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Organisation pour l'interdiction des armes chimiques

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC ; en anglais : Organisation for the prohibition of chemical weapons, OPCW) est une organisation internationale qui veille Ă  la bonne application de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction (nom officiel, aussi appelĂ©e Convention sur l'interdiction des armes chimiques) par les États membres signataires. CrĂ©Ă©e le 29 avril 1997, elle est basĂ©e Ă  La Haye ; son laboratoire se trouve Ă  Ryswick aux Pays-Bas.

Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)
Organisation for the prohibition of chemical weapons (OPCW)
Logo de l'organisation
Carte de l'organisation
  • États membres de l'OIAC
  • États signataires n'ayant pas encore ratifiĂ© la Convention sur l'interdiction des armes chimiques
  • États non membres
Situation
RĂ©gion Monde Monde
Création
Type Organisation internationale
SiĂšge La Haye (Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas)
CoordonnĂ©es 52° 05â€Č 28″ N, 4° 16â€Č 59″ E
Langue Français, anglais, russe, chinois, espagnol et arabe
Budget 65 millions d'euros
Organisation
Membres 193 États membres
Effectifs Environ 470 personnes
Directeur général Fernando Arias
Directeur général adjoint Hamid Ali Rao
Organisations affiliées Organisation des Nations unies

Site web http://www.opcw.org/fr/
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays-Bas
(Voir situation sur carte : Pays-Bas)
Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)Organisation for the prohibition of chemical weapons (OPCW)

Contexte historique

La Convention sur les armes chimiques a Ă©tĂ© adoptĂ©e par la ConfĂ©rence des Nations unies sur le dĂ©sarmement Ă  sa 635e session plĂ©niĂšre, tenue le 3 septembre 1992 Ă  GenĂšve. L'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, composĂ©e de tous les Membres des Nations unies, par sa rĂ©solution A/RES/47/39 du 30 novembre 1992, a pris acte avec satisfaction de la Convention et accueilli favorablement l'invitation du PrĂ©sident de la RĂ©publique française Ă  une cĂ©rĂ©monie de signature de la Convention Ă  Paris le 13 janvier 1993. L'OIAC a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 29 avril 1997, dĂšs l'entrĂ©e en vigueur de la Convention[1]. À cette date, 151 États membres signent la Convention et rejoignent l'Organisation. Au 1er mars 2022, la Convention compte 166 États signataires et 193 États Parties[2].

Objectifs

L'OIAC est chargĂ©e de mettre en Ɠuvre la Convention sur l'interdiction des armes chimiques[3]. Son but est d'arriver Ă  Ă©liminer toute arme chimique du monde pour « contribuer Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la stabilitĂ© internationales, au dĂ©sarmement gĂ©nĂ©ral et complet et au dĂ©veloppement Ă©conomique mondial »[4]. Les États membres signataires de la Convention devant dĂ©truire, dans un dĂ©lai de 10 Ă  15 ans, toutes armes chimiques existantes, l'OIAC peut superviser leurs installations militaires[5]. Elle surveille la conformitĂ© de certaines activitĂ©s de l'industrie chimique afin de prĂ©venir et minimiser les risques de diversion militaire. Elle protĂšge et assiste les pays qui pourraient Ă©ventuellement faire l'objet d'une menace d'utilisation des armes chimiques (de la part d'un autre pays ou de terroristes). Elle mĂ©nage un cadre pour que les États membres puissent se consulter et coopĂ©rer pacifiquement[6]. Enfin elle milite pour la coopĂ©ration internationale pour une utilisation non-violente de la chimie et elle tente de faire signer la Convention aux pays non-adhĂ©rents.

Pour vĂ©rifier l'exactitude des dĂ©clarations des États membres sur leurs installations[7], l'OIAC est habilitĂ©e Ă  envoyer des inspecteurs sur place. Elle peut aussi confirmer la destruction des armes chimiques[8].

L'OIAC tient Ă  appliquer les dispositions de la Convention de maniĂšre Ă©gale Ă  tous les États membres[4].

Organisation

SiĂšge de l'OIAC Ă  La Haye.

L'OIAC est constituée de trois organes :

  • La ConfĂ©rence des États parties : Organe plĂ©nier et directeur. ComposĂ©e de tous les États membres, elle tient une session ordinaire annuelle et au besoin, des sessions extraordinaires dont font partie les sessions d'examen de la Convention tous les 5 ans. Elle admet des observateurs (p.ex. reprĂ©sentants de l'ONU, des États non-membres, des ONG).
  • Le Conseil exĂ©cutif : organe exĂ©cutif responsable devant la ConfĂ©rence. ComposĂ© des reprĂ©sentants de 41 États membres (Ă©lus pour 2 ans, selon un principe de rotation suivant une clef de reprĂ©sentation gĂ©ographique), il tient trois sessions ordinaires annuelles (habituellement en mars, en juillet et en octobre) et plus frĂ©quemment des rĂ©unions ou des consultations officieuses.
  • Le SecrĂ©tariat technique : qui aide la ConfĂ©rence et le Conseil exĂ©cutif Ă  s'acquitter de leurs fonctions. ComposĂ© d'environ 470 fonctionnaires (471 en 2017, sans les stagiaires et les employĂ©s sous le rĂ©gime des accords de services spĂ©ciaux), il est chargĂ© des activitĂ©s quotidiennes de mise en Ɠuvre de la Convention, notamment des inspections.

Les 192 pays membres financent le budget annuel de 65 millions d'euros de l'organisation en fonction de la taille de leur Ă©conomie (certains pays contribuent seulement Ă  hauteur de quelques centaines d'euros).

Le secrétariat technique emploie 471 fonctionnaires (dont 96 inspecteurs en 2017) de 70 nationalités différentes et a comme l'ONU, six langues officielles (l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe).

Suspension des droits de la Syrie

Le 21 avril 2021, pour la premiĂšre fois, un pays membre de l'OIAC voit ses droits suspendus. La Syrie, qui avait Ă©tĂ© poussĂ©e Ă  rejoindre l'OIAC en 2013 par la Russie afin d'Ă©viter des reprĂ©sailles Ă  la suite du massacre de la Ghouta, est suspendue pour avoir violĂ© ses engagements : production et utilisation rĂ©pĂ©tĂ©e d'armes chimiques (sarin et chlore) sur des populations civiles et non-dĂ©claration de stocks et de lieux de productions d'armes chimiques. La suspension sera levĂ©e lorsque les États membres auront accĂšs Ă  une dĂ©claration complĂšte[9] - [10] - [11].

MĂ©canismes d'inspection

L'organisation possĂšde trois types d'inspection[12]:

  1. Les inspections de routine : Par les articles IV et V de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), les États parties sont tenus de donner un accùs entier à tous stocks d'armes chimiques aux inspecteurs de l'OIAC.
  2. Les inspections par mise en demeure : Tout État partie peut demander au SecrĂ©tariat de l'OIAC de procĂ©der Ă  une enquĂȘte sur place sur tout ou partie du territoire d'un autre État partie afin de clarifier et rĂ©soudre toute question concernant une non conformitĂ© possible avec la CIAC. Les États parties n'ont pas le droit de refuser une inspection par mise en demeure.
  3. Les enquĂȘtes sur des allĂ©gations d'emploi d'armes chimiques : Ce type d'enquĂȘte peut ĂȘtre dĂ©clenchĂ© de deux façons : soit par demande d'inspection par mise en demeure, soit par requĂȘte d'une demande d'assistance auprĂšs du Directeur gĂ©nĂ©ral conformĂ©ment Ă  l'article X, c'est-Ă -dire lorsque l'État requĂ©rant a Ă©tĂ© la cible d'une arme chimique prĂ©sumĂ©e, soit lorsque des agents de lutte antiĂ©meute sont prĂ©sumĂ©s avoir Ă©tĂ© utilisĂ©s contre l'État requĂ©rant comme moyen de guerre.

À noter que l'OIAC est la seule organisation internationale lĂ©galement tenue de maintenir en rĂ©serve des experts pleinement formĂ©s et Ă©quipĂ©s pour enquĂȘter sur des allĂ©gations d'emploi d'armes chimiques.

L'OIAC peut Ă©galement agir dans les cas oĂč l'allĂ©gation d'usage d'armes chimiques concerne un État qui n'est pas partie Ă  la CIAC ou lorsque cela concerne des lieux qui ne sont pas placĂ©s sous contrĂŽle d'aucun État partie, en collaborant avec l'ONU.

Financement

L'OIAC est financĂ©e par les contributions des États membres selon le barĂšme des quotes-parts de l'ONU, ajustĂ© compte tenu des diffĂ©rences entre le nombre des États membres de l'ONU et celui des États membres de l'OIAC[8]. Le budget annuel s'Ă©lĂšve Ă  65 millions d'euros[13].

