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Pentaceraster

Description

Agrégation de Pentaceraster au Kenya.

Ce sont des étoiles régulières, pourvues de cinq bras courts à bout arrondi, reliés par une région actinolatérale (« palmure » entre les bras) plus prononcée que chez les Protoreaster, et dont la marge inférieure est presque toujours pourvue d'une rangée de tubercules (ce qui n'est jamais le cas chez les Protoreaster)[2]. Un autre genre proche est Poraster, mais l'unique espèce est plus grosse, avec des bras pointus et effilés, et une unique ligne carinale de gros tubercules, émoussés.

Leur corps est très rigide, et couvert de courts monticules durs formant des motifs géométriques complexes ; elles arborent souvent des couleurs voyantes et très contrastées. Ce sont des étoiles assez voyantes et abondantes dans leur aire de répartition, même si la surpêche (à destination des touristes) les a parfois fait de raréfier voire disparaître localement[3].

Liste d'espèces

Selon World Register of Marine Species (25 mars 2014)[1] :

  • Pentaceraster affinis (MĂĽller & Troschel, 1842) -- Pacifique occidental et mer d'Andaman jusqu'Ă  Madras (très proche de P. mammillatus, peut-ĂŞtre conspĂ©cifique[4])
  • Pentaceraster alveolatus (Perrier, 1875) -- Pacifique sud-ouest (MĂ©lanĂ©sie, Philippines, Australie...)
  • Pentaceraster chinensis (Gray, 1840) -- Pacifique occidental et Mer de Chine
  • Pentaceraster cumingi (Gray, 1840) -- Pacifique oriental (de Hawaii Ă  Panama)
  • Pentaceraster decipiens (Bell, 1884) -- RĂ©gion indonĂ©sienne (connue uniquement de l'holotype)
  • Pentaceraster gracilis (LĂĽtken, 1871) -- Pacifique occidental et Mer de Chine (rare)
  • Pentaceraster horridus (Gray, 1840) -- Afrique de l'est et Madagascar
  • Pentaceraster magnificus (Goto, 1914) -- Pacifique occidental et Mer de Chine
  • Pentaceraster mammillatus (Audouin, 1826) -- RĂ©gion indonĂ©sienne, Pacifique centre-ouest et OcĂ©an Indien (espèce-type)
  • Pentaceraster multispinus (von Martens, 1866) -- Pacifique occidental et Mer de Chine (possiblement conspĂ©cifique avec Pentaceraster alveolatus[4])
  • Pentaceraster regulus (MĂĽller & Troschel, 1842) -- Indo-Pacifique central jusqu'en Inde (possiblement conspĂ©cifique avec Pentaceraster alveolatus[4])
  • Pentaceraster sibogae Döderlein, 1916 -- RĂ©gion indonĂ©sienne et Philippines (très proche de Pentaceraster decipiens[4])
  • Pentaceraster tuberculatus (MĂĽller & Troschel, 1842) -- ocĂ©an Indien occidental, Mer Rouge et Arabie, peut-ĂŞtre rĂ©gion indonĂ©sienne et Philippines (possiblement conspĂ©cifique avec P. mammillatus[4])
  • Pentaceraster westermanni (Lutken, 1871) -- Pacifique occidental et Bengale


DĂ©termination

Dessin holotype de l'espèce-type Pentaceraster mammillatus (Audouin, 1826).

Ce genre, extrêmement variable et aux contours mal définis, est extrêmement difficile à identifier à l'échelle spécifique, y compris pour les spécialistes[2] - [4]. L'espèce-type en est Pentaceraster mammillatus, alors nommée Asterias mammillata Audouin, 1826, décrite en 1826 par Jean-Victor Audouin sur la base des dessins de Jules-César Savigny issus de la Campagne d’Égypte de Napoléon, toutefois il n'en existe pas d'holotype et aucune espèce de ce groupe n'a plus jamais été réobservée en Mer Rouge, faisant planer le doute sur l'identité de l'espèce.

Voici quelques indications relativement fiables mais à prendre avec précaution :

