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Opération Bamenda Clean

L'opĂ©ration Bamenda Clean est une opĂ©ration militare spĂ©ciale camerounaise de contre-insurrection en cours Ă  Bamenda, dans la rĂ©gion du Nord-Ouest du Cameroun, visant Ă  empĂȘcher les groupes armĂ©s sĂ©paratistes d'opĂ©rer dans la ville[12]. Cependant, en mars 2021, les couvre-feux, imposĂ©s par les sĂ©paratistes, restent largement respectĂ©s par la population locale[13]. Les sĂ©paratistes contrĂŽlent alors la plupart des routes menant Ă  Bamenda et celles en sortant[14].

Opération Bamenda Clean
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Des soldats camerounais devant une cachette de rebelles capturée à Bamenda en 2021.
Informations générales
Date depuis le
(2 ans, 9 mois et 24 jours)
Lieu Bamenda, RĂ©gion du Nord-Ouest, Cameroun
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Cameroun Cameroun Ambazonie
Commandants
Drapeau du Cameroun Général de brigade ValÚre Nka[1]
Drapeau du Cameroun Général de brigade Ekongwesse Divine Nnoko[2] - [3]
Drapeau du Cameroun Gousmo Emile[1]
Drapeau du Cameroun Paul Achobang (Maire de Bamenda)[4]
Général Sweet Tuma (prisonnier de guerre)[5]
GĂ©nĂ©ral Lion †[2]
Général Cobra (prisonnier de guerre)[6]
GĂ©nĂ©ral Cross and Die †[7]
Forces en présence
Drapeau du Cameroun Bataillon d'intervention rapide (BIR)
Drapeau du Cameroun 5e RĂ©gion de Gendarmerie Mixte[3]
Drapeau du Cameroun Unités de police[8]
Forces de défense de l'Ambazonie (FDA)[9]
Bambalang Marine Forces[10]
Autres groupes armés non spécifiés
Pertes
Plus de 20 se sont rendus (selon le Cameroun)[11]

Crise anglophone au Cameroun

Batailles

Batailles et opérations


Attentats


Massacres


Contexte

Vue de Bamenda.

Tout au long de la crise anglophone au Cameroun, les séparatistes armés utilisent des motos pour perpétrer des tactiques de guérillas contre les soldats, les policiers[15], et plus généralement contre les forces de sécurité camerounaises, souhaitant les priver de bases d'opérations, dans la ville et ses environs[16].

Le , le maire de Bamenda interdit les motos dans la ville. En réponse, les séparatistes menacent de procéder à des blocages de la circulation[17]. Trois jours avant le lancement officiel des opérations, des soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) tuent un éminent général séparatiste, à Bamenda, Luca Fonteh. Ce dernier est connu sous le nom de guerre Général Mad Dog[18].

Les rebelles de Bamenda comprennent des femmes combattantes[19].

L'opération

Objectifs et justification

L'opĂ©ration est officiellement annoncĂ©e le jour mĂȘme de son dĂ©but, le , un jour avant le troisiĂšme anniversaire du dĂ©but du conflit[20] et 23 jours avant le jour de la dĂ©claration d'indĂ©pendance des rĂ©gions anglophones du Cameroun par les sĂ©paratistes[21].

Les objectifs visent à protéger les civils des « terroristes » et des « criminels » et à rétablir la sécurité publique dans la ville[22]. L'opération est conforme à la stratégie militaire du Cameroun qui se concentre sur le maintien du contrÎle de toutes les principales zones urbaines dans les régions anglophones, tout en évitant de reprendre les zones rurales qui sont passées sous le contrÎle des séparatistes[23]. En , les séparatistes contrÎlent des villages non loin de Bamenda[24].

2020

  • Le 10 septembre, un soldat camerounais est tuĂ© au cours d'affrontements avec les sĂ©paratistes[25]. Le chef adjoint des Forces de dĂ©fense de l'Ambazonie (FDA), Daniel Caapo (basĂ© en exil), demande aux civils locaux de se soulever pour s'opposer Ă  l'opĂ©ration Bamenda Clean[26].
  • Le 14 septembre, deux personnes sont exĂ©cutĂ©es sommairement par des soldats[27].
  • Le 21 septembre, des soldats exĂ©cutent sommairement cinq civils Ă  Ngongham, en dehors de Bamenda[28].
  • Le 6 octobre, plusieurs enseignants sont enlevĂ©s par des sĂ©paratistes prĂ©sumĂ©s[29].
  • Le 16 octobre, un incendie se dĂ©clarĂ© dans le bĂątiment oĂč se trouve le poste de commandement de la gendarmerie territoriale de Bamenda. Selon une dĂ©claration officielle, il s'agit d'un accident et non d'un acte des sĂ©paratistes, et le feu est Ă©teint aprĂšs deux heures et demie[30].
  • Fin dĂ©cembre, des affrontements armĂ©s et des explosions ont lieu, entrainant la mort d'un enfant de huit ans, en raison de tirs croisĂ©s des troupes camerounaises et de combattants sĂ©paratistes[31].

2021

Des soldats camerounais donnent des interviews aprÚs la libération des otages à Tanka en février 2021[32].
  • Le 23 janvier, au moins quatre civils sont tuĂ©s Ă  Bamenda[33].
  • Le 1er fĂ©vrier, les soldats camerounais « neutralisent » deux sĂ©paratistes armĂ©s Ă  Bamenda, et capturent un commandant sĂ©paratiste, connu sous le nom de GĂ©nĂ©ral Sweet Tuma[34].
  • Le 3 fĂ©vrier, trois fonctionnaires sont enlevĂ©s par des sĂ©paratistes prĂ©sumĂ©s Ă  Bamenda, prĂ©tendument pour avoir fermĂ© des magasins dont les propriĂ©taires respectaient les couvre-feux, imposĂ©es par les sĂ©paratistes[35].
  • Le 5 fĂ©vrier, les soldats camerounais sauvent quatre otages civils d'un camp sĂ©paratiste Ă  Tanka, prĂšs de Bamenda. L'armĂ©e camerounaise dĂ©clare n'avoir subi aucune perte et affirme que quatre combattants sĂ©paratistes sont tuĂ©s et quatre autres sont capturĂ©s dans les combats. L'un des insurgĂ©s morts est le GĂ©nĂ©ral Lion. Un civil est blessĂ© au cours du raid[32].
  • Le 8 fĂ©vrier, deux soldats camerounais sont tuĂ©s dans une embuscade des sĂ©paratistes[36].
  • Le 5 mars, de violents combats sont signalĂ©s Ă  Bamenda.
  • Le 10 mars, au moins deux soldats camerounais sont tuĂ©s lorsque des sĂ©paratistes tendent une embuscade, Ă  un poste de contrĂŽle militaire Ă  Bamenda. Des affrontements sont Ă©galement enregistrĂ©s ailleurs dans la ville[37].
  • Le 4 avril, un officier de police est tuĂ© sur la route Bamenda-Bali, dans une embuscade prĂ©sumĂ©e des sĂ©paratistes[38].
  • Le 7 avril, le chef du Centre de dĂ©sarmement, de dĂ©mobilisation et de rĂ©intĂ©gration (DDR) de Bamenda est enlevĂ© Ă  son domicile[39].
  • Le 18 avril, Ă  la suite d'affrontements avec les sĂ©paratistes de Mile 90, Ă  Bamenda, des soldats camerounais entrent dans un bar local et massacrent au moins cinq civils[40].
  • Le 19 avril, le commandant sĂ©paratiste GĂ©nĂ©ral Cobra et quatre de ses combattants sont capturĂ©s Ă  Bamenda[41].
  • Le 30 avril, des affrontements ont lieu dans le quartier de Rendezvous[42].
  • Les 8 et 9 mai, les soldats libĂšrent au moins quatre otages, lors d'un raid sur un camp sĂ©paratiste Ă  Tanka. Aucune des deux parties ne subi de pertes[43].
  • Le 26 mai, des combattants sĂ©paratistes tirent Ă  plusieurs reprises sur un civil, apparemment aprĂšs qu'il a publiquement critiquĂ© leur activitĂ©. Il succombe Ă  ses blessures quelques jours plus tard.
  • Le 4 juillet, des soldats camerounais tuent un civil, Ă  un poste de contrĂŽle de la police, Ă  Below Foncha. Ce meurtre dĂ©clenche des manifestations de masse, au cours desquelles des civils dĂ©truisent le poste de contrĂŽle[44].
  • Le 6 juillet, deux combattants sĂ©paratistes sont tuĂ©s Ă  Bamenda.
  • Le 19 juillet, des combattants sĂ©paratistes dĂ©membrent un soldat camerounais Ă  Bamenda[45].
  • Le 1er aoĂ»t, les troupes camerounaises sauvent un soldat d'un centre de dĂ©tention sĂ©paratiste, quelques heures avant son exĂ©cution programmĂ©e.
  • Le 7 aoĂ»t, trois civils sont tuĂ©s par des sĂ©paratistes prĂ©sumĂ©s, Ă  Mile 2 Nkwen.
  • Le 12 aoĂ»t, les sĂ©paratistes enlĂšvent un homme qu'ils accusent de vendre des produits interdits. L'homme est ensuite tuĂ© en captivitĂ©.
  • Le 11 septembre, un officier de police est tuĂ© Ă  Bamenda[46].
  • Le 1er octobre, l'armĂ©e camerounaise affirme avoir tuĂ© un soldat de haut rang de la milice Bambalang Marine Forces[47].
  • Le 29 octobre, le commandant des Forces de dĂ©fense de l'Ambazonie, le GĂ©nĂ©ral Cross and Die est tuĂ© Ă  Bamenda[48].
  • Le 15 novembre, deux sĂ©paratistes sont tuĂ©s lors d'une fusillade avec les forces de police[49].
  • Le 19 novembre, des sĂ©paratistes font exploser un vĂ©hicule militaire, Ă  Bamenda, avec un engin explosif improvisĂ©, faisant un nombre inconnu de victimes. Les FDA revendiquent l'attaque.
  • Le 9 dĂ©cembre, des sĂ©paratistes tendent une embuscade Ă  un convoi du Bataillon d'intervention rapide (BIR). Une fusillade s'ensuit, faisant quatre morts parmi les sĂ©paratistes[50].
  • Le 22 dĂ©cembre, des soldats camerounais tuent deux adolescents civils et en blessent un Ă  Ngongham[51].

2022

  • Le 11 janvier, le sĂ©nateur du SDF, Henry Kemende, est tuĂ© Ă  Bamenda. L'attaque n'est pas revendiquĂ©e[52].
  • Le 28 janvier, un officier de police camerounais est abattu par des combattants sĂ©paratistes Ă  Bamenda. Les FDA en revendiquent la responsabilitĂ©.
  • Le 25 fĂ©vrier, les FDA enlĂšvent dix enseignants d'une Ă©cole, pour enfants handicapĂ©s, Ă  Ngomham[53].
  • Le 26 fĂ©vrier, des combattants sĂ©paratistes prĂ©sumĂ©s ouvrent le feu sur une voiture, Ă  Bamenda, tuant une infirmiĂšre et blessant un mĂ©decin[54].
  • Le 17 mars, des hommes armĂ©s soupçonnĂ©s d'ĂȘtre des combattants sĂ©paratistes tuent un homme se faisant passer pour un combattant Ă  Bamenda[55].
  • Le 5 avril, des sĂ©paratistes attaquent l'UniversitĂ© de Bamenda car ils l'accusent de ne pas avoir respectĂ© une opĂ©ration ville fantĂŽme[56].
  • Le 17 avril, deux civils sont tuĂ©s Ă  la suite d'affrontements, entre des soldats et sĂ©paratistes, Ă  Bamenda[57].
  • Le 30 avril, les FDA enlĂšvent la sĂ©natrice Elizabeth Regina Mundi du RDPC et son chauffeur, Ă  Bamenda. Ils demandent Ă  Paul Biya de libĂ©rer 75 dĂ©tenus sĂ©paratistes[58].
  • Le 1 mai, des hommes armĂ©s non identifiĂ©s enlĂšvent un avocat Ă  Bamenda[59].
  • Le 8 mai, l'armĂ©e camerounaise tue trois personnes dont deux sĂ©paratistes Ă  Bamenda[60].
  • Le 16 mai, des affrontements Ă©clatent Ă  Bamenda et durent trois jours[61].
  • Le 26 mai, un correspond de la BBC est enlevĂ© par des hommes armĂ©s Ă  Bamenda[62].
  • Le 11 juin, un gendarme camerounais est tuĂ© et dĂ©capitĂ© par des sĂ©paratistes, et un autre est blessĂ©[63].
  • Le 16 juin, un gendarme camerounais est blessĂ© lors d'une attaque sĂ©paratiste et laissĂ© pour mort par ses assaillants. Il est plus tard secouru par des locaux[64].
  • Le 31 juillet, les forces armĂ©es camerounaises lancent une attaque multifrontale de trois jours contre les FDA, dans le district de Batibo. Deux combattants sĂ©paratistes connus sous le nom de Colonel John et GĂ©nĂ©ral Rasta ainsi que 15 autres combattants des FDA sont tuĂ©s par les forces armĂ©es camerounaises, Ă  Bambui. 18 autres combattants des FDA auraient Ă©tĂ© capturĂ©s. L'armĂ©e camerounaise dĂ©clare qu'onze de ses forces ont Ă©tĂ© blessĂ©es au cours de l'opĂ©ration, tandis que les FDA affirment avoir tuĂ© « au moins deux douzaines » de soldats. Des tĂ©moins locaux rapportent des pertes des deux cĂŽtĂ©s ainsi que des pertes civiles[65]. Les FDA confirment par la suite la mort d'onze de leurs hommes[66] et dĂ©clarent qu'ils ont annulĂ© une offensive, Ă  Bamenda, impliquant 300 combattants, en raison des pertes[67].
  • Le 5 aoĂ»t, trois personnes sont tuĂ©es (peut-ĂȘtre exĂ©cutĂ©es sommairement) par des soldats camerounais, prĂ©sumĂ©s, Ă  Bamenda[68].
  • Le 8 septembre, au moins quatre soldats sont tuĂ©s dans une attaque sĂ©paratiste. Les milices Butabu Kwifor et Mankon Warrior revendiquent l'attaque[69].
  • Le 9 septembre, un soldat est abattu par des sĂ©paratistes[70].
  • Le 10 septembre, l'armĂ©e camerounaise envahit un quartier et incendie des maisons et des magasins, pour venger la mort de leurs collĂšgues, tuĂ©s deux jours auparavant, par des sĂ©paratistes[69].
  • Le 5 novembre, des sĂ©paratistes abattent un homme d'affaires, communĂ©ment appelĂ© King Boy, dans le quartier de Mbessi, Ă  Bamenda[71].

2023

  • Le 4 janvier, un gendarme camerounais est tuĂ© par des combattants sĂ©paratistes. Les FDA en revendiquent la responsabilitĂ©.

Abus présumés

Fin septembre, l'Association du Barreau camerounais a accusĂ© l'armĂ©e d'extorsion et d'intimidation de civils, d'arrestations arbitraires, d'agression, de torture et de refus d'accĂšs aux avocats pour les personnes dĂ©tenues[72]. Des inquiĂ©tudes similaires ont Ă©tĂ© exprimĂ©es par des habitants le jour mĂȘme du dĂ©but de l'opĂ©ration[73]. Le brigadier-gĂ©nĂ©ral ValĂšre Nka a niĂ© ces accusations et a dĂ©clarĂ© que l'armĂ©e respectait les droits de l'homme[74].

