires. Son design extérieur est l’œuvre de Pininfarina et le design intérieur est signé Paul Bracq.
Peugeot 505 | |
Marque | Peugeot |
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Années de production | 1979 - 1997 Europe : 1979 - 1992 Indonésie : 1981 - 1987 Taïwan : 1981 - 1991 Argentine : 1981 - 1995 Chine : 1990 - 1997 |
Production | 1 351 254 exemplaire(s) |
Classe | Routière |
Usine(s) d’assemblage | Sochaux (France) Vigo (Espagne) Los Andes (Chili) Canton (Chine) Setúbal (Portugal) Sopriam[1] |
Moteur et transmission | |
Énergie | Essence Diesel |
Moteur(s) | Essence : 1.8 - 82/90 ch 2.0 96/100/108/110ch 2.2 117/130/150/160/180/200ch V6 2.8 - 170 ch Diesel : |
Position du moteur | Longitudinale avant |
Transmission | Propulsion, Intégrale enclenchable |
Poids et performances | |
Poids à vide | 1 200 à 1 415 kg |
Châssis - Carrosserie | |
Carrosserie(s) | Berline et break |
Dimensions | |
Longueur | Berline : 4 579 mm Break : 4 900 mm |
Largeur | 1 730 mm |
Hauteur | Berline : 1 450 mm Break : 1 540 mm |
Chronologie des modèles | |
Histoire
Grande berline de la gamme Peugeot, la 505 est la remplaçante de la 504, qui avait été un grand succès commercial et dont elle reprenait la plate-forme. La 505 est lancée en 1979, deux ans après la 305 en 1977.
Dernière berline à propulsion de la marque, elle a existé avec des moteurs essence et Diesel, en berline ou en break (finition Break ou Familiale 8 places), ce dernier ayant servi de base pour des transformations en ambulance, en 4x4 (versions Dangel à partir de 1986) ou en Pick-up double cabine (Gruau). Des versions coupé et cabriolet furent étudiées, mais en restèrent à l'état de prototype en raison de la crise économique et du retrait de Peugeot des États-Unis.
La 505 est connue pour sa fiabilité et sa robustesse, certains exemplaires ayant dépassé les 500 000 km, et même 1 000 000 de km en Afrique! Au début de sa carrière, en 1980, Peugeot vend 1 200 taxis 505 diesel aux villes de New York[2] - [3] et de Los Angeles, avant qu'il ne devienne quasiment impossible d'exporter des véhicules Diesel aux États-Unis. Sur le marché nord-américain, la 505 connaîtra un certain succès de niche, atteignant un pic de ventes de 20 000 exemplaires en 1984 ; cependant, les chiffres ne firent que s'éroder par la suite, écartant l'espoir d'une réelle percée commerciale. Le modèle ne fut pas aidé en cela par son classement en dernière position à une série de crash-tests, en 1989. Peugeot se retirera finalement d'Amérique du Nord en 1991.
En 1983, Peugeot fait appel à Porsche afin de préparer, pour la 505, une version turbo-essence du bloc Simca-Chrysler 2,2 litres monté sur les Talbot Tagora et Talbot-Matra Murena (moteur N9T). La 505 Turbo Injection était reconnaissable à sa peinture spécifique bi-ton et à ses jantes de même style que celles des 604 STI et coupé 504 V6. D'abord commercialisée en version 150 ch (qui était très gourmande en carburant), elle fut suivie par une version 160 ch plus économique car munie d'un échangeur. Pour cette version, fut également proposé un kit PTS (Peugeot-Talbot Sport) : il permettait au 2,2 litres de développer 200 ch. Ce kit était préparé par Danielson et nécessitait une mention complémentaire des Mines. Il était installé par les concessionnaires locaux, d'où un réglage parfois difficile à trouver, en fonction de la compétence locale des mécaniciens.
En , toutes les 505 reçurent une nouvelle planche de bord dans un style plus massif, une calandre avant redessinée, des pare-chocs intégrés et des feux arrière façon 309 sur les berlines.
En 1986, le moteur de la 505 Turbo Injection passe à 180 ch. Les versions V6 et V6 S (à l'équipement simplifié) équipées du V6 PRV à manetons décalés préparent la venue de la 605 V6, en servant de test pour l'implantation de ce moteur.
