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Oreasteridae

Description et caractéristiques

Cette famille est divisée en 19 genres, mais seulement 59 espèces, de nombreux genres étant monospécifiques : les deux tiers (36) des espèces sont regroupés dans les seuls genres Anthenea et Pentaceraster (le premier essentiellement limité à l'Australie).

Elle regroupe des espèces d'étoiles de mer régulières et robustes pourvues d'un disque central massif, rigide et bombé, entouré de 5 bras courts (parfois presque imperceptibles) et épais, et souvent vivement colorées. Les aires porifères (respiratoires) sont généralement larges, et souvent visibles. La face orale est plate, et marquée par 5 sillons ambulacraires bien visibles, d'où sortent des podia charnus. La plupart des espèces peuvent atteindre une taille importante, et sont souvent équipées d'épais tubercules prenant plus ou moins la forme de piquants coniques (notamment sur les 5 premières plaques radiales). Le squelette aboral est constitué d'un réseau de plaques primaires et secondaires laissant de larges zones porifères. Les plaques marginales sont bien développées mais pas toujours bien visibles en vue aborale, et souvent complètement dissimulées dans l'épais épiderme (chez les Choriaster cet épiderme est lisse et homogène sur tout le corps). L'épiderme est épais et doux ou granuleux au toucher[2].

Au niveau squelettique, les plaques adambulacraires sont hautes, avec des surfaces articulaires proéminentes, garnies d'ossicules solides et fermement soudées formant un profil en diamant. Les épais podia sont équipés de spicules[3].

Parmi les genres, on remarque notamment :

  • La seule espèce de Choriaster est très boudinĂ©e, avec cinq bras en saucisse Ă  bout rond presque aplati, et une surface lisse en apparence (hormis les papules respiratoires) mais granuleuse au toucher.
  • Les trois espèces de Culcita sont aisĂ©ment reconnaissables, Ă  leur forme de gros coussin rebondi et grossièrement pentagonal (parfois presque rond), presque sans bras dĂ©limitĂ©s.
  • La seule espèce d'Halityle ressemble beaucoup aux Culcita, mais avec des bras lĂ©gèrement plus marquĂ©s, un motif gĂ©omĂ©trique sur la face aborale, et des plaques quadrangulaires sur la face orale rĂ©parties de manière très rĂ©gulière, avec notamment 5x4 plaques bleues autour de la bouche[4].
  • Les nombreuses espèces du genre Pentaceraster sont en forme d'Ă©toile rĂ©gulière avec des bras grossièrement pointus. Leur Ă©piderme est densĂ©ment couvert de gros tubercules coniques sur la face aborale et sur la marge pĂ©riphĂ©rique (contrairement aux Protoreaster)[5].
  • Les deux Pentaster sont très boudinĂ©es (un peu comme Choriaster granulatus), avec une surface dĂ©pourvue de piquants ou de gros tubercules, mais constellĂ©e de tout petits tubercules, et des bras lĂ©gèrement pointus plutĂ´t qu'aplatis[5].
  • La seule espèce de Poraster a de longs bras effilĂ©s dĂ©corĂ©s chacun d'une ligne de tubercules clairs très visibles, se rejoignant au centre, alors qu'une autre rangĂ©e de tubercules dĂ©limite la pĂ©riphĂ©rie de tout l'animal[5].
  • Les trois espèces de Protoreaster sont en forme d'Ă©toile rĂ©gulière avec des bras relativement courts et subconiques, proches des Pentaceraster. Leur Ă©piderme et couvert de gros tubercules coniques clairsemĂ©s sur la face aborale (notamment au centre du disque central), mais il n'y en a pas sur la marge pĂ©riphĂ©rique entre les bras de l'animal, contrairement Ă  leurs cousines[5].

La distinction entre espèces proches demeure cependant difficile dans certaines régions tropicales très riche en biodiversité (Indonésie, Philippines...), mais il existe souvent des clefs d'identification efficace dépendant du site[6].

La plupart de ces espèces très visibles vivent en eaux tropicales peu profondes, souvent à proximité des lieux de baignade : elles sont donc fréquemment croisées par les baigneurs et plongeurs, et sont devenues un des symboles des plages tropicales de l'Indo-Pacifique. Mais ce succès leur coûte : elles sont souvent récoltées et séchée pour des raisons décoratives ou commerciales, ce qui a entraîné localement un effondrement de leurs populations ces dernières années[7].

Liste des genres

Le genre-type de cette famille est Oreaster (ici Oreaster reticulatus), qui est aussi le seul genre de la famille à habiter l'océan Atlantique, toutes les autres espèces étant Indo-Pacifiques.

Selon World Register of Marine Species (11 févr. 2011)[1] : ...

  • genre Acheronaster H.E.S. Clark, 1982 -- 1 espèce
  • genre Anthaster Döderlein, 1915 -- 1 espèce
  • genre Anthenea Gray, 1840 -- 22 espèces
  • genre Astrosarkus Mah, 2003 -- 1 espèce
  • genre Bothriaster Döderlein, 1916 -- 1 espèce[8]
  • genre Choriaster Lutken, 1869 -- 1 espèce
  • genre Culcita Agassiz, 1836 -- 3 espèces
  • genre Gymnanthenea H.L. Clark, 1938 -- 2 espèces
  • genre Halityle Fisher, 1913 -- 1 espèce
  • genre Monachaster Döderlein, 1916 -- 1 espèce
  • genre Nectriaster H.L. Clark, 1946 -- 1 espèce
  • genre Nidorellia Gray, 1840 -- 1 espèce
  • genre Oreaster MĂĽller & Troschel, 1842 -- 2 espèces
  • genre Pentaceraster Döderlein, 1916 -- 14 espèces
  • genre Pentaster Döderlein, 1935 -- 2 espèces
  • genre Poraster Döderlein, 1916 -- 1 espèce
  • genre Protoreaster Döderlein, 1916 -- 3 espèces
  • genre Pseudanthenea Döderlein, 1915 -- 1 espèce
  • genre Pseudoreaster Verrill, 1899 -- 1 espèce

Selon ITIS (11 févr. 2011)[9] :


Références taxinomiques

Bibliographie

  • (en) F.J. Bell, « Contributions to the Systematic Arrangement of the Asteroidea.-II. The Species of Oreaster », Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 52, no 1,‎ , p. 57-87 (lire en ligne).
  • (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).

Liens externes

Notes et références

  1. World Register of Marine Species, consulté le 11 févr. 2011
  2. (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  3. (en) Christopher L. Mah, « Astrosarkus idipi, a new Indo-Pacific genus and species of Oreasteridae (Valvatida; Asteroidea) displaying extreme skeletal reduction », Bulletin of Marine Science, vol. 73, no 3,‎ , p. 685-698 (lire en ligne).
  4. (en) Christopher Mah, « A simple guide to Tropical "cushion stars" : Halityle vs. Culcita spp. », sur Echinoblog, .
  5. (en) Christopher Mah, « How to tell apart the "knobby stars" Protoreaster from Pentaceraster », sur Echinoblog, .
  6. (en) « Big sea stars : how to tell them apart ? », sur wildsingapore.com.
  7. (en) Christopher Mah, « Tropical Starfish Conservation: A partial guide to other fished species », sur Echinoblog, .
  8. En cours de fusion avec Choriaster : Bothriaster primigenius en est en fait le stade juvénile.
  9. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 11 févr. 2011
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