Notes et références

  1. (en) « Situation in NW/SW : Operation "Bamenda Clean" On Course », .
  2. (en) « Cameroon Military Says It Has Freed 4, Including 2 Students », .
  3. (en) « Soldiers, Police Extort Civilians In Operation Bamenda Clean », .
  4. (en) « Cameroon's Anglophone crisis: No end in sight », .
  5. « Cameroun : L’ArmĂ©e neutralise deux hommes armĂ©s lors d’un raid Ă  Bamenda », .
  6. (en) « CrisisWatch April 2021 », .
  7. (en) « Crise anglophone: un «gĂ©nĂ©ral» ambazonien abattu par l’armĂ©e dans le Nord-Ouest », .
  8. (en) « Operation Bamenda Clean: Five tins you get for know about dis joint army, gendarme and police operation », .
  9. (en) Moki Edwin Kindzeka, « Cameroon Military Sweeps Northwest City to Weed Out Separatists », (consulté le )
  10. (en) « Four killed as Cameroon separatists celebrate "independence" day »,
  11. (en) « Cameroon: About 20 separatists repent since launch of operation Bamenda clean-NDDRC Cordinator », .
  12. (en) « Cameroon/Bamenda clean operation: Bar Council wants soldiers' 'abuses’ probed », sur Journal du Cameroun, (consultĂ© le )
  13. (en) « Cameroon/Bamenda: Making good use of ‘Ghost Towns’ », sur Journal du Cameroun, (consultĂ© le )
  14. (en) Reuters, « Cameroon separatists kill 15 soldiers in attacks using explosives », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  15. (en) « One Police Officer, class of 2018, killed in Bamenda while 3 others were wounded in an ambush laid by Ambazonia fighters. », sur Twitter (consulté le )
  16. (en) « Bamenda residents share tori of 'wickedness' as army begin mop-up separatists », BBC News Pidgin,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (en) « Tussle For Power Between Ambazonia Fighters And Administrators Over Who Controls Bamenda », sur Cameroon News Agency (consulté le ).
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  26. (en) « Cameroon Military Sweeps Northwest City to Weed Out Separatists », sur VOA (consulté le )
  27. (en) « #Cameroon An electrician by name Chi Kelvin from Obang village, Bafut was removed from his home by government forces, last Tuesday in Bamenda, shot dead and abandoned on the roadside at Nghongham. His brother was also killed for allegedly working for Amba Separatist fighters », sur Twitter (consulté le )
  28. (en) « NWSW region: Gov’t Forces Kill 11 Civilians In 24 Hours », sur Cameroon News Agency (consultĂ© le )
  29. Armand Djaleu, « Crise anglophone : les ambazoniens kidnappent les enseignants à Bamenda », sur Actu Cameroun, (consulté le )
  30. (en) « MINDEF 👉🏿That it was as a result of sudden return of electricity 👉🏿That it had nothing to do with the security situation in Bamenda 👉🏿That Operation Bamenda Clean, has brought calm and serenity in Bamenda. 👉🏿That the operational capacity of the Brigade has remain uncompromised », sur Twitter (consultĂ© le )
  31. (en) « Cameroon's Anglophone crisis: No end in sight – DW – 01/04/2021 », sur dw (consultĂ© le )
  32. (en) « Cameroon Military Says It Has Freed 4, Including 2 Students », sur VOA (consulté le )
  33. (en) « At least 4 young boys in their early 20s have died in Bamenda, NWR. Sources say they were hit by stray bullets in Meta Quarters, a popular neighbourhood. A video suggests that some of the victims in Meta quarters were killed in a small room by soldiers. », sur Twitter (consulté le )
  34. « Cameroun : L’ArmĂ©e neutralise deux hommes armĂ©s lors d’un raid Ă  Bamenda », sur Lebledparle, (consultĂ© le )
  35. Alain Nwaha, « Crise anglophone : trois agents de la commune de Bamenda 2 kidnappés », sur Actu Cameroun, (consulté le )
  36. Alain Nwaha, « Crise anglophone : deux soldats tués à Bamenda (Nord-Ouest) », sur Actu Cameroun, (consulté le )
  37. (en) « #Cameroon At least two government forces were killed on Wednesday, March 10, 2021, around Hospital Roundabout in #Bamenda, northwest region. #Ambazonia military ambushed State forces at the Hospital Roundabout control post. There were gunshots in other major neighbourhoods », sur Twitter (consulté le )
  38. (en) « Cameroon:Police officer killed by suspected Ambazonia fighters in restive NW Region », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  39. (en) « URGENT! The head of the DDR centre in Bamenda, Kum Henry, has been kidnapped by former friends of the boys in the centre. According to The Observer 237, Mr Kum was picked up from his Ndamukong residence in Bamenda, northwest region. », sur Twitter (consulté le )
  40. (en) « At least five civilians were brutally murdered in Mile 90, the outskirts of Bamenda in the northwest region. Gov't forces who came in search of Separatist fighters on Sunday night invaded a local bar and shot indiscriminately, killing five on the spot. », sur Twitter (consulté le )
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Voir aussi

Vidéographie

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