Directeurs généraux

Fernando Arias (en 2018), directeur général depuis juillet 2018
Dates Directeur général
1997-2002 Drapeau du Brésil José Bustani
2002-2010 Drapeau de l'Argentine Rogelio Pfirter
2010-2018 Drapeau de la Turquie Ahmet ÜzĂŒmcĂŒ[14]
depuis 2018 Drapeau de l'Espagne Fernando Arias[15] - [16]

Le directeur général est chargé de l'organisation et du fonctionnement du Conseil scientifique consultatif. Il est le chef du Secrétariat technique. C'est lui qui nomme les membres du personnel et qui établit à titre temporaire les groupes de travail d'experts scientifiques. Il transmet des rapports d'inspection aprÚs les inspections par mise en demeure et informe le Conseil exécutif de la non-exécution éventuelle d'obligations constatées pendant d'autres inspections[8].

RĂ©compenses

Le Prix Nobel de la paix est dĂ©cernĂ© Ă  l'OIAC le 11 octobre 2013[17] Ă  Oslo (NorvĂšge) pour « ses efforts Ă©tendus visant Ă  Ă©liminer les armes chimiques »[note 1]. À cette date, l'OIAC mĂšne une mission de dĂ©mantĂšlement de l'arsenal chimique du rĂ©gime du prĂ©sident syrien Bachar al-Assad[18].

Condamnation par le Tribunal international du travail

En 2002, les États-Unis convoquent une session extraordinaire de la ConfĂ©rence des États Parties de l'OIAC afin de demander la rĂ©vocation de JosĂ© Bustani, alors directeur gĂ©nĂ©ral de l'OIAC[19]. Bustani est rĂ©voquĂ© Ă  l'issue du vote, tenu le : 48 États ayant votĂ© pour, 7 contre et 43 s'Ă©tant abstenus[19] - [20]. Par la suite, Bustani accuse les États-Unis d'avoir provoquĂ© sa destitution parce qu'il Ă©tait parvenu Ă  convaincre Saddam Hussein de ratifier la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, ce qui impliquait l'inspection de l'arsenal irakien par les enquĂȘteurs de l'OIAC et aurait contrariĂ© le projet amĂ©ricain d'une invasion de l'Irak[19] - [21]. Il porte aussi plainte devant le Tribunal administratif de l'Organisation internationale du travail, qui, par un jugement du 16 juillet 2003, annule la rĂ©vocation et condamne l'OIAC Ă  des compensations pour dommages matĂ©riels et moraux[22]. Bustani ne chercha pas Ă  ĂȘtre rĂ©installĂ© dans ses fonctions.

Tentatives de piratages informatiques

Le , l'OIAC dĂ©clare ĂȘtre victime d'« activitĂ©s liĂ©es Ă  la cybersĂ©curitĂ© » accrues depuis le dĂ©but de l'annĂ©e 2018[23]. Le mĂȘme jour, les Pays-Bas annoncent avoir expulsĂ© quatre agents russes, qui tentaient de pirater le siĂšge de l'OIAC Ă  La Haye dans une opĂ©ration coordonnĂ©e par le GRU[23] - [24] - [25]. Selon les autoritĂ©s nĂ©erlandaises, les quatre agents russes avaient installĂ©s en avril 2018 — alors que l'OIAC venait de commencer Ă  enquĂȘter sur l'empoisonnement de SergueĂŻ et Ioulia Skripal, au Royaume-Uni, et l'attaque chimique de Douma, en Syrie — un vĂ©hicule truffĂ© d'Ă©quipements Ă©lectroniques sur le parking d'un hĂŽtel proche du siĂšge de l'OIAC dans le but de pirater son systĂšme informatique[23] - [24] - [25].

En juin 2021, le directeur de l'OIAC annonce au Conseil de sécurité des Nations unies que l'OIAC a été victime de cyberattaques nombreuses et sophistiquées en lien avec son travail sur la Syrie[26] - [27].

Campagne de tentative de discrédit de l'organisation

Différents groupes pro-Assad, propagandistes, médias pro-Kremlin et diplomates russes ont coopéré, entre 2018 et 2020, à discréditer le rapport de l'OIAC sur l'attaque chimique de Douma, et plus largement l'impartialité et le travail en général de l'OIAC. Parmi ces influenceurs et relais de la désinformation, on retrouve notamment le Working Group on Syria, Propaganda and Media, Vanessa Beeley, The Grayzone, quatre diplomates russes, en lien avec des membres de Wikileaks et deux anciens employés de l'OIAC[28] - [29] - [30] - [31] - [32] - [33].

