Paul de La Barthe de Thermes
Paul de La Barthe (1482 à Couserand - †à Paris), seigneur de Thermes, fit ses premières armes dans les guerres d’Italie. Chevalier de l’ordre du roi, capitaine de 50 hommes, gouverneur de Paris et de l’Île-de-France, connu sous le nom de « Maréchal de Thermes ».
Paul de La Barthe de Thermes Le Maréchal de Thermes | ||
Le Maréchal de Thermes, d'après François Clouet, 1554. | ||
Naissance | Couserans, Comté de Foix |
|
---|---|---|
Décès | (à 80 ans) Paris, Royaume de France |
|
Allégeance | Royaume de France | |
Grade | Maréchal de France , Colonel de la cavalerie légère |
|
Conflits | Guerres d’Italie, Siège de Naples, Siège de Perpignan, Bataille de Cérisoles |
|
Distinctions | Ordre de Saint-Michel | |
Autres fonctions | Gouverneur de Paris, Gouverneur de Savillan |
|
Famille | Marguerite de Saluces Cardé (conjointe) | |
Une jeunesse aventureuse : prisonnier des barbaresques
Né noble mais sans fortune, il choisit la carrière militaire. Il était le fils de Jean de La Barthe, fils puîné de Bernard de La Barthe, seigneur de Giscaro (rameau de la Maison des vicomtes de Labarthe, Quatre-Vallées), marié en 1482 à Jeanne de Peguilhan, dame héritière de Termes (devenu successivement Thermes puis Thermes-Magnoac)[1].
Il participe aux guerres d’Italie et se signala au siège de Naples en 1528. Au retour de cette expédition son navire fut pris par des corsaires qui l’emmenèrent dans les pays barbaresques. Il fut captif pendant deux ans avant d’être racheté par sa famille.
En 1536, il sert à la conquête du Piémont, au ravitaillement de Thérouanne en 1537, au siège de Perpignan en 1541. En 1542, François Ier le nomme gouverneur de Savillan. En 1544, il est colonel de la cavalerie légère à la bataille de Cerisolles où il met en déroute la cavalerie florentine. Il y fut cependant fait prisonnier, et à sa libération, se rendit en Écosse comme lieutenant du roi jusqu’en 1549.
Les guerres d'Italie
En 1550, le roi Henri II l’envoie en ambassade auprès du pape Paul III : on le trouve au siège de Parme la même année. En 1552, il commande l’armée du roi à Sienne, puis on le retrouve sur l’île de la Corse. Pendant l’absence du maréchal de Brissac, il assure le commandement du Piémont. Le roi, satisfait de ses services lui donne le comté de Comminges le .
Maréchal de France
Il devint gouverneur de la ville de Calais et, en juin 1558, il reçoit le bâton de maréchal de France. Il fut élevé à la dignité à la place de Pierre Strozzi.
Il prend la ville de Dunkerque mais perd la bataille de Gravelines le . Libéré le , il meurt à Paris le âgé de 80 ans et est inhumé aux Célestins.
Son mariage
Paul de Labarthe s’était marié en Piémont vers 1554 avec une héritière italienne Marguerite de Saluces-Cardé : il avait 72 ans, elle n’avait qu’une vingtaine d’années. Ils n’eurent pas d’enfants. Il nomma comme héritier son petit-neveu Roger de Saint-Lary, seigneur de Bellegarde, qui l’avait accompagné dans ses campagnes depuis son gouvernement du Piémont.
Le , Roger Ier de Saint-Larry épouse par dispense (grâce à son protecteur le duc de Savoie) sa tante, Marguerite de Saluces-Cardé (héritière du marquisat de Saluces), veuve du maréchal de Thermes et en aura une fille (mariée dans la maison de Las) et un fils (tué à l’âge de 25 ans à la bataille de Coutras en 1562). Curieusement, Roger de Saint-Lary avait aimé la femme de son oncle du vivant de celui-ci, mais dès qu’il l’eut épousé la traita fort mal, ce qui faisait les délices de la cour. De Thou relate dans ses mémoires : « la passion que sa nouvelle épouse avait allumé dans son cœur s’éteignit, dès qu’il s’en vit en possession ; il la méprisa aussitôt qu’elle fut devenue sa femme, et s’engagea dans un nouveau commerce qui ne lui fit pas plus d’honneur… » Roger de Saint-Lary deviendra l’un des favoris d’Henri III qui le fera maréchal de France en 1574 et le comblera de bienfaits.
Quant à sa veuve, Marguerite de Saluces, Brantome suggère qu’elle se remaria dès 1562 à Bellegarde car elle était déjà enceinte de son fils, César de Saint-Lary. La dispense de mariage n’arrivera que trois ans plus tard. Il relate lui aussi les mauvais traitements de Bellegarde à son épouse : « il ne traitait pas trop bien sa femme, pour pratiquer le proverbe, amour et mariages qui se font par amourettes, finissent par noisettes ».
Commentaires de ses contemporains
Brantôme disait du maréchal des Thermes : « il a été un très grand capitaine, couronné en sa vie de si belles charges et de beaucoup d’honneur, plus certes que de biens car il est mort pauvre. On disait de lui en Piémont : « Dieu nous garde de la sagesse de M. de Thermes ! ».
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à quatre pals de gueules (la Barthe) ; aux 2 et 3, d'azur, à trois flammes d'argent, mouv. de la pointe (Termes).[2] |
Notes et références
- Google Livres : François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire De La Noblesse: Contenant les Généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France. Volume 11, Paris, 1778.
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com.
Sources
- Nobiliaire de Guyenne et de 1856.
- Histoire de la Gascogne, de J. J. Monlezun, 1850.
- Vie des capitaines illustres de BrantĂ´me (Pierre de Bourdeille).