Accueil🇫🇷Chercher

Organisation de l'unité africaine

L'Organisation de l'unité africaine (OUA) est une organisation inter-étatique, ayant précédé l'Union africaine. Elle a été créée et présidée par l'empereur Haïlé Sélassié Ier le et dissoute le .

Organisation de l'unité africaine
Logo de l'organisation
Carte de l'organisation
Entrée chronologique des pays dans l'OUA.
Situation
Création
Dissolution
Type Organisation internationale
Siège Drapeau de l'Éthiopie Addis-Abeba
Organisation
Membres 53 pays
Secrétaire général Kifle Wodajo (1963-1964)
Diallo Telli (1964-1972)
Nzo Ekangaki (1972-1974)
William Eteki Mboumoua (1974-1978)
Edem Kodjo (1978-1983)
Peter Onu (1983-1985)
Idé Oumarou (1985-1989)
Salim Ahmed Salim (1989-2001)
Amara Essy (2001-2002)

Le premier président de l'OUA

Le , 32 États créèrent l’Organisation de l'unité africaine à Addis-Abeba en Éthiopie. Parmi les chefs d'État fondateurs, les avis divergeaient sur sa nature. Les partisans du fédéralisme, menés par le président du Ghana Kwame Nkrumah, s’opposaient aux tenants d’une « Afrique des États » avec à leur tête le président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Ces derniers imposèrent leur vision et l’Organisation de l'unité africaine devint un outil de coopération, et non d’intégration, entre les États. Depuis, la Journée mondiale de l'Afrique est célébrée tous les 25 mai.

Durant le même mois, la charte de l'organisation (qui fut rédigée notamment par le président malien Modibo Keïta et le président togolais Sylvanus Olympio quelque temps avant sa mort) fut signée par trente États africains indépendants. Le Togo n'est pas représenté du fait de l'assassinat de son président Sylvanus Olympio par des éléments pro-français ; le président tanzanien Julius Nyerere appelle les autres États africains à ne pas reconnaitre le nouveau régime togolais.

À la suite de la Guerre du Kippour et du Sixième sommet des chefs d'État arabes (novembre 1973), le Conseil des ministres de l'OUA s'est réuni du 19 au en session extraordinaire d'urgence, à la demande de l'Algérie, et a décidé de créer un comité chargé de prendre contact avec la Ligue arabe pour définir une politique de coopération entre les États africains et le monde arabe[1] ; 42 États africains ont ensuite rompu leurs relations avec Israël[2].

En 1984-1985, le Maroc se retire de l'Organisation de l'unité africaine, dont il était membre depuis 1963, à la suite de l'admission de la République arabe sahraouie démocratique[3].

Dans les années 1980, l'OUA est en crise. Le président burkinabé Thomas Sankara se montre très critique à l'égard de son fonctionnement : « L'OUA telle qu'elle existait ne peut pas continuer. [...] L'Afrique est face à elle-même avec des problèmes que l'OUA réussit toujours à contourner en remettant leur résolution à demain. Ce demain-là, c'est aujourd'hui. On ne peut plus remettre à demain toutes ces questions. C'est pourquoi nous trouvons que cette crise est tout à fait normale. Elle arrive peut-être même avec un peu de retard[4]. »

En 2002, l'Union africaine remplace l’organisation de l'unité africaine. L'Union africaine ayant été créée en 2000 à Durban en Afrique du Sud[5] - [6].

Organisation

Le président égyptien Nasser au sommet du Caire de 1964.

Les quartiers généraux de l'Organisation de l'unité africaine, se trouvaient à Addis-Abeba (c'est toujours le cas pour l'actuelle UA).

Les organes principaux de l'Organisation de l'unité africaine étaient :

  • La ConfĂ©rence : RĂ©union des chefs d'État et de gouvernement une fois l'an. C'Ă©tait l'organe dĂ©cisionnel de l'Union .
  • Le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de l’Union africaine.

Si la Conférence a été gardée dans l'architecture institutionnelle de l'Union africaine, le secrétariat a été remplacé par la Commission. Celle-ci reste l'autorité exécutive mais dispose également d'un pouvoir d’initiative

Institutions spécialisées

Les institutions spécialisées de l'OUA étaient les suivantes :

  • Union panafricaine des tĂ©lĂ©communications (UPAT) ;
  • Union panafricaine des postes (UPAP) ;
  • Agence panafricaine de nouvelles (PANA) ;
  • Union des radiodiffusions et tĂ©lĂ©visions nationales d'Afrique (URTNA) ;
  • Union africaine des chemins de fer (UAC) ;
  • Organisation de l'unitĂ© syndicale africaine (OUSA) ;
  • Conseil supĂ©rieur du sport en Afrique (CSSA) ;
  • Bureau africain des sciences et de l'Ă©ducation, Fonds africain pour la recherche scientifique et l'Ă©ducation, Organisation internationale spĂ©cialisĂ©e (BASE – FARSE – Union africaine) est la nouvelle appellation du Bureau africain des sciences de l'Ă©ducation, Ă  la suite des RĂ©formes techniques, administratives et financières internationales commandĂ©es par la 10e session extraordinaire du ComitĂ© exĂ©cutif du BASE/OUA tenue les 20- Ă  Dakar en rĂ©publique du SĂ©nĂ©gal.
  • la BASE, autrefois ONG nationale de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (ex-rĂ©publique du ZaĂŻre), a accĂ©dĂ© au rang d'institution spĂ©cialisĂ©e de l'OUA Ă  la suite de la mise en Ĺ“uvre de la rĂ©solution no 249(XI) de du Conseil Ă©conomique et social des Nations unies prise lors de la confĂ©rence des ministres de la Commission Ă©conomique des Nations unies pour l'Afrique Ă  Accra. voir la liste des rĂ©solutions et recommandations de la CEA ;
  • les Recommandations no 1 Ă  no 19 de la confĂ©rence des ministres africains de l'Ă©ducation et de la planification Ă©conomique rĂ©unie Ă  HararĂ© les - sous l'Ă©gide de l'UNESCO et de la CEA ont Ă©tabli, retenu et expressĂ©ment recommandĂ© le BASE pour assurer la coopĂ©ration technique internationale dans le domaine de la recherche scientifique et en Ă©ducation en tant qu'institution spĂ©cialisĂ©e de l'OUA ;
  • l'OUA est devenue Union africaine en 2002 Ă  Durban en Afrique du Sud en application de la dĂ©claration de Syrte du . Son siège est Ă©tabli Ă  Addis Abeba en remplacement du siège de l'OUA. Le traitĂ© international crĂ©ant l'Union africaine est signĂ© le , Ă  LomĂ©, au Togo. Le l'Union africaine s'est substituĂ©e Ă  l'OUA et en a conservĂ© les institutions spĂ©cialisĂ©es citĂ©es plus haut, dont bien entendu le BASE qui accède aujourd'hui au rang d'Organisation internationale spĂ©cialisĂ©e de l'Union africaine ;
  • conformĂ©ment Ă  la Charte des Nations unies, l'Union africaine et les États membres d'Afrique sont membres de l'Organisation des Nations unies, de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale et de toutes les conventions internationales des Nations unies et spĂ©cifiquement de tous les organes des Nations unies, notamment ils sont membres Ă©ligibles du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, ils sont membres de la Cour internationale de justice, de la Cour pĂ©nale internationale, de la Cour permanente de justice internationale et du tribunal administratif international de l'Organisation internationale du travail. Tous ces organes sont compĂ©tents pour toutes les natures de contentieux autorisĂ©es par leurs statuts et leurs règlements intĂ©rieurs ;
  • le BASE – FARSE – Union africaine est membre du programme du plan d'actions de Lagos dont il est issu Ă  Lagos, du plan d'actions d'Afrique de l'UA/NEPAD dont il est habilitĂ© Ă  en assurer la prĂ©paration, le dĂ©veloppement et pour la disponibilitĂ© des ressources humaines adĂ©quates en vue de rĂ©ussir l'agenda 2063 de la confĂ©rence des chefs d'État de l'Union africaine ;
  • le BASE – FARSE – Union africaine, comme Ă  l'accoutumĂ©e, a instituĂ© la rĂ©union de la confĂ©rence des experts scientifiques des États membres de l'Union africaine et des Nations unies pour la prĂ©paration des dĂ©cisions internationales devant engager les Instances internationales de ses missions internationales et consulaires de l'Organisation. Il est prĂ©vu incessamment la rĂ©union de confĂ©rence des experts scientifiques Ă  N'Djamena, au Tchad, de la confĂ©rence des ministres de tutelle chargĂ©s des enseignements, de la recherche scientifique et des formations techniques et professionnelles avec les organes hiĂ©rarchiques des Nations unies intĂ©grant, pour une instance commune de confĂ©rence internationale, les ministres de l'Économie et des Finances et les ministres des Affaires Ă©trangères et de la coopĂ©ration internationale des États membres Ă  Libreville, au Gabon, ainsi que la confĂ©rence des États membres du prĂ©sidium du ComitĂ© exĂ©cutif du BASE – FARSE – Union africaine sous l'Ă©gide de l'UNESCO et de la CEA Ă  Tunis, en Tunisie. Il s'agira prĂ©cisĂ©ment d'examiner, i) pendant 25 jours pour la 1re confĂ©rence, les nouveaux textes conventionnels internationaux du BASE – FARSE – Union africaine et de dĂ©finir une politique conventionnelle scientifique nord-sud pour l'Afrique en application des recommandations sus-citĂ©es, ii) pendant 5 jours pour la 2e confĂ©rence, de faire approuver, autoriser et consentir de nouvelles rĂ©solutions, recommandations et instructions hiĂ©rarchiques internationales, iii) pour la 3e confĂ©rence de 4 jours, de dĂ©signer les sept États membres africains du prĂ©sidium du ComitĂ© exĂ©cutif – Conseil scientifique international africain et les membres du Conseil international d'administration du FARSE et de procĂ©der Ă  l'Ă©lection du prochain secrĂ©taire exĂ©cutif – directeur gĂ©nĂ©ral du BASE – FARSE – Union africaine et des trois secrĂ©taires exĂ©cutifs adjoints – directeurs techniques gĂ©nĂ©raux de l'administration technique gĂ©nĂ©rale internationale de l'Organisation ;
  • le BASE – FARSE – Union africaine est dĂ©sormais administrĂ© par un organigramme technique international qui permet d'impliquer tous les États membres d'Afrique, l'UNESCO, le CAMES et l'ADEA par un système de quota par État membre et par l'accrĂ©ditation de Bureaux de liaison auprès du siège central gĂ©nĂ©ral Ă  Kinshasa en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. L'UNESCO, le CAMES et l'ADEA peuvent dĂ©jĂ  prendre place pour aider Ă  prĂ©parer N'Djamena, Libreville et Tunis ;
  • le FARSE est prĂ©vu pour ĂŞtre Ă©tabli Ă  Tunis, en Tunisie, sous l'assistance de la Banque africaine de dĂ©veloppement. Il est capitalisĂ© par les cotisations des États membres et les apports en capitaux des partenaires techniques et financiers publiques et privĂ©s des États membres, de l'Union africaine et des États et organisations internationales partenaires au dĂ©veloppement de l'Afrique. Aucune autre Institution n'est ni habilitĂ©e ni autorisĂ©e Ă  se substituer au BASE – FARSE – Union africaine ;
  • les fonctionnaires des États membres seront recrutĂ©s par avis de vacance ou d'ouverture de postes de dĂ©tachement notifiĂ© aux États membres ou par test et concours pour les postes techniques permanents sur programme(s) ;
  • les anciens directeurs gĂ©nĂ©raux du BASE sont :
    • Anicet Mugala Sansong AsindiĂ© (RDC) (1973-1988) ;
    • Jean Bassinga (Congo-Brazzaville) (1988-1991) ;
    • Georges GuĂ©dou (BĂ©nin) (1992-1995) ;
    • Saliou Mangane Saliou (SĂ©nĂ©gal) (1995-1996) ;
    • Ambrosio Lukoki (Angola) (1996-2000).
  • Ă€ la suite des difficultĂ©s structurelles persistantes expliquĂ©es par la tierce dĂ©tention abusive due aux problèmes Ă©conomiques et financiers des États membres et Ă  l'Organisation opaque des missions de travail Ă  l'ex-BASE/OUA, il a Ă©tĂ© nĂ©cessaire de faire voter des dĂ©cisions pour recommander les rĂ©formes sus-indiquĂ©es. Ces rĂ©formes ont dĂ©butĂ© dès 1992 et les conclusions sont disponibles Ă  la date d'aujourd'hui. Une vacation de programme est en cours, assurĂ©e par Monsieur Serge Éric Ahiha, nĂ© le , Ă©conomiste de programme(s) et d'entreprise(s), diplĂ´mĂ©, professionnel d'administration internationale de coopĂ©ration technique et financière internationale formĂ©e et qualifiĂ©e par le BASE – OUA dès , après un stage de qualification et de formation professionnelle dĂ©cidĂ©e par le Conseil de direction internationale de l'Organisation, recrutement autorisĂ© par le prĂ©sident du ComitĂ© exĂ©cutif – Conseil scientifique international africain, Ă  la suite dudit stage qui s'est dĂ©roulĂ© Ă  Dakar dès la session extraordinaire des 20- jusqu'Ă  . RecrutĂ© dès , Il est de nationalitĂ© bĂ©ninoise et est employĂ© en tant que fonctionnaire international de carrière conformĂ©ment aux stipulations rĂ©glementaires et statutaires internationales de l'Organisation et de son personnel. Il a Ă©tĂ© recrutĂ© dans le cadre d'un protocole d'accord international conclu officiellement entre le BASE/OUA et la rĂ©publique du SĂ©nĂ©gal pour rĂ©aliser les Missions internationales de coopĂ©ration technique et financière internationale nĂ©cessaires Ă  la restructuration organique, technique, administrative et financière de l'Organisation et des États membres. Ce protocole est un accord international qui forme avec les nouveaux programmes internationaux de coopĂ©ration internationale autorisĂ©s, approuvĂ©s et consentis par le ComitĂ© exĂ©cutif – Conseil scientifique international du BASE – FARSE – Union africaine les lettres de Missions internationales de travail de toutes instances internationales effectivement mandĂ©es, mandatĂ©es, accrĂ©ditĂ©es expressĂ©ment lĂ©galement et lĂ©gitimement par l'Organisation qui est accrĂ©ditaire des instances consulaires, diplomatiques et des fonctionnaires internationaux ou consulaire dĂ»ment expressĂ©ment lĂ©galement et lĂ©gitimement habilitĂ©s ;
  • Toutes dĂ©cisions tendant Ă  modifier le profil instituĂ© pour le BASE devront ĂŞtre dĂ©cidĂ©es que par les organes hiĂ©rarchiques qui en ont dĂ©cidĂ© par consensus l'accession au rang d'institution spĂ©cialisĂ©e et aujourd'hui d'organisation internationale spĂ©cialisĂ©e, qui ont acceptĂ© les applications de ses dĂ©cisions dans les formes et stipulations indiquĂ©es par le droit international public et les instruments internationaux des Nations unies en vertu desquelles ont Ă©tĂ© Ă©tablis les missions, buts et objectifs qui lui ont Ă©tĂ© attribuĂ©s et qui ne peuvent normalement souffrir d'aucune contestation ou rĂ©bellion passionnelle ou contradiction sans subir la loi et des sanctions exemplaires ;
  • le BASE – FARSE – Union africaine a acceptĂ© l'Union africaine et se rallie Ă  sa politique et Ă  ses programmes internationaux et rĂ©ciproquement l'invite aux respects des engagements antĂ©rieurement pris par l'Organisation de l'unitĂ© africaine qui a abattu un travail considĂ©rable sur le continent que nul ne saurait effacer de la mĂ©moire des grands intellectuels de ce monde et qui ne sont l'Ĺ“uvre que des rapports nord-sud de grandes concessions intelligemment menĂ©es et admirablement appliquĂ©es. L'Afrique a grandi avec l'OUA et s'Ă©panouira aux cĂ´tĂ©s des continents dĂ©veloppĂ©s grâce, non pas aux critiques fantaisistes et inutiles, mais par les actions procĂ©durielles et processuelles organiques internationales et sans cesses aux efforts d'ajustement structurel des capacitĂ©s humaines et financières endogènes que pourra complĂ©ter les capitaux et les savoir-faire internationaux. Viendra après et tout seul de manière automatique l'intĂ©gration africaine comme besoin Ă©conomique d'envergure. Tout en appliquant ses programmes de coopĂ©ration scientifique et internationale, le BASE – FARSE – Union africaine continue de soumettre dans le cadre de l'arrimage Ă  la politique internationale contemporaine et dans la vision de modĂ©ration nord-sud des programmes internationaux d'assistance spĂ©cifique aux populations africaines meurtries de certaines exploitations humaines, des programmes de rĂ©paration axĂ©s surtout sur la revalorisation de la personne humaine et des cadres de vie qui auraient pu connaĂ®tre le mĂŞme niveau de dĂ©veloppement avec une meilleure collaboration internationale dĂ©barrassĂ©e de sĂ©grĂ©gation raciale et une forme de tutelle mieux pensĂ©e que la colonisation qui aurait privilĂ©giĂ© les intĂ©rĂŞts rĂ©ciproques entre le Nord et le Sud de la planète Terre. Mais nous devrions ĂŞtre d'accord que :

PRINCIPES :

  • les principes fondamentaux de l'Organisation de l'unitĂ© africaine sont le respect du tracĂ© des frontières hĂ©ritĂ©es de la pĂ©riode coloniale, le respect de la souverainetĂ© et la non-ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures.

Liste des secrétaires généraux de l'OUA

Critique

Même si l'Organisation de l'unité africaine était souvent tournée en dérision et qualifiée de bureau de tractations commerciales sans réels pouvoirs, le secrétaire-général ghanéen de l'Organisation des Nations unies, Kofi Annan, en fit l'éloge pour sa capacité à rassembler les Africains. Au cours de la trente-neuvième année d'existence de l'organisation, les critiques (notamment les ONG) affirmaient avec toujours plus d'insistance que l'Organisation de l'unité africaine ne protégeait pas suffisamment les droits et les libertés des citoyens africains contre leurs propres dirigeants politiques. Son remplaçant, l'Union africaine, semble après quelques années d'existence faire preuve de plus d'efficacité dans la prévention et la résolution des conflits, et dans l'ouverture démocratique.

Les deux thèmes fédérateurs au sein de l'OUA étaient la décolonisation et la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. L’aide envers les peuples encore colonisés restera son action la plus marquante. L’OUA utilise l'Organisation des Nations unies (ONU) comme une tribune pour plaider leur cause. Elle apporte son assistance politique et matérielle aux mouvements indépendantistes. L’organisation panafricaine sera peu efficace dans la lutte contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, bien qu’elle le dénonce avec vigueur.

En ce qui concerne les règlements des conflits : comme en témoignent les principes de l'OUA, les États de l'organisation ont opté pour la non-ingérence. Ce qui lui a été reproché l'OUA a néanmoins mené des médiations pour régler certains conflits. Elles s'avéreront peu probantes. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui regroupe 16 pays, se montre plus active sur ce point, comme au Liberia dans les années 1990.

L'OUA fut avant tout un forum de coopération entre chefs d’États. La conférence, qui est l’organe suprême réunissant les chefs d'État et de gouvernement, prenait toutes les décisions. Les États étaient souvent divisés sur les sujets, ce qui entraînait un certain immobilisme dans de nombreux domaines.

Sur le plan économique : l’objectif d'intégration économique est caractérisé par une trop grande ambition des projets comparée aux faibles moyens alloués. En 1991, le traité d’Abuja (Nigeria) prévoit l’instauration d’un marché commun continental à l’horizon 2025. Mais les avancées du projet laissent les observateurs sceptiques.

Sur la promotion des droits de l’homme et de la démocratie : l’OUA adopte en 1981 une Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, aujourd’hui ratifiée par la quasi-totalité des États. Son mécanisme de contrôle est resté très limité : la commission qui s'en chargeait ne pouvait que rendre un rapport, souvent confidentiel, à la conférence des chefs d’État et de gouvernement qui disposait du dernier mot.

Notes et références

  1. Ali Mazrui et Christophe Wondji, Histoire générale de l'Afrique - L'Afrique depuis 1935, UNESCO, 1998, p. 800 (lire en ligne).
  2. Ministère des Affaires étrangères d'Algérie, Algérie Presse Service, Le 6e sommet arabe à Alger, sur Calameo.
  3. « Le jour où le Maroc a quitté l’Organisation de l’unité africaine – jeuneafrique.com », jeuneafrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Amzat Boukari-Yabara, Une histoire du panafricanisme, La DĂ©couverte, , p. 300
  5. « RFI - Union africaine - De l’OUA à l’UA », sur www1.rfi.fr (consulté le ).
  6. « Cinquantenaire de l’UA : Quel bilan ? / De l’OUA à l’UA », Abidjan.net,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • « OAU After Twenty Years », Pub. Praeger, mai 1984 (ISBN 0030624738).
  • Terry M. Mays, « Africa's First Peacekeeping Operation: The OAU in Chad, 1981-1982 », Pub. Praeger, (ISBN 0275976068).
  • Chaloka Beyani, Chris Stringer, « African Exodus: Refugee Crisis, Human Rights, & the 1969 OAU Convention », Pub. Lawyers Committee for Human Rights, (ISBN 0934143730).
  • Marie-Claude Smouts, Les Organisations Internationales, Ă©ditions Armand Colin, Paris, 1995.
  • Pierre Weiss, Les Organisations Internationales, Ă©ditions Nathan, Paris, 1998.
  • Organisations internationales Ă  vocation rĂ©gionale, Paris, La Documentation française, 1995.
  • Raymond Ranjeva, La succession d'organisations internationales en Afrique, PĂ©done, 1978.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.