Paul Lamouret
Paul Lamouret est un joueur français de rugby à XV, né le à Biarritz[1] et décédé le à Grenoble[2], d’une embolie consécutive à une pleurésie[3].
Nom complet | Paul Henri Lamouret |
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Naissance |
Ă Biarritz (France) |
Décès |
Ă Grenoble (France) |
Taille | 1,64 m (5′ 5″) |
Surnom | Totte, Le plus beau bras de France |
Poste | Talonneur, demi de mêlée |
Période | Équipe | M (Pts)a |
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1911-1918 1918-1919 1919-1920 1920-1922 1922-1923 1923-? ?-1911 | Biarritz stade Section paloise CGE Biarritz olympique FC Grenoble CS Annonay FC Lyon | ? (?) ? (?) ? (?) ? (?) ? (?) ? (?) |
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a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
Avant la Première Guerre mondiale, Lamouret est considéré comme l'un des demi de mêlée les plus prometteurs du rugby français, sélectionné pour les matches de sélection de l'équipe de France. Surnommé Tote, Lamouret a contribué à faire de la Section une force reconnue au niveau national avant-guerre[4]. Lamouret lança la mode de la fameuse passe couchée du demi de mêlée qui fut pratiquée pendant quelques années[3]. Elle lui valu le surnom de « Plus beau bras de France »[5]. Par l'intermédiaire de Géo Martin, Lamouret se rend à Grenoble en 1921[6]. Paul Lamouret a eu un impact considérable sur l'évolution du rugby à Grenoble, influençant les frères Paul & Marcel Finet mais également de Julien Saby[7].
Biographie
Paul Henri Lamouret naît à deux heures du matin le à Biarritz au domicile de ses parents situé rue Olivier Maison Gomès[1]. Ceux-ci sont Jean-Baptiste Lamouret, alors âgé de 29 ans est garçon d'hôtel, tandis que sa mère, Fanny Pommé est une ménagère de 24 ans[1].
DĂ©buts Ă Biarritz
Lamouret entame sa carrière au Biarritz-Stade[8]. Il est initialement talonneur[9].
Section paloise
Lamouret rejoint Pau pour son service militaire au 18e RI en 1911 et signe à la Section Paloise, où une jeune génération de joueurs prometteurs avec Gilbert Pierrot et Victor Bernicha s'affirme sous les ordres du gallois Tom Potter. C'est d'ailleurs Potter qui le repère en équipe 3 de la Section afin de le lancer dans le grand bain[10].
Lamouret se fait remarquer par la presse nationale, dont Gaston Bénac[11] - [12]. Connu pour sa qualité de passe, il était célèbre pour ses astuces destinées à piéger les adversaires[13].
Lamouret est sélectionné lors du match de sélection UFSA entre une équipe du Sud et une équipe de Probables le au stade de la Croix du Prince[14]. Bernicha est sélectionné en compagnie de Lamouret, Espelette, Gilbert Pierrot et de Tournier, l'Autobus, ses coéquipiers de la Section paloise[15].
À l'occasion de ce match de sélection de l'équipe de France, Sud contre Probables, le journal L'Auto écrit que les tribunes de la Croix du Prince pourraient servir de modèles à d'autres clubs[16]. En effet, les tribunes, les vestiaires et l'accès au stade, la ligne 1: Boulevard Guillemin - Croix du Prince du Tramway de Pau en font un modèle[17]. L'équipe du Sud s'impose face aux Probables devant 10 000 spectateurs[18] - [19].
Match France contre Probables Ă la Croix du Prince
Première Guerre mondiale
Paul Lamouret effectue son service militaire à compter du 8 octobre au sein du 18e RI basé à Pau. Il est nommé caporal le 1er juillet 1913. Il intègre le 156e RI le 30 juillet 1915 et y devient sergent le 12 septembre de la même année. Il passe ensuite au 79e RI le 7 novembre 1916, au 1er régiment de tirailleurs algériens le 22 janvier 1917, au 5e régiment de tirailleurs algériens le 17 janvier 1918, au 144e RI le 7 janvier 1919 et enfin au 49e RI le 9 mai 1919[2]. Il est renvoyé dans ses foyers le 23 août 1919.
Au cours de conflit, il est blessé à plusieurs reprises, au point qu'en novembre 1914 le journal Sporting l'annonce à tort comme étant décédé[20]'[21]. Il est blessé à la tête et au bras le 8 septembre 1914 à Marchais-en-Brie, est touché par deux balles le 21 janvier 1915 à Craonne, l'une l'atteignant à la tête et l'autre au bras puis souffre d'une « contusion à l'épaule gauche par [un] éclat d'obus » reçu le 28 septembre 1915 au hameau de Beauséjour[2].
Retour au rugby
Lamouret quitte finalement la Section paloise en 1918[22] mais est proche de resigner en 1919[23]. Il évolue alors pour le CGE (Club Général d'entraînement), fondé en avril 1918 par Gaston Bénac et R. de Leliva et dont il il fut l’un des meilleurs joueurs[24].
Lamouret revient néanmoins dans la cité royale le temps d'un match au Stade de la Croix du Prince face au All Blacks[25]. Sur les terres de ses exploits passés, il éclipse enfin son rival Philippe Struxiano[26].
Biarritz olympique
En 1919, il signe au Biarritz olympique[27].
FC Grenoble
L'année suivante, en 1920 il rejoint le FC Grenoble[28] Dans cette ville, il dirige un magasin d’articles de sport. Il se rendit ensuite à Lyon, où il loge au 32 rue Molière, pour entrainer le FC Lyon[2].
Lamouret rencontre une femme originaire de Sallanches et s'établît en au 36 cours Berriat, à Grenoble[2]'[29].
Galerie
- Équipe du Sud. Tournier est à gauche, numéro 14.
- Équipe des Probables. Lamouret numéro 9
- Match Sud contre Probables.
Notes et références
- « 1883-1892 », sur earchives.le64.fr (consulté le )
- « Lamouret, Paul Henri », sur earchives.le64.fr (consulté le )
- « La mort de Lamouret », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
- André Glarner, « Les Palois sont à Paris », Excelsior (journal), (consulté le )
- « Les grenoblois à Paris », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « FCG - FC Grenoble Rugby - Club », sur fcgrugby.com (consulté le )
- « Les obèques de Lamouret », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- Denis Lalanne, Les coquelicots de Cardiff, Table Ronde, (lire en ligne)
- « Notes biographiques sur les nouveaux », sur Gallica, L'Aéro, (consulté le )
- « Lamouret », sur Gallica, Le Patriote des Pyrénées, (consulté le )
- « La Section paloise à Paris et la presse », L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
- Gaston Bénac, « Anecdotes sur les "Trucs" du rugby », sur Gallica, Le Miroir des sports, (consulté le )
- Robert Barran, Du rugby et des hommes, (Albin Michel) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-7050-0284-8, lire en ligne)
- G. de Hiriart, « Le Sud affirme sa haute valeur », L'Auto, (consulté le )
- « Match de Sélection - Biographie des joueurs », L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
- « Les probables contre le Sud », L'Auto-vélo,‎ (lire en ligne)
- « UN VIEUX QUARTIER DE PAU La rue du XIV juillet », sur hwebetab.ac-bordeaux.fr
- « Les Grands Matches de Football », Excelsior (journal), (consulté le )
- « Les Sudistes battent les Probables », Le Journal,‎ (lire en ligne)
- « Sporting. Revue hebdomadaire illustrée de boxe et de tous les sports », sur Gallica, (consulté le )
- « Nos footballeurs », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
- « Du travail! Des résultats! », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Pau espère les services de Lamouret », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange », sur Gallica, (consulté le )
- Henri Garcia, Fabuleuse histoire du rugby, Éditions De La Martinière, (ISBN 978-2-7324-5794-9, lire en ligne)
- « Les Néo-Zélandais à Pau », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Petites Nouvelles », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « L'entrainement dans les Alpes », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
- « Lamouret est mort! », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )