Paul Arnaud de FoĂŻard
Paul Arnaud de Foïard, né le à Meudon (Seine-et-Oise) et mort le à Nérac (Lot-et-Garonne)[1], est un général français.
Paul Arnaud de FoĂŻard | ||
Nom de naissance | Paul Marie Félix Jacques René Arnaud de Foïard | |
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Naissance | Meudon (France) |
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Décès | Nérac (France) |
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Origine | France | |
Arme | Légion étrangère | |
Grade | Général de corps d'armée | |
Années de service | 1941 – 1981 | |
Commandement | 2e Régiment Étranger de Parachutistes 11e Division Parachutiste |
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Conflits | Seconde Guerre mondiale Off. : Guerre d'Indochine Off. : Guerre d'Algérie |
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Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Médaille militaire Grand-croix de l'Ordre national du Mérite Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre des TOE Croix de la Valeur militaire Médaille des évadés |
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Biographie
Paul Arnaud de Foïard naît en 1921[2] et commence ses armes dans la Résistance[3]. Il est capturé et interné du au . Évadé, il débarque en Espagne où il est interné à Figueras. Il est libéré à Setúbal au Portugal et embarque le pour le Maroc.
Là , il souscrit un engagement pour la durée de la guerre au titre du 501e régiment de chars de combat. Ses services comptant à titre rétroactif pour compter du . Il passe au dépôt d’instruction de Dellys, puis il rejoint l’école des aspirants de Cherchell. Il est affecté au régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) avec le grade d’aspirant[3] le . Avec son unité, il participe au débarquement de Saint-Raphaël en septembre puis à l'offensive de la 1re Armée[3], offensive au cours de laquelle il est blessé par une mine. Il est évacué, le et cité à l’ordre de la brigade avec sa première croix de guerre 1939-1945. C'est à la tête de sa section, en Allemagne, qu'il recevra la médaille militaire en 1945.
Le , il retrouve la 11e compagnie du RMLE. À la tête d’une section, il se distingue en particulier le , au carrefour sud de la clairière de Buchelberg ; lors de la prise de Mulhausen, le , sur le pont de l’Enns, le 7 ; puis à Herrenberg, le 18 ; à Hattingen, le 25 ; à Immendingen le 26 ; il gagne ainsi trois citations à l’ordre de l’armée et la médaille militaire en un trimestre[3]. À la fin de la guerre, il est envoyé à l’école militaire interarmes, dès , pour parfaire et valider ses connaissances d’officier.
Le RMLE est dissous. C’est donc au 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI) qu’il retrouve la Légion[3], le . Un décret de le nomme sous-lieutenant pour compter du . Il est ensuite promu au grade de lieutenant, le .
Il participe à la guerre d'Indochine ; il débarque à Saïgon et rejoint la 11e compagnie du 3e REI[3], le . Il est blessé par balles de mitraillette, à My Duc Thay, le . Il gagne alors une nouvelle citation à l’ordre de l’armée et la croix de chevalier de la Légion d’honneur lui est accordée, le [3]. Cette dernière est assortie de la croix de guerre des TOE, pour ses actions personnelles dans le quartier de Cai Lay en Cochinchine ; à Am Thai Dong, dans la province de Mỹ Tho. Le , il est affecté à la compagnie de camions bennes (CCB).
Lors de la création de la compagnie parachutiste du 3e REI, le , il prend le commandement d’une section. Le , il gagne une citation à l’ordre de la division lors d’un accrochage avec les soldats du Viêt-minh au village fortifié de Tho Truong. Rapatrié sanitaire, il débarque à Marseille pour être hospitalisé et bénéficie de congés de maladie de longue durée. Il est affecté à la compagnie administrative régionale de Versailles.
Promu au grade de capitaine le , il reprend du service le . Le commandement de la compagnie d'instruction du 1er régiment étranger d'infanterie (1er REI) lui est confié, à compter du 20. Le , il commande les pelotons du 1er REI à Saida. En novembre, il rejoint le Service du moral de la Légion étrangère en tant que rédacteur en chef de Képi blanc à Sidi Bel Abbès[3] jusqu’à sa dissolution en . Il est alors affecté en qualité de commandant de la 5e compagnie du 2e bataillon du 4e régiment étranger d'infanterie (4e REI) à Fès au Maroc. La « 5 » du 2/4e REI devient 6e compagnie portée du 4e REI, le . Au sein de cette unité, il prend part aux opérations de maintien de l’ordre dans le Rif et notamment à Hibel, à Tembouzid et à Zoua Ouah. Il est cité à l’ordre de la division avec croix de la Valeur militaire le . Il rejoint enfin la métropole en 1957 pour être affecté au dépôt de la [[Légion étrangère|Légion étrangère]].
Détaché au groupement provisoire des commandos, en qualité d’instructeur en garnison à El Hadjeb du au , il gagne une citation à l’ordre du corps d’armée lors de l'accrochage de Tanezzara et le à Aïn Chaïr. Une autre citation, également à l’ordre du corps d’armée, récompense son action au djebel Abiod, dans le secteur autonome de Tébessa. Le , il est affecté au dépôt de la Légion étrangère à Marseille. Il est promu officier dans l’ordre de la Légion d’honneur le . Il rejoint le groupement des écoles à l’ESMIA de Coëtquidan, le . Il est alors promu au grade de chef de bataillon, le .
Il intègre la 74e promotion de l’école supérieure de guerre en [3]. À l’issue, il est affecté bureau opération emploi du 2e Régiment Étranger de Parachutistes, le . Le , il est affecté au 3e bureau de l’EMAT, où il est promu au grade de lieutenant-colonel, le . Désigné pour son temps de commandement, il embarque pour Mers el-Kébir et devient chef de corps du 2e REP[3], le à Bousfer.
Le , le REP est rapatrié sur la Corse. Son temps de commandement terminé, il rejoint l’État-Major des Armées, le . Il est alors promu commandeur de la Légion d’honneur, le et au grade de colonel, le . Il est désigné pour servir à la 1re brigade parachutiste et placé en subsistance au 420e bataillon de commandement et des services, le . Le , il est nommé dans la 1re section des officiers généraux, avec le grade de général de brigade[4].
En il est désigné en qualité de directeur, hors cadre, du secrétariat général de la Défense nationale, sous les ordres du Premier ministre[5] et occupe la vice-présidence du conseil permanent du service militaire en 1975[6]. Réintégré, il rejoint la 11e division parachutiste et en prend le commandement en septembre 1975[7]. Il est promu général de division en octobre 1976[8].
Élevé au rang et appellation de général de corps d’armée en juin 1979[9], il devient directeur de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de terre[3] en octobre. Le , il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Arrivé en limite d’âge réglementaire de son grade, il est admis en 2e section des officiers généraux, le .
Ses écrits de tactique et de stratégie[10] sont reconnus par ses contemporains[3] - [11] - [12].
DĂ©corations principales
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur,
- MĂ©daille militaire
- Grand-croix de l'ordre national du MĂ©rite 1996
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
- Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze (3 palmes et 1 Ă©toile)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Croix de la Valeur militaire
- Médaille des évadés
- Croix du combattant volontaire de la guerre de 1939-1945
- Croix du combattant
- Médaille coloniale avec agrafe « EO »,
- MĂ©daille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, bronze
- Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre avec agrafes « Algérie » et « Maroc ».
- Bronze Star Medal
- Médaille du Headquarters VI corps de l’US Army.
- Officier de l'ordre du Ouissam alaouite
- Titulaire de 9 citations.
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Documents diplomatiques français (lire en ligne)
- Georges Longeret, « In memoriam - Paul Arnaud de Foïard », Revue Défense nationale, no 680,‎ , p. 181-183 (lire en ligne)
- « Le général Metzler commandera le secteur militaire français de Berlin », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Les généraux Briquet, Arnaud, Roux et Bret reçoivent leur quatrième étoile. », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « ARMÉE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « PROMOTIONS ET NOMINATIONS MILITAIRES », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Grouiller commandera la défense aérienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « • Le général Lemattre commandera le 1er corps d'armée • Les généraux Arnaud de Foïard, Caillat, Vaujour et Martinot reçoivent leur quatrième étoile », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « RDN en ligne || Auteur : Paul Arnaud de Foïard », sur www.defnat.com (consulté le )
- « " La capacité atomique tactique confère aux forces de manœuvre un pouvoir de dissuasion propre " estime le général Valentin, commandant la 1re Armée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Communiqué : conférence du général Paul Arnaud de Foïard », Revue militaire suisse, no 133,‎ , p. 464 (lire en ligne)
Sources
- Képi blanc et Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère