Accueil🇫🇷Chercher

Oscar Bidegain

Oscar RaĂşl Bidegain (nĂ© Ă  Azul, province de Buenos Aires, le - mort le ) a Ă©tĂ© Ă©lu gouverneur de la province de Buenos Aires aux Ă©lections de mars 1973 en tant que candidat du FreJuLi (Front justicialiste de libĂ©ration), la coalition Ă©lectorale pĂ©roniste. Chirurgien, il appartenait Ă  la gauche pĂ©roniste, et nomma Julio Troxler, un militant historique de la « RĂ©sistance pĂ©roniste Â», chef de la police de la province de Buenos Aires. ForcĂ© Ă  la dĂ©mission en , il fut aussi le cofondateur, puis le prĂ©sident, du Parti pĂ©roniste authentique, qui s'opposait Ă  la droitisation accĂ©lĂ©rĂ©e du Parti justicialiste. Après le coup d'État de mars 1976, il s'exila et fut l'un des cofondateurs du Movimiento Peronista Montonero en . Il revint en Argentine au retour de la dĂ©mocratie, pour s'exiler Ă  nouveau, menacĂ© par une inculpation pour « association illicite Â» avec les Montoneros, avant d'ĂŞtre amnistiĂ© en 1989 et de revenir dĂ©finitivement, Ă©tant honorĂ© Citoyen illustre de la province de Buenos Aires en 1995.

Oscar Bidegain
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  89 ans)
Azul
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Sport

Des années 1930 à l'élection de 1973

Reçu docteur en médecine à l'Université nationale de Buenos Aires en 1927, il se spécialisa en chirurgie. Il aurait eu l'habitude d'exercer gratuitement en cas de nécessité[1]. Se politisant lors de la Décennie infâme des années 1930, il soutenu la Révolution du 4 juin 1943 qui mit fin à cette période et permit au colonel Juan Perón de bientôt devenir célèbre[1].

Sous le premier gouvernement Juan Perón, Oscar Bidegain fut élu député national du Parti justicialiste, dans la circonscription de Buenos Aires (1948-1952) [1].

Le , alors que le « Grand Accord National Â» a ouvert la possibilitĂ© d'Ă©lections et permis la lĂ©galisation des partis, il est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil national du Parti justicialiste.

Gouverneur de la province de Buenos Aires

Élu en 1973 sur les listes du FreJuLi, il assuma ses fonctions le , et, faisant de la santĂ© et de l'Ă©ducation des prioritĂ©s, dĂ©clare alors : « Nous allons vers un État rĂ©volutionnaire pacifique que nous concrĂ©tiserons progressivement[1]. Â» Avec le chef de l'Ă©tat-major des forces armĂ©es, le gĂ©nĂ©ral RaĂşl Carcagno, il organise alors l'OpĂ©ration de Reconstruction Manuel Derrego dans une rĂ©gion sinistrĂ©e par les inondations : pendant trois semaines, l'administration provinciale, les militaires et des volontaires des Jeunesses pĂ©ronistes rĂ©parèrent sept centre hospitaliers, 34 Ă©coles, 12 chemins, 3 points, plus de 50 logements, etc[1].

Il promulgue une loi, le , qui réhabilité le général Juan Manuel de Rosas, qui avait été accusé de trahison à la patrie par une loi de 1957 promulguée par la dictature d'Aramburu [1].

Avec d'autres personnalitĂ©s du Parti justicialiste, dont plusieurs gouverneurs, il cofonda, en [1], le Parti pĂ©roniste authentique, Ă©tant opposĂ© Ă  la droitisation accĂ©lĂ©rĂ©e du Parti justicialiste. Le [1], lui et Troxler furent forcĂ©s Ă  la dĂ©mission, le prĂ©sident Juan PerĂłn l'ayant accusĂ© de « tolĂ©rance coupable Â» Ă  la suite d'une attaque de l'ERP contre la garnison militaire d'Azul, le . Bidegain Ă©tait alors critiquĂ© Ă  la fois par la droite pĂ©roniste et par l'extrĂŞme-gauche pĂ©roniste[1].

De la mort de Perón à la transition démocratique

Après la mort du gĂ©nĂ©ral PerĂłn, le , la Triple A, dirigĂ©e en sous-main par le ministre JosĂ© LĂłpez Rega, menace publiquement de l'assassiner [1]. Le , l'armĂ©e, qui commençait dĂ©jĂ  Ă  soutenir les golpistas (prĂ´nant un coup d'État), perquisitionne chez lui, l'accusant de conserver des armes. L'ambassadeur des États-Unis câble alors un message prĂ©cisant qu'il ne s'agit que de pseudo-accusations, les « armes Â» en question Ă©tant des munitions de plus de 20 ans utilisĂ©es Ă  des fins sportives[1]. En dĂ©cembre, il est Ă©lu prĂ©sident du Parti pĂ©roniste authentique[1], bientĂ´t interdit[1]. Bidegain est aussi expulsĂ© du Parti justicialiste, bien qu'il l'avait dĂ©jĂ  quittĂ© publiquement[1].

Après le coup d'État de mars 1976, la junte de Videla lui confisque tous ses biens, qui ne lui seront rendus qu'en 1980, et interrompt le versement de sa retraite[1]. MenacĂ© de mort, il s'exile en 1977[1], et cofonde, Ă  Rome, le , le Movimiento Peronista Montonero (MPM) [1]. Il est invitĂ© par le Parlement europĂ©en en 1979[1], et dĂ©nonce encore la « guerre sale Â» et les nombreuses violations des droits de l'homme de la junte d'extrĂŞme-droite devant le Tribunal permanent des peuples, en 1980[1].

En 1982, avec l'ex-gouverneur Ricardo Obregón Cano (es), victime d'un putsch policier en et cofondateur du Parti péroniste authentique, il se porte volontaire pour rentrer en Argentine et soit combattre, soit soigner, soit entraîner des militaires au tir, dans le cadre de la guerre des Malouines[1]. La junte s'y refuse et ignore sa requête[1].

Les années 1980-90

Après le retour du pouvoir aux civils et l'élection, en 1983, de Raúl Alfonsín (UCR), Bidegain rentre au pays avec Obregón Cano, lequel est arrêté sur ordre du juge Siro de Martini (qui était resté en poste sous la dictature[1], et qui défendit par la suite le capitaine Alfredo Astiz[2]) et fut condamné lors du Procès à la junte pour « association illicite » avec les Montoneros. Également visé par cette inculpation, Bidegain repart en exil, ayant juste le temps d'annoncer la dissolution du MPM, ses objectifs ayant été remplis[1]. Il ne reviendra à sa ville natale Azul qu'après l'amnistie prononcée par le président Carlos Menem en [1]. Hémiplégique et avec des problèmes cardiaques, Bidegain est reconnu Citoyen illustre de la province de Buenos Aires le [1]. Sa fille, Gloria, est députée[3].

Notes et références

  1. Roberto Baschetti, Compañero Oscar Raúl Bidegain, biographie-chronologie, mis en ligne le 1er septembre 2005
  2. « Testimonio de Silvia Raquel Agulla de Harcourt »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), lors du Procès à la Junte, 12 août 1985, Nunca Mas.
  3. "Cámpora fue sinónimo de la lealtad a Perón", Télam, 14 novembre 2008.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.