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Perle (Q184)

La Perle Ă©tait un sous-marin mouilleur de mines de la classe Saphir, qui a servi dans la Marine nationale pendant la Seconde Guerre mondiale.

Perle
illustration de Perle (Q184)
Type Sous-marin mouilleur de mines
Classe Saphir
Histoire
A servi dans Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Toulon
Commandé
Lancement
Armé
Statut Coulé par erreur par un avion allié après avoir été pris pour un U-boot le 8 juillet 1944 et coulé avec tout l'équipage
Équipage
Équipage 42 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 65,9 m
Maître-bau 7,1 m
Tirant d'eau 4,3 m
DĂ©placement Surface: 773 tonnes
En plongée: 940 tonnes
Propulsion 2 moteurs diesels (en surface)
2 moteurs électriques (en plongée)
Puissance 1 300 cv (2 diesel de 650 cv )
1 100 cv (2 Ă©lectriques de 550 cv )
Vitesse En surface : 12 nœuds (22 km/h)
En plongée : 9 nœuds (17 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 3 tubes tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 75 mm
1 mitrailleuse de 13,2 mm/76 Aa
2 mitrailleuses Hotchkiss Mle 1914 de 8 mm
32 mines sous-marines
Rayon d'action En surface : 7 000 nautiques (12 964 km) Ă  7,5 nĹ“uds
4 000 nautiques (7 400 km) Ă  12 nĹ“uds
En plongĂ©e : 80 nautiques (148 km) Ă  4 nĹ“uds
Localisation
CoordonnĂ©es 55° 27′ 00″ nord, 33° 49′ 48″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Océan Atlantique
(Voir situation sur carte : Océan Atlantique)
Perle
Perle

Conception

Les sous-marins de la classe Saphir avaient un dĂ©placement en surface de 773 tonnes et un dĂ©placement immergĂ© de 940 tonnes. Ils mesuraient 65,9 m de long, 7,1 m de large et 4,3 m de tirant d'eau. La propulsion en surface Ă©tait assurĂ©e par deux moteurs diesel Normand-Vickers d'une puissance totale de 1 300 cv (969 kW) et en plongĂ©e par deux moteurs Ă©lectriques d'une puissance totale de 1 100 cv (810 kW) par l'intermĂ©diaire de deux arbres, permettant une vitesse maximale de 12 nĹ“uds (22 km/h) en surface et de 9 nĹ“uds (17 km/h) en plongĂ©e. Leurs soutes de 97 tonnes de carburant pĂ©trolier leur donnaient une autonomie en surface de 7 000 milles nautiques (13 000 km) Ă  7,5 nĹ“uds (13,9 km/h), et de 4 000 milles nautiques (7 400 km) Ă  12 nĹ“uds (22 km/h) et leurs batteries une autonomie en immersion de 80 milles nautiques (150 km) Ă  4 nĹ“uds (7,4 km/h). Ils transportaient un effectif de 42 hommes[1] - [2]. Les sous-marins de la classe Saphir pouvaient plonger jusqu'Ă  76 m (250 ft)[3].

Ces sous-marins Ă©taient armĂ©s de 3 tubes lance-torpilles de 550 mm et de 2 tubes lance-torpilles de 400 mm. Pour les attaques et dĂ©fenses en surface, ils Ă©taient Ă©quipĂ©s d'un canon de 75 mm, d'une mitrailleuse de 13,2 mm/76 Aa et de 2 mitrailleuses Hotchkiss Mle 1914 de mm.

