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Parc des Oblates

Le parc des Oblates est un ancien jardin de couvent aujourd'hui transformé en jardin public paysager de la ville de Nantes d'une superficie de 3 ha[1]. Il est situé au cœur du quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne.

Parc des Oblates
Image illustrative de l’article Parc des Oblates
Le « chemin des soupirs »,
en direction de la grille d'entrée du parc
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Commune Nantes
Quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne
Superficie 3 ha
Histoire
Création XXIe siècle
Caractéristiques
Type Jardin public
Accès et transport
Bus  Autobus de Nantes   C1 (arrêt : Hérelle)

 Autobus de Nantes   81 (arrêt : Bougainville)

Localisation
CoordonnĂ©es 47° 11′ 59″ nord, 1° 35′ 06″ ouest

Historique

En 1875, Sophie Gazeau de la Brandanière (1829-1911) connue sous le nom de « sœur Marie-Thérèse » fonde la congrégation des sœurs franciscaines oblates du Sacré-Cœur[2], à la suite d'un pèlerinage à Rome, afin de consacrer sa vie au service des malades et indigents. À son retour à Nantes, elle installe son premier couvent rue Malherbe non loin de la chapelle de l'Immaculée-Conception. Cependant, le nombre de novices s'accroît et ce couvent devient trop exigu.

En 1886, la congrégation finit par se porter acquéreur du domaine de la Hallée, sur la commune, alors indépendante, de Chantenay-sur-Loire, qui se transforme à cette époque en banlieue ouvrière et connaît donc un afflux important de main-d'œuvre pauvre venant notamment des milieux ruraux. Ce domaine qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles, fut l'une des plus grandes seigneuries du comté de Nantes, propriété en 1678 de François Bonnier, seigneur de la Chapelle, de Launay, de la Hautière, de Chézine, commandant pour le roi des villes, châteaux du pays de Guérande et du Croisic, devient à la fin du XVIIIe siècle, la propriété de la famille Crucy (Louis, Antoine et Mathurin)[3], dont les chantiers de constructions navales se trouvaient près de là sur les bords de Loire. À la suite de la liquidation des chantiers en 1821, le domaine est vendu et connaît plusieurs propriétaires. La chapelle du futur couvent Notre-Dame du Chêne sort de terre en 1888, tandis que les bâtiments conventuels sont construits entre 1890 et 1891.

Au Sud et à l'Est du couvent est aménagé alors un parc ceint de hauts murs, comprenant une petite ferme avec un vaste potager, effectuant également l'élevage de vaches, de cochons, de lapins, etc. qui permet ainsi à la communauté de vivre en quasi autarcie[4].

En décembre 2011, alors que le couvent, toujours occupé par les religieuses, est transformé en maison de retraite, la ville de Nantes acquiert le parc, qui devient ainsi le 100e espace vert public en juin 2013[1].

Description

Le parc se trouve au sommet d'un coteau surplombant le Bas-Chantenay, et qui forme la dernière partie du sillon de Bretagne, une ligne de crête du Massif armoricain. Le tunnel ferroviaire de Chantenay qui permet de franchir ce coteau passe sous le parc.

Il comporte un chemin creux baptisĂ© « chemin des soupirs » bordĂ© de pins parasols, de cèdres et de chĂŞnes centenaires. CreusĂ© dans la roche du sillon de Bretagne, ce chemin de 165 mètres relie l'entrĂ©e du parc et la « Maison de l'apiculture » dans sa partie basse aux bâtiments de la CongrĂ©gation des sĹ“urs franciscaines Oblates du SacrĂ©-CĹ“ur. Le dĂ©nivelĂ© de 15 mètres explique son appellation de « chemin creux »[5].

Les « jardins partagés » offrent encore les traces d'un ancien jardin à la française, ponctué de statues, et orienté vers la cour d'honneur de la congrégation. Cet espace pourra être utilisé de manière partagée par les associations du quartier. Outre la chapelle du couvent, le parc abrite aussi le cimetière privatif dans lequel les religieuses sont encore inhumées[5].

  • Le couvent dans la partie haute avec la chapelle.
    Le couvent dans la partie haute avec la chapelle.
  • Les « jardins partagĂ©s », au pied du couvent.
    Les « jardins partagés », au pied du couvent.
  • Le cimetière privatif des sĹ“urs.
    Le cimetière privatif des sœurs.

Le parc laisse encore une part de sa superficie Ă  des prairies et pâtures permettant l'expression de la biodiversitĂ©. De nombreux petits amĂ©nagements ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s afin de favoriser abris et nourriture d'une faune sauvage, comme la plantation de vĂ©gĂ©taux nectarifères et de baies pour les oiseaux ou l'installation d'un « rucher Ă©cole » dans la partie basse du parc[6]. Le « jardin des sĹ“urs », d'une superficie de 150 m2, est vouĂ© Ă  la culture de fleurs. Le verger, quant Ă  lui, est composĂ© de poiriers, pommiers et cerisiers. Il est gĂ©rĂ© par l'association des horticulteurs amateurs. L'objectif est d'introduire des variĂ©tĂ©s anciennes tombĂ©es dans l'oubli et en voie de disparition. La dĂ©marche est l'occasion de transmettre un savoir-faire sur les techniques de taille et de gestion[5].

  • Fleurs du « jardin des sĹ“urs ».
    Fleurs du « jardin des sœurs ».
  • Ruches de la « Maison de l'apiculture ».
    Ruches de la « Maison de l'apiculture ».
  • Branche d'un poirier du verger.
    Branche d'un poirier du verger.

Parmi elles, la technique du fagotage est utilisée pour les clôtures séparant les différentes parcelles du parc. Elle permet le réemploi de matériaux issus en partie du site. Les fagots, en bois de platanes et de tilleuls, constituent un excellent support pour implanter des églantiers, clématites et rosiers paysagers[5]. Des moutons Belle-Île, en provenance de la ferme de l'Éveil de la Chantrerie, ont été introduits dans le parc pour entretenir les espaces verts. Plus écologiques que des tondeuses à gazon, ils favorisent le développement d'une flore et d'une faune diversifiées[7].

Le parc offre une vue sur la Loire, notamment sur sa rive opposée, en l’occurrence la commune de Rezé avec l'église Saint-Pierre, la Cité radieuse et Trentemoult. Il s'inscrit dans un parcours de la biodiversité allant de l'Ouest à l'Est de la ville. Des projets de mise en valeur du site et du patrimoine sont mis en place afin d'obtenir le label Ecojardin. Cette distinction vise à encourager l'adoption de pratiques respectueuses de l'environnement, valorise le travail des jardiniers et sensibilise les usagers aux questions liées à l'environnement durable[5].

  • Vue du parc sur la Loire, la CitĂ© radieuse et Trentemoult.
    Vue du parc sur la Loire, la Cité radieuse et Trentemoult.
  • Ancien puits du parc.
    Ancien puits du parc.

Une aire de jeu pour enfants a été aménagée à l'automne 2013[1].

Notes et références

  1. Service des espaces verts de la ville de Nantes.
  2. Congrégation sur data.bnf.fr.
  3. Domaine des Oblates, Patrimoine des Pays de la Loire.
  4. Historique du parc des Oblates.
  5. Le parc des Oblates, panneau de présentation réalisé par la Ville de Nantes et consulté sur site le 21 août 2013.
  6. Conception du parc des Oblates.
  7. Le mouton Belle-Île, panneau de présentation consulté sur site le 21 août 2013.

Articles connexes

Liens externes

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