Notes et références

Notes

  1. Libellé de l'annonce : (en) « The Norwegian Nobel Committee has decided that the Nobel Peace Prize for 2013 is to be awarded to the Organization for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) for its extensive efforts to eliminate chemical weapons. »

Références

  1. « Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) », sur denhaag.nl (La Haye), (consulté le ).
  2. « Conférence des Etats membres de l'Organisation pour l'interdicton des armes chimiques : 06-05-1997 Déclaration - PremiÚre session », sur ICRC (Comité international de la Croix-Rouge), (consulté le ).
  3. Emilie Fortin, « Prohibition prescrite au sous-paragraphe B de l’article premier de la Convention sur les armes chimiques: sommes-nous en prĂ©sence d’un effet gĂ©nĂ©rateur d’une rĂšgle du droit international coutumier? », Revue quĂ©bĂ©coise de droit international,‎ , https://www.sqdi.org/fr/prohibition-prescrite-au-sous-paragraphe-b-de-larticle-premier-de-la-convention-sur-les-armes-chimiques-sommes-nous-en-presence-dun-effet-generateur-dune-regle-du-droit-in/?w3tc_note=flush_all (lire en ligne)
  4. « Déclaration de mission de l'OIAC », sur opcw.org (consulté le ).
  5. « Kadhafi disposait d'armes chimiques non dĂ©clarĂ©es », Le Monde Afrique,‎ (lire en ligne).
  6. « "UNE ORGANISATION DÉDIÉE À LA PAIX" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. BĂ©rangĂšre Rouppert, « Les inspections de l’OIAC » [PDF], sur GRIP (Groupe de Recherche et d'Information sur la Paix et la sĂ©curitĂ©), (consultĂ© le ).
  8. « L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et l'AlEA : un aperçu comparatif » [PDF], sur AIEA.org, (consulté le ).
  9. « La dĂ©claration de la Syrie sur l’élimination de ses armes chimiques demeure inexacte et incomplĂšte », sur ONU Info, (consultĂ© le )
  10. « Armes chimiques: l'OIAC vote la suspension des droits de la Syrie », sur RFI, (consulté le )
  11. (en) « Syria stripped of OPCW member rights over poison gas attacks », sur Middle East Eye (consulté le )
  12. Fiche documentaire "Trois types d'inspections", Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, Mars 2016, opcw.org
  13. « L'OIAC, discret lobby de la paix », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  14. (en) « Change at the Top », sur www.opcw.org (consulté le )
  15. (en) « Ambassador Fernando Arias of Spain Appointed Next OPCW Director-General », sur www.opcw.org, (consulté le )
  16. « Ambassador Fernando Arias Assumes Office as OPCW Director-General », sur www.opcw.org, 2018-27-25 (consulté le )
  17. « Le contrĂŽle des armes chimiques rĂ©compensĂ© par le prix Nobel de la paix 2013 », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne).
  18. « Le Nobel de la paix Ă  l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  19. Marlise Simons, To Ousted Boss, Arms Watchdog Was Seen as an Obstacle in Iraq, The New York Times, 13 octobre 2013.
  20. RAPPORT DE LA PREMIERE SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA CONFERENCE DES ETATS PARTIES, OIAC, 22 juillet 2002.
  21. Ellen Barry, Russia, Praised for Scrapping Chemical Weapons, Now Under Watchdog’s Gaze, The New York Times, 20 mars 2018.
  22. Site de l'Organisation internationale du travail, jugement 2232.
  23. L'OIAC victime d'"activités liées à la cybersécurité" accrues depuis début 2018 (communiqué), AFP, 4 octobre 2018.
  24. Pays-Bas : 4 Russes expulsés aprÚs une opération visant l'OIAC, Le Figaro avec AFP, 4 octobre 2018.
  25. De Skripal au piratage de l’OIAC, les boulettes des espions du GRU, AFP, 5 octobre 2018.
  26. (en) « OPCW Director-General briefs United Nations Security Council on the Syrian chemical dossier », sur OPCW (consulté le )
  27. (en) MarketScreener, « OPCW Organization for Prohibition of Chemica : Statement by the OPCW Director-General, at the United Nations Security Council », sur www.marketscreener.com (consulté le )
  28. « Syrie : la thĂ©orie du complot aura-t-elle la peau de l’OIAC ? », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme, (consultĂ© le )
  29. (en) Brian Whitaker, « The ‘Echo Chamber’ of Syrian Chemical Weapons Conspiracy Theorists », sur New Lines Magazine, (consultĂ© le )
  30. (en-GB) « The UK professor and the fake Russian agent », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  31. (en) Dominic Kennedy, Investigations Editor, « Edinburgh professor gave names to fake Russia spy », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consultĂ© le )
  32. (en) « Syria Chemical-Attack Deniers Admit Links to WikiLeaks and Russia », The Daily Beast,‎ (lire en ligne)
  33. (en) Michael Weiss et Jett Goldsmith, « How an Email Sting Operation Unearthed a pro-Assad Conspiracy—and Russia’s Role In It », sur New Lines Magazine, (consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

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