Petaurus breviceps
Phalanger volant Ă queue courte, Phalanger volant
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Super-ordre | Marsupialia |
Ordre | Diprotodontia |
Famille | Petauridae |
Genre | Petaurus |
Répartition géographique
phalanger volant (Petaurus breviceps)
Le phalanger volant à queue courte (Petaurus breviceps), souvent appelé plus simplement Phalanger volant, est un petit marsupial originaire d'Australie de l'est et du nord, de la Nouvelle-Guinée et de l'archipel Bismarck, également introduit en Tasmanie, capable d'effectuer des vols planés.
La traduction fautive littérale de son surnom anglais Sugar Glider amène l'usage inapproprié de surnoms tels que planeur à sucre, sucre volant, voire planeur de sucre.
Description
Le phalanger volant mesure environ 16 à 20 cm et il est doté d'une queue légèrement plus longue que le corps. La femelle pèse de 80 g à 135 g et le mâle de 100 g à 165 g[1]. Son pelage est gris-perlé, avec des taches noires et blanc-cassé. Les oreilles sont grandes, droites et sans fourrure. La queue est effilée et le dernier quart de la créature est noir, souvent avec un bout blanc. Le museau est arrondi et court. Les yeux sont grands et foncés. Les espèces nordiques ont tendance à être plus marron que gris, et, comme la règle de Bergmann le prédit, plus petites.
Cependant, la caractéristique la plus remarquable du phalanger volant sont les deux patagiums (membranes) issus du cinquième doigt du membre avant jusqu'au premier orteil du membre postérieur. Ils sont parfaitement invisibles quand l'animal est au repos en donnant simplement l'impression qu'il a perdu un peu de poids. Ils se voient immédiatement quand le phalanger volant décolle. Les patagiums sont utilisés pour planer d'arbre en arbre : quand ils sont déployés, ils forment une surface aérodynamique de la taille d'un grand mouchoir.
Vol plané
Ces membranes sont tout d'abord un moyen efficace d'atteindre des ressources nutritives. Elles peuvent également aider l'animal à échapper à des prédateurs comme les goannas (varans) ou les marsupiaux carnivores que les renards, chats et dingos ont remplacés. Cette capacité à planer n'est bien évidemment pas très utile contre des prédateurs aviaires, comme les hiboux ou les martins-chasseurs géants.
Même si leur technique de vol plané semble primitive comparée à celle d'animaux "spécialisés" comme les oiseaux ou les chauves-souris, les phalangers volants peuvent planer sur des distances étonnamment longues : leur vol a été mesuré jusqu'à 50 m[2]. Ils tournent efficacement en courbant l'une de leurs "ailes" (le patagium). Ils bondissent avec force d'un arbre grâce à leurs pattes antérieures et, arrivés à environ trois mètres de leur destination, ils ramènent leurs pattes antérieures près de leur corps et se redressent pour attraper l'arbre avec les quatre pattes.
Sous-espèces
Il y a sept sous-espèces de P. breviceps:
État, pressions, menaces
Cette espèce peut être localement menacée ou affectée par l'éclairage nocturne (pollution lumineuse)[3].
Élevage
Les phalangers sont difficiles à élever parce qu'ils demandent beaucoup d'attention. Ce sont des animaux sociaux, il ne faut pas les élever seuls. Les sujets solitaires deviennent très deprimés et peuvent manifester des comportements d'autodestruction.
Les meilleures conditions d'élevage sont la présence de deux adultes avec les bébés.
Alimentation
Le phalanger est omnivore. Son alimentation varie en fonction des ressources disponibles et des saisons. Pendant l'automne et l'hiver, il se nourrit de sève des arbres : eucalyptus, banksia, acacia, ainsi que des insectes que peut contenir cette sève. Pour sucer la sève des arbres, il a développé des incisives inférieures particulières qui peuvent en percer l'écorce. Le reste de l'année, il se nourrit d'arthropodes et de petits vertébrés.
RĂ©partition
- P. b. breviceps
- P. b. longicaudatus
- P. b. ariel
- P. b. flavidus
- P. b. papuanus
- P. b. tafa
- P. b. biacensis
Notes et références
- (en-US) Laurie Hess, « Overview of Sugar Gliders », sur merckvetmanual.com (en) (consulté le )
- Daniel Cherix, Mille milliards de pattes (et au moins autant de plumes), Presses polytechniques et universitaires romandes, (ISBN 978-2-88074-836-4, lire en ligne), p. 245
- Barber-Meyer 2007, p. 171-176
Annexes
Bibliographie
Article connexe
Liens externes
- (en) Référence UICN : espèce Petaurus breviceps Waterhouse, 1839 (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Petaurus breviceps Waterhouse, 1839