Ces sous-marins Ă©taient conçus pour mouiller des mines sans faire surface. Les 32 mines Ă  orin Sautter-HarlĂ© HS 4, portant une charge de 220 kg de tolite et utilisables par 200 m de fond dont ils Ă©taient Ă©quipĂ©s, Ă©taient fixĂ©es Ă  l’extĂ©rieur de la coque sous un revĂŞtement hydrodynamique : chacun des huit puits situĂ©s de chaque bord du sous-marin contenait deux mines, disposĂ©es l’une au-dessus de l’autre.
Arrivé au lieu choisi, le sous-marin larguait ses mines avec un système à air comprimé Normand-Fenaux (du nom de son inventeur Fernand Fenaux, ingénieur chez Normand) ; du fait de l’allégement ainsi causé, il fallait rééquilibrer rapidement la pesée, de façon à ne pas faire surface en pleine zone ennemie.

Historique

La Perle est mise sur cale le à l'arsenal de Toulon. Elle est lancée le et mis en service le 1er mars 1937[4].

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la Perle est en service dans la mer Méditerranée dans le cadre du 21e escadron de la 1re flottille sous-marine à Toulon (avec son navire-jumeau (sister ship) "Diamant").

En juin 1940, la Perle fait toujours partie du 21e escadron à Toulon. Après que l'Italie ait déclaré la guerre, l'unité se rend sur la côte italienne pour construire des champs de mines. Le 13 juin, la Perle place 32 mines près de Bastia. Le 22 juin, le jour du cessez-le-feu entre la France et l'Allemagne (armistice du 22 juin 1940), le sous-marin est à Hyères. En novembre 1940, la Perle est sous le contrôle du gouvernement de Vichy dans le cadre du 5e groupe de sous-marins à Toulon (avec les sous-marins Galatée, Sirène, Naïade, Atalante et Diamant), où il est désarmé.

Après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord (Opération Torch), la Perle rejoint la flotte alliée, devenu une unité de la Marine Française Libre, il est affecté à Dakar. Après avoir pris part à plusieurs opérations, la Perle navigue vers les États-Unis pour être rééquipée.

En septembre et octobre 1943, l'unité ainsi que d'autres navires français participent à la prise de la Corse. Les 16 et 17 septembre, le sous-marin dépose 30 commandos français près d'Ajaccio et livré sept tonnes de matériel de guerre à Alger.

Au tournant de 1943 et 1944, le navire subit une modernisation, à la suite de laquelle un seul canon antiaérien Oerlikon de 20 mm Mark II/IV est monté au lieu de doubles mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm modèle 1929. La rénovation, qui commence le 18 décembre 1943, est effectuée aux États-Unis, au Philadelphia Naval Shipyard à Philadelphie.

Pendant le voyage de retour de rĂ©novation, le 8 juillet 1944 dans l'Atlantique Nord, la Perle est accidentellement coulĂ©e par un avion nĂ©erlandais Ă  la position gĂ©ographique de 55° 27′ N, 33° 50′ O. L'Ă©quipage entier de 57 personnes, y compris son commandant, meurent dans cette attaque.

Sous-marin homonyme

Un autre sous-marin français porte le nom de Perle. Il s'agit d'un sous-marin nucléaire d'attaque lancé en 1993.

Bibliographie

  • (en) Gardiner, Robert; Chesneau, Roger (1980). Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921. London: Conway. p. 274. (ISBN 0851771467).
  • (en) Fontenoy, Paul E. (2007). Submarines: An Illustrated History of Their Impact. ABC-CLIO. p. 188. (ISBN 9781851095636).
  • (en) Tucker, Spencer (30 novembre 2011). World War II at Sea: An Encyclopedia, Volume 1. ABC-CLIO. p. 717. (ISBN 9781598844573).

Notes et références

  1. Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921, London, Conway, (ISBN 0851771467), p. 274
  2. Paul E. Fontenoy, Submarines: An Illustrated History of Their Impact, ABC-CLIO, (ISBN 9781851095636, lire en ligne), p. 188
  3. Spencer Tucker, World War II at Sea: An Encyclopedia, Volume 1, ABC-CLIO, (ISBN 9781598844573, lire en ligne), p. 717
  4. « Saphir minelaying submarines (1930-1937) »,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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