Paulin Louis Jérôme Paris
Paulin Louis Jérôme Paris[alpha 1], né à Saint-Trojan-les-Bains (Charente-Maritime) le et mort à Toulon (Var) le , est un officier de marine français et pilote de l'Aéronavale, de multiples fois recordman du monde de durée, distance ou vitesse sur hydravion.
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(à 35 ans) Toulon |
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Biographie
Famille et formation
Paulin Louis Jérôme Paris naît à Saint-Trojan-les-Bains le du mariage de Marie Constantin Robert Paris, résidant à Tunis (Tunisie) et de Paule Louise Germaine Leclerc. Son père est officier de cavalerie[1].
Il entre à l'École navale en et en sort aspirant en .
Carrière militaire
À sa sortie de l'École navale, il sert sur la canonnière Gracieuse affectée à la division des patrouilles de Provence. Nommé Enseigne de vaisseau de 2e classe en , il embarque sur le cuirassé Condorcet de l'Armée navale puis en ] sur le Voltaire en tant qu'adjoint au service torpilles-électricité. Muté en sur le cuirassé Lorraine, il est détaché à Cattaro puis à Tarente comme commissaire du gouvernement sur le transport brésilien Itu.
Promu Enseigne de vaisseau de 1re classe en , il est officier en second du torpilleur Bambara, opérant dans le Sud de la Méditerranée, et il y obtient en un témoignage de satisfaction pour les services qu'il a rendus durant la guerre gréco-turque à Izmit, à l'occasion de laquelle il contribue au sauvetage d'un grand nombre de musulmans.
En 1922 il est admis à l’École de spécialité de l'Aviation maritime, à Berre, comme élève-pilote, et y obtient le brevet d'aéronautique, ainsi que le certificat de pilote de chasse. En tant qu'officier en second de l'escadrille 6 B 2 dès 1925, il participe à la Guerre du Rif ; il est cité à l'ordre de l'armée.
En 1926, il commande l'escadrille 6 R 1 et effectue une croisière remarquable dans le Sud de la Méditerranée, et qui comporte un vol de nuit de Berre à Beyrouth, exploit exceptionnel à l'époque. En 1927, il commande l'escadrille 6 B 2 puis est envoyé en 1928 à la Commission d'études pratiques d'aviation à Fréjus-Saint-Raphaël (Var) comme pilote d'essai chargé d'étudier les nouveaux types d'hydravions. Il tente en 1928 un raid Paris-New York en hydravion mais échoue aux Açores à cause d'une avarie de moteur. Il réussit cependant une liaison Berre-Saint-Louis-du-Sénégal en hydravion, ce qui lui vaut un nouveau témoignage de satisfaction.
Devenu chef de la brigade marine à l’École d'aéronautique de Versailles en 1930, il établit cette année-là huit records du monde de durée, de distance ou de vitesse sur hydravion Latécoère 28.5, ainsi que trois records pour avions terrestres. En , il commande l'escadrille 4 E 1 et réussit une croisière en Méditerranée orientale, devenant ainsi l'un des meilleurs spécialistes du vol en haute mer et du vol de nuit. Il participe aussi à la mise au point du Latécoère 290, premier hydravion torpilleur de la marine.
En 1933, il commande l'aviation embarquée de la 1re division légère sur le croiseur Tourville mais il meurt d'une maladie foudroyante, à Toulon en . Selon Marcel Catillon (in-Mémorial aéronautique) il est inhumé au cimetière d'Avenay-Val-d'Or (Marne)[2].
Distinctions
Paulin Louis Jérôme Paris est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur le ) puis promu officier le . Il est titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs[3].
Hommages
Paulin Louis Jérôme Paris fait la une du magazine Paris Match no 98 du .
Son nom est donné à un hydravion transatlantique, le Latécoère 521 « Lieutenant-de-vaisseau-Pâris ».
Plusieurs communes ont tenu à lui rendre hommage[alpha 2] en donnant son nom :
- à une rue et une résidence (rue et résidence du lieutenant de vaisseau Paris) au Grand-Quevilly[4],
- à une rue de Brest[5]
- et à une rue de Biscarrosse[6]
- ainsi qu'à la rue principale d'Avenay-Val-d'Or[7].
Pour approfondir
Bibliographie
- Jean Cuny, Latécoère : les avions et hydravions, Editions Larivière, , chap. 34.
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , p. 405-406.
- Gérad Bousquet, Les paquebots volants : les hydravions transocéaniques français, Editions Larivière, , chap. 59.
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- Paulin Louis Jérôme Paris sur le site de l’École navale (avec nombreuses photographies et vidéo)
Notes et références
Notes
- Son nom de famille est parfois écrit Pâris, mais à l'état civil son nom est Paris — sans accent circonflexe — comme signé par son père.
- De nombreuses communes ont des voies nommées « Paulin Paris » mais — dans cette liste — il convient de ne pas confondre avec les hommages rendus à l'historien Paulin Paris.
Références
- Acte de naissance de Paulin Louis Jérôme Paris sur le site des Archives départementales de la Charente-Maritime.
- Cette information est douteuse. Aucune trace de sa sépulture n'a été trouvée dans ce cimetière. En revanche, un Paulin Paris est effectivement inhumé à Avenay-Val-d'Or, mais il s'agit de l'historien, Paulin Alexis Paris.
- « Cote 19800035/100/12493 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Rue et résidence du lieutenant de vaisseau Paris au Grand-Quevilly.
- la rue Paulin-Paris initialement mentionnée ici, Rue Paulin-Paris à Brest est située à Reims, et se rapporte à l'historien.
- Rue du lieutenant de vaisseau Paris à Biscarosse.
- Rue Paulin-Paris à Avenay-Val-d'Or.