Massacre de novembre 2021 Ă Ekondo-Titi
Le massacre de novembre 2021 à Ekondo-Titi est une tuerie en milieu scolaire survenue le à la Government Bilingual High School à Ekondo-Titi dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.
Massacre de novembre 2021 Ă Ekondo-Titi | |
Date | |
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Lieu | Ekondo-Titi |
Victimes | ĂlĂšves et enseignante |
Type | Fusillade, Tuerie en milieu scolaire, Tuerie de masse |
Morts | 4 |
Guerre | Crise anglophone au Cameroun |
Contexte
Dans les rĂ©gions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, oĂč vit lâessentiel de la minoritĂ© anglophone du pays, un conflit sanglant oppose depuis 2017 des groupes armĂ©s sĂ©paratistes aux forces armĂ©es camerounaises[1].
Fin 2017, les séparatistes déclarent un boycott scolaire, attaquent et brûlent les écoles qui refusent de fermer leurs portes. Entre février 2017 et mai 2018, au moins 42 écoles sont visées[2]. Certains séparatistes considÚrent les écoles comme des cibles légitimes car la langue française y est enseignée comme une matiÚre obligatoire[3].
Le , dans la commune de Kumba, des hommes armĂ©s arrivent sur trois motos devant l'Ă©cole Mother Francisca International Bilingual Academy et font irruption dans une salle de classe oĂč ils ouvrent le feu sur des Ă©lĂšves, tuant des Ă©lĂšves ĂągĂ©s de 12 Ă 14 ans et blessant griĂšvement d'autres avant de s'enfuir[4] - [5] - [6].
DĂ©roulement
Le 24 novembre 2021, aux alentours de 7h50[7], des hommes armés font irruption à la Government Bilingual High School, puis ouvrent le feu et lancent des explosifs dans des salles de classes, tuant trois élÚves et blessant une enseignante de français, qui décÚdera sur le chemin de l'hÎpital[1].
A la suite de l'attaque, quatre personnes sont tuées : Celestina Fien ; Emmanuel Orume (12 ans) ; Joyceline Iken (16 ans) et Kum Emmanuel (17 ans)[8].
Responsabilité
Il n'y a pas eu de revendication immédiate de l'attaque[9]. L'armée et des témoins accusent les séparatistes[10] - [11]. Ces derniers nient toute responsabilité et accusent l'armée camerounaise d'avoir perpétré ce massacre[12].
RĂ©actions
Le 29 novembre 2021, la population locale mĂšne une manifestation Ă Ekondo-Titi, dĂ©nonçant les exactions commises par les sĂ©paratistes[13]. Le mĂȘme jour, le prĂ©sident Paul Biya rĂ©agit Ă la tuerie, avec la publication d'un communiquĂ© condamnant des actes « lĂąches et odieux qui ne resteront pas impunis » et ajoute « Soyez assurĂ© de ma dĂ©termination constante Ă combattre sans relĂąche, ces criminels et adeptes de la terreur. Comme vous le savez, le Gouvernement accorde la plus haute attention aux questions de sĂ©curitĂ© et de mobilitĂ© des populations, notamment dans les rĂ©gions affectĂ©es par la violence »[14].
Internationale
- ONU : à la suite de l'attaque, le Coordinateur humanitaire des Nations unies au Cameroun, Matthias Naab condamne les violences qui ont frappé les établissements scolaires[15].
- Union europĂ©enne : lâUnion europĂ©enne condamnĂ© : « ces violences perpĂ©trĂ©es contre des Ă©tablissements scolaires et des civils »[16].
Officielles
Des leaders politiques, personnalités et artistes, réagissent à la suite de ce massacre.
Akere Muna : « Jâai arrĂȘtĂ© de tweeter sur la violence parce quâelle Ă©tait utilisĂ©e par certains comme preuve de qui jâĂ©tais pour ou contre, les victimes Ă©taient tout simplement oubliĂ©es. Aujourdâhui, Ekondo Etiti est la preuve de notre nivellement par le bas. Quâest-ce qui justifie le meurtre sauvage dâenfants dans une Ă©cole ? Mes larmes et mes priĂšres pour les victimes »[18].
Références
- « Cameroun : trois élÚves et une enseignante tués dans un lycée en zone anglophone », sur Sudouest, (ISSN 1760-6454, consulté le )
- (en) « Burning Cameroon: Images you're not meant to see », BBC News,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) « Cameroon: I spent a week embedded with Anglophone armed separatists », sur RFI, (consulté le ).
- (en) « Attackers storm Cameroon school, kill several children », sur www.aljazeera.com (consulté le )
- « Cameroun/Crise anglophone: des élÚves assassinés dans une école privée à Kumba ