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PĂȘche au Maroc

La pĂȘche au Maroc est un des plus importants secteurs d'activitĂ© du pays. Il existe une flotte de 449 unitĂ©s et d'une capacitĂ© globale de 144812 tonneaux de jauge brute (TJB) destinĂ©es Ă  la pĂȘche hauturiĂšre. On compte aussi 2544 unitĂ©s de la pĂȘche cĂŽtiĂšre avec 114 985 TJB et 15428 embarcations artisanales[1]. La production nationale des produits de la mer atteint 890 756 tonnes en 2007, ce qui fait du Maroc l'un des plus importants producteurs et exportateurs de poissons en Afrique et dans le monde arabe.

Port de pĂȘche d'Essaouira au Maroc.
Un pĂȘcheur au retour de la pĂȘche en mer sur le port d'Essaouira

Flotte et impact Ă©conomique

La flotte contient plus de 3 000 navires et une large infrastructure portuaire. La pĂȘche maritime gĂ©nĂšre une production annuelle de plus d’un million de tonnes, place le Maroc au premier rang des producteurs africains et au 25e Ă  l’échelle mondiale. Cette production est assurĂ©e Ă  hauteur de 15 % par une flotte constituĂ©e de 450 navires hauturiers, 85% par 2550 bateaux de pĂȘche cĂŽtiĂšre et 20 000 barques artisanales et 2 % par d’autres activitĂ©s.

80 % des dĂ©barquements de la pĂȘche cĂŽtiĂšre et artisanale sont destinĂ©s Ă  l’approvisionnement de l’industrie de traitement des produits de la mer au nombre de 305 unitĂ©s Ă  terre, 20 % fournissent le marchĂ© local de la consommation. La totalitĂ© du poisson pĂȘchĂ© transite par les halles situĂ©es dans les ports marocains.

La pĂȘche maritime marocaine capture actuellement en moyenne 1 000 000 tonnes de poissons par an, dont 85% par la pĂȘche cĂŽtiĂšre et 15 % par la pĂȘche hauturiĂšre. A titre indicatif, les prises ont largement doublĂ© en 15 ans, passant de 346 000 tonnes en 1985 Ă  765 000 tonnes en 2000. Les dĂ©barquements des produits de la pĂȘche cĂŽtiĂšre et artisanale se sont Ă©levĂ©s Ă  plus de 5,20 milliards de dirhams (MMDH) Ă  fin , soit 1 167 194 tonnes, enregistrant ainsi une hausse de 10 % en termes de poids et 7 % en valeur par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Principalement dans les ports de pĂȘche : Agadir, Tan-Tan, Essaouira, Safi, El Jadida, Casablanca, MohammĂ©dia, Rabat, KĂ©nitra, Larache, Tanger, El Hoceima, Nador, LaĂąyoune et Dakhla.

Emploi et Travail

Conditions

Pour pouvoir travailler dans le secteur de pĂȘche au Maroc, il faut avoir un Ăąge minimum de 18 ans. En effet, le code du travail marocain limite l'emploi des mineurs de 15 ans et soumet ceux de moins de 18 ans Ă  une autorisation prĂ©alable de l'inspection du travail et du secteur. De plus, Les principaux ports marocains exigent le passage par un examen mĂ©dical, un examen d'embauche, des examens pĂ©riodiques, des examens de reprise de travail et ainsi les examens spontanĂ©s et les examens complĂ©mentaires.

Les instituts de technologies et centres de formation de pĂȘche maritime se trouvent Ă  Al Hoceima, Larache, Agadir, Tan-Tan et d'autres villes cĂŽtiĂšres[2]

Contrats et Sécurité

Le secteur de la pĂȘche emploie 139 000 marins actifs dont 65 000 pour la pĂȘche cĂŽtiĂšre et hauturiĂšre et 74000 marins actifs dans la pĂȘche artisanale[3]. les pĂȘcheurs hauturiers et cĂŽtiers sont liĂ©s Ă  des armateurs par un contrat Ă©crit d'une durĂ©e dĂ©terminĂ©e, rĂ©pondant aux dispositions des articles 168 et 169 du code de commerce maritime. Ils tirent leurs revenus d'un salaire mensuel augmentĂ© d'une prime sur la capture. Contrairement aux pĂȘcheurs du secteur artisanal qui sont liĂ©s Ă  leurs armateurs par des contrats informels. Par ailleurs, la sĂ©curitĂ© sociale couvre les salariĂ©s du secteur privĂ© et ceux du secteur public. Elle couvre la maternitĂ©, l'invaliditĂ©, la vieillesse, le dĂ©cĂšs, et octroie lds prestations familiales[4]. Cependant, les pĂȘcheurs marins du secteur artisanal ne bĂ©nĂ©ficient pas de la couverture sociale.

Coopération avec l'étranger

Accord avec l'Union européenne

Le ministĂšre de pĂȘche maritime a signĂ© des accords de pĂȘche avec l’Union europĂ©enne pour pouvoir bien exploiter la richesse et dĂ©velopper la flotte avec une obligation pour le dĂ©barquement des prises de poissons dans les ports marocaine ainsi qu'un renforcement des contrĂŽles en vue d'un meilleur suivi de l'Ă©volution du stock marin; de plus l'Union europĂ©enne s'est engagĂ©e pour verser une compensation financiĂšre trĂšs intĂ©ressante[2].

En ce qui concerne la coopĂ©ration avec l'Espagne, elle concerne la rĂ©alisation de projets et d'Ă©tudes diverses en matiĂšre de recherche scientifique, de formation au profit des cadres marocains, de sauvetage maritime et de pĂȘche expĂ©rimentale en eaux profondes au moyen d'un navire de recherche espagnol.

Pour la NorvÚge, des campagnes concernant les ressources halieutiques sont menées conjointement entre les instituts de recherche des deux pays pour le suivi des ressources pélagiques nationales[5]

Accord avec la Russie

AprĂšs l'ancien accord qui avait durĂ© trois ans, entre 1995 et 1998, le Maroc, reprĂ©sentĂ© par Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pĂȘche maritime, vient de signer un nouvel accord de pĂȘche avec la FĂ©dĂ©ration de Russie, le jeudi . Un partenariat plus avantageux que l'ancien puisque la contrepartie financiĂšre attendue est non seulement supĂ©rieure, dans l'absolu, mais Ă©galement en termes relatifs, le quota annuel Ă  pĂȘcher devant ĂȘtre rĂ©duit de 50 %.

ConcrĂštement, il s'agira d'autoriser des navires Ă  pĂȘcher dans les eaux marocaines pendant deux ans au lieu de trois. Ils pourront opĂ©rer dans la zone atlantique Sud, comprise entre Boujdour et Lagouira -dite Stock C- en vue de capturer des petits pĂ©lagiques (sardines, anchois et chinchards), en conformitĂ© avec les dispositions du plan national d'amĂ©nagement de la pĂȘcherie de cette catĂ©gorie de poissons. Le Royaume devrait bĂ©nĂ©ficier d'une contrepartie financiĂšre supĂ©rieure Ă  celle de l'ancien accord, grĂące Ă  la rĂ©vision Ă  la hausse de 45 % des prix de rĂ©fĂ©rence. NouveautĂ©, en plus de ces encaissements, il est prĂ©vu que l'État russe s'acquitte Ă©galement d'une compensation financiĂšre.

Tout aussi important, pour Ă©viter les abus du passĂ©, il a Ă©tĂ© prĂ©vu dans l'accord un suivi des navires par satellite, l'embarquement d'observateurs scientifiques et la tenue d‘un journal de bord, accompagnĂ©e d'une transmission des dĂ©clarations. Des mesures qui devraient rĂ©duire le risque de transbordement en mer.

CÎté scientifique, les deux parties sont convenues de l'octroi de bourses d'études aux étudiants marocains dans les établissements russes et l'organisation de campagnes de prospection par des navires de recherche russes pour l'évaluation de l'état de la ressource.

Partenariat avec le Japon

Une coopĂ©ration avec le Japon a permis au Maroc de bĂ©nĂ©ficier de la technologie japonaise, d'ouvrir des Ă©tablissements de formation trĂšs modernes en matiĂšre de pĂȘche maritime et d'enrichir l'Ă©conomie de pĂȘche par l'exportation des cĂ©phalopodes marocains surtout, le Japon restant le premier importateur de cette richesse marine.

Dans le cadre de cette coopĂ©ration Maroc-Japon, le secteur de la pĂȘche maritime a bĂ©nĂ©ficiĂ© de plusieurs aides de la JICA qui ont concernĂ© l'amĂ©nagement de quatre villages de pĂȘcheurs, la crĂ©ation et l'Ă©quipement de deux Ă©tablissements de formation maritime, l'acquisition de deux navires de recherche et d'unitĂ©s mobiles dans le cadre du programme de vulgarisation au profit des pĂȘcheurs artisans[5].

Coopération avec les pays africains

Le Maroc accorde une grande importance Ă  la coopĂ©ration halieutique avec l’Afrique de l’Ouest. Dans ce sens, la majoritĂ© des conventions de coopĂ©ration sont Ă©tablies avec des pays africains, Ă  savoir, le SĂ©nĂ©gal, le Gabon, la GuinĂ©e, la GuinĂ©e Ă©quatoriale, le Congo, le Congo dĂ©mocratique, la CĂŽte d’ivoire, le Nigeria, le Ghana, l’Angola et le Cap-Vert.

Dans le cadre de ces conventions, les pays africains bĂ©nĂ©ficient de plusieurs opportunitĂ©s de coopĂ©ration halieutique. Aussi, le Maroc est la destination la plus prisĂ©e pour la formation maritime pour la qualitĂ© de l’enseignement maritime dispensĂ©e dans les Ă©tablissements marocains spĂ©cialisĂ©s et l’adaptation de la formation au contexte local.

Les pays signataires de ces accords et conventions bĂ©nĂ©ficient Ă©galement de l’expertise marocaine dans les domaines de la recherche scientifique et technique, la valorisation des produits de la mer, la normalisation et le contrĂŽle de qualitĂ©, la surveillance et le contrĂŽle des activitĂ©s de pĂȘche[6].

Coopération avec les pays arabes et islamiques

Le Maroc a Ă©tabli quatre conventions de coopĂ©ration bilatĂ©rale en matiĂšre de pĂȘches maritimes avec des pays arabes et islamiques, Ă  savoir la Mauritanie, la Tunisie, l'Égypte le YĂ©men, la Libye et l’Iran[6].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Brahim Boudinar, Diagnostic du secteur de la pĂȘche maritime au Maroc, Tifawt, 2007, 229 p
  • « Premier symposium rĂ©gional sur la pĂȘche artisanale durable en MĂ©diterranĂ©e et en mer Noire », sur http://www.ssfsymposium.org/, 2013 (consultĂ© le )

Articles connexes

Liens externes

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