En 1986, la 505 V6 avait l'ABS, la condamnation centralisée des portes à distance, quatre lève-vitres électriques, le toit ouvrant coulissant électrique, les rétroviseurs électriques et dégivrants et un régulateur de vitesse (si boîte automatique).
La 505 continue dès lors son chemin sur son erre, sans grandes modifications. Sa carrière en France s'arrête le après 1 337 700 modèles produits. La dernière 505 sortie des chaînes de Sochaux fut une 505 Break Familiale que le constructeur offrit au Musée de l'Aventure Peugeot[4].
Après avoir été longtemps appréciées sur le marché africain, où elles sont maintenant supplantées par les Japonaises des années 1980 et 90, les 505 survivantes commencent doucement à trouver leur place auprès des jeunes amateurs de voitures anciennes (catégorie des Youngtimer), notamment les versions Turbo Injection et, dans une moindre mesure, la déclinaison V6.
- 505 Break à New York (États-Unis).
- 505 à South Pasadena (Californie, États-Unis).
- 505 à Berkeley (Californie).
- 505 au Chili.
- 505 à Santander (Espagne).
- 505 Break à Zante (Grèce).
- 505 en Algérie.
- 505 au Congo.
- 505 à Christchurch (Nouvelle-Zélande).
Motorisations
La Peugeot 505 utilise la plateforme de sa devancière, la 504, dont elle reprend les motorisations sur les premières versions à carburateur (GR, SR) et diesel (GRD, SRD). En revanche, sur les versions à injection (TI, STI et GTi), le bloc 2 litres (puis 2,2 litres) tout alliage (« moteur Douvrin ») produit par la société Française de Mécanique à Douvrin (coentreprise PSA/Renault), qui est aussi monté sur la Renault 20, est nouveau. La 505 Turbo Injection utilise enfin un autre 2,2 l, le moteur Simca-Chrysler à arbre à cames en tête, avec un bloc en fonte plus rigide pour tenir la suralimentation.
- XM7 1,8 l 82 ch : Break GL (Année Modèle 1982-83)
- XM7A 1,8 l 90 ch : berlines GL, GR et SX, à partir du restylage de 1985 (A.M. 1986-91)
- XN1 2,0 l 96 ch : berlines GL, GR, SR (A.M. 1979-83), Break GL (A.M. 1984-85), Familial GL (A.M. 1985), Break GR, Fam./Fam. GR (A.M. 1982-85), Break SR (A.M. 1982-85) et Fam. SR (A.M. 1984-85) - Option boîte 5 vitesses (BV5) ou automatique (BVA) -
- XN1A 2,0 l 100 ch : berlines GL, GR, SR (A.M. 1984-85) et SX (A.M. 1985) - Option BV5 ou BVA -
- XN1A 2,0 l 108 ch : berlines GR, SR (A.M. 1986-88), ST (A.M. 1989), Break GL, Fam. GL (A.M. 1986-90), Break SX, Fam. SX (A.M. 1991-92), Break GR et Fam. GR (A.M. 1986-90) - Option BVA -
- ZEJ 2,0 l 110 ch injection : berlines TI et STI (A.M. 1979-81) - Option BVA -
- ZDJ 2,2 l 117 ch injection : berline STI (A.M. 1982-83) - Option BVA -
- ZDJ-L 2,2 l 130 ch injection : berlines GTI (A.M. 1984-89), GTX (série spéciale), Break GTI et Fam. GTI (A.M. 1986-89) - Option BVA -
- ZN3J 2,8 l V6 170 ch injection : berlines V6 (A.M. 1987-89) et V6 S (A.M. 1988-89) - Option BVA -
- N9T 2,2 l turbo 150 ch : berline Turbo Injection (A.M. 1983-84)
- N9TE 2,2 l turbo 160 ch : berline Turbo Injection (A.M. 1984-85)
- N9TEA 2,2 l turbo PTS 200 ch : berline Turbo Injection (A.M. 1984-85)
- N9TEA 2,2 l turbo 180 ch : berline Turbo Injection, à partir du restylage de 1985 (A.M. 1986-88).
- N9TEA 2,2 l turbo 200 ch (1989) : berline sedan version US, quelques rares exemplaires.
- XD2 2,3 l 70 ch : berlines GRD, SRD (A.M. 1980-81) et Break GLD (A.M. 1982-83) - Option BVA -
- XD3 2,5 l 76 ch : berlines GLD (A.M. 1983-89), SXD (A.M. 1985-91), GRD (A.M. 1982-88), SRD (A.M. 1982-83), Break GLD (A.M. 1984-90), Fam. GLD (A.M. 1985-90), Break SXD (A.M. 1991-92), Fam. SXD (A.M. 1991-92), Break GRD, Fam. D/Fam. GRD (A.M. 1982-1990), Break SRD (A.M. 1982-85) et Fam. SRD (A.M. 1984-85) - Option BV5 ou BVA -
- XD2S 2,3 l turbo 80 ch : berline SRD Turbo (A.M. 1981-85) - Option BVA -
- XD3T 2,5 l turbo 95 ch : berlines SRD Turbo (A.M. 1986-1988), STD Turbo (A.M. 1989), GTD Turbo (A.M. 1984-1986), Break GTD Turbo et Fam. GTD Turbo (A.M. 1986) - Option BVA (en série sur Break et Fam.) -
- XD3TE 2,5 l turbo 110 ch : berline GTD turbo (A.M. 1987-1989), Break GTD turbo et Fam. GTD Turbo (A.M. 1987-1989) - Option BVA (en série sur Break et Fam.) -
Cylindrée : | 2 155 cm3 |
Puissance : | 180 ch |
Poids à vide : | 1 345 kg |
Pneus : | 195/60 VR 15 |
Performances (données constructeur) : | |
Vitesse maximale : | 210 km/h |
0 à 100 km/h : | 8,4 s |
1 000 m départ arrêté : | 29,4 s |
Consommation : | 12 L/100 km |
Compétition automobile
Le modèle STi a remporté le Rallye Tour d'Europe réservé à des voitures strictement de série en 1981 avec l'équipage Holger Bohne / Peter Diekmann (seule voiture française lauréate)[5].
A partir de 1980, plusieurs 505 sont engagées par Jean-Pierre Beltoise en course de production[6]. Dites 505 Production, elles sont préparées par Danielson sur base de modèle 2,0 litres. Elles développent 190ch grâce à deux carburateurs Weber double corps remplaçant l'injection. En 1983, la sortie de la 505 Turbo change la donne et donne naissance au 505 Superproduction développant des puissances allant de 440ch à plus de 550ch.
Galerie de photos
- 505 Turbo Injection 1983.
- 505 Turbo Injection 1983.
- Prototype de 505 coupé (non commercialisé).
- Prototype de 505 cabriolet (non commercialisé).
- 505 Turbo Injection break familial version US, 1991.
- 505 break 4x4 Dangel.
Notes et références
- « Dossier le secteur automobile marocain », Al Wassit Magazine, no 24, (lire en ligne [PDF])
- En 1981, 700 taxis 505 circulent à New York selon L'argus du 4 juin 1981.
- La carrière américaine de la Peugeot 505.
- Peugeot Magazine n°100 de 04/1992.
- Palmarès du Rallye Tour d'Europe « Copie archivée » (version du 10 janvier 2015 sur Internet Archive).
- Paul Clément-Collin, « Peugeot 505 « Production » : une autre époque du sport automobile », sur https://www.carjager.com, (consulté le )
Bibliographie
- Revue technique automobile, Peugeot 505 GR, 505 SR et 505 GL 1980-1985.
- Revue technique automobile, Peugeot 505 TI, 505 STI-GTI 1980-1985.
- Revue technique automobile, Peugeot 505 Diesel GRD-SRD-SRD Turbo 1980-1986.
- L'Expert Automobile no 245, 505 « 1986 » (sauf V6 et Turbo inj.) (ess./Diesel et Turbo Diesel)
- L'Expert Automobile no 177, 505 Diesel et Turbo Diesel (2 300 cm3)
Voir aussi
Articles connexes
- La jeep Peugeot P4 équipée du moteur de la 505.