  • Pentaceraster affinis a pour localitĂ©-type l'Inde (Madras), mais semble prĂ©sente dans tout le Pacifique occidental et la mer d'Andaman. Elle est très proche de P. mammillatus, peut-ĂŞtre conspĂ©cifique (morphe juvĂ©nile ?), mais avec des Ă©pines carinales pas plus grosses que les actinales, Ă  part les 5 centrales. Les bras sont courts et triangulaires[4].
  • Pentaceraster alveolatus est dĂ©crite de Nouvelle-CalĂ©donie, et est gĂ©nĂ©ralement claire avec des tubercules sombres[2], petits et coniques, surtout cantonnĂ©s au disque et aux rangĂ©es carinales[4]. Elle a des bras pointus, sans tubercules supĂ©romarginaux aux aisselles (ce qui la distingue notamment de P. mammillatus), mais avec des supĂ©romarginales qui peuvent ĂŞtre prononcĂ©es distalement[4].
  • Pentaceraster chinensis se trouve en mer de Chine. Elle a les bras assez longs (par rapport Ă  P. affinis), et 4 Ă  6 Ă©pines subambulacraires dans la rangĂ©e derrière les Ă©pines ambulacraires[4].
  • Pentaceraster cumingi se trouve Ă  Hawaii, aux Ă®les Galápagos et sur les cĂ´tes pacifiques de l'AmĂ©rique centrale, et arbore gĂ©nĂ©ralement des couleurs rouge vif avec des plaques grisĂ©es sur le disque central[2].
  • Pentaceraster decipiens se trouve uniquement en IndonĂ©sie et il n'en existe qu'un spĂ©cimen. Celui-ci a le corps assez lisse (la tuberculation souvent rĂ©duite Ă  cinq proĂ©minences centrales, plus de courtes supĂ©ro-marginales) et les bras fins. Ce pourrait ĂŞtre une variation de Poraster superbus sans plaques intermarginales, ou de P. alveolatus[4].
  • Pentaceraster gracilis est possiblement un nom donnĂ© Ă  des spĂ©cimens particulièrement gros de P. regulus[4]. Elle possède des plaques intermarginales (pouvant porter des tubercules) s'intercalant entre les rangĂ©es marginales aux aisselles, et des rangĂ©es de 2 ou 3 (rarement 4) Ă©pines subambulacraires[4]. Les bras sont longs et fins, et le relief gĂ©nĂ©ral attĂ©nuĂ© et surtout rĂ©ticulĂ©.
  • Pentaceraster horridus peut ĂŞtre trouvĂ©e dans la rĂ©gion de Madagascar, et est caractĂ©risĂ©e par une grande densitĂ© de tubercules très durs[2] et une couleur rouge brique, avec les pointes des tubercules crème. Il pourrait cependant encore s'agir d'une variation locale de Pentaceraster mammillatus[4].
  • Pentaceraster magnificus se trouve au Japon, et est très proche de Pentaceraster regulus[1], avec des bras longs et une tuberculation très faible.
  • Pentaceraster mammillatus se trouve dans l'ocĂ©an Indien occidental, Mer Rouge comprise (et selon certaines sources la rĂ©gion indo-ocĂ©anienne), toute sa marge supĂ©rieure est parcourue de tubercules[4], le disque est couvert de nombreux tubercules dont les carinales sont plus dĂ©veloppĂ©es, et les lignes plus latĂ©rales de tubercules s'estompent le long des bras[4]. Sa coloration est souvent grise bleutĂ©e avec des tubercules crème[2].
  • Pentaceraster multispinus se trouve dans le Pacifique occidental et Mer de Chine, et est possiblement conspĂ©cifique avec Pentaceraster alveolatus[4]. Elle est plus plate, a les bras arrondis aux pointes, et des tubercules plus prononcĂ©s[4].
  • Pentaceraster regulus se trouve en Indo-Pacifique central de l'Inde Ă  la Nouvelle-CalĂ©donie, et est très variable (notamment sur la Grande Barrière australienne) et donc possiblement conspĂ©cifique avec Pentaceraster alveolatus ; elle est censĂ©e avoir des bras plus Ă©troits et moins de tubercules supĂ©ro-marginaux, mais les bras portent en plus une ou deux rangĂ©es rĂ©gulières de proĂ©minences en plus de la rangĂ©e carinale de tubercules[4]. Elle peut avoir de petites plaques intermarginales interstitielles aux aisselles, mais moins prononcĂ©es que celles de P. gracilis[4]. En Nouvelle-CalĂ©donie, elle est censĂ©e ĂŞtre « uniformĂ©ment rouge foncĂ© », contrairement Ă  P. alveolatus qui serait bicolore[5].
  • Pentaceraster sibogae se trouve en IndonĂ©sie, et est d'un gris plus ou moins sombre avec de petits tubercules pointus et crème Ă  jaune clair[2]. Elle ressemble Ă  Pentaceraster decipiens, mais avec des tubercules dorso-latĂ©raux (essentiellement sur le disque, contrairement Ă  P. westermanni), et parfois un armement marginal très rĂ©duit. Elle possède des rangĂ©es de 2 ou 3 (rarement 4) Ă©pines subambulacraires[4].
  • Pentaceraster tuberculatus se trouve dans l'ocĂ©an Indien occidental, et possède des tubercules clairsemĂ©s et très peu prononcĂ©s ; il pourrait cependant s'agit d'une simple variation de Pentaceraster mammillatus[4]. Selon certaines sources, on en trouverait Ă©galement une autre forme entre l'IndonĂ©sie et les Philippines[2].
  • Pentaceraster westermanni est connue de la baie du Bengale et peut-ĂŞtre de l'Indo-Pacifique central. Elle a plusieurs sĂ©ries de tubercules tout le long du bras et presque jusqu'Ă  la pointe, pas de plaques intermarginales, et des rangĂ©es de 2 ou 3 (rarement 4) Ă©pines subambulacraires[4].

Références taxinomiques

Bibliographie

  • (en) F.J. Bell, « Contributions to the Systematic Arrangement of the Asteroidea.-II. The Species of Oreaster », Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 52, no 1,‎ , p. 57-87 (lire en ligne).
  • (de) Ludwig Döderlein, « Uber die Gattung Oreaster und verwandte », Zoologische JahrbĂĽcher, vol. 40,‎ , p. 409-440 (lire en ligne).
  • (de) Ludwig Döderlein, « Die Asteriden der Siboga-Expedition. Die unterfamile Oreasterinae », Siboga-Expeditie, vol. 46, no 2,‎ , p. 295-369 (lire en ligne).
  • (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).

Liens externes

Notes et références

  1. World Register of Marine Species, consulté le 25 mars 2014
  2. (en) Christopher Mah, « How to tell apart the "knobby stars" Protoreaster from Pentaceraster », sur Echinoblog, .
  3. (en) Christopher Mah, « Tropical Starfish Conservation: A partial guide to other fished species », sur Echinoblog, .
  4. (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  5. Alain Guille, Pierre Laboute et Jean-Louis Menou, Guide des étoiles de mer, oursins et autres échinodermes du lagon de Nouvelle-Calédonie, ORSTOM, , 244 p. (lire en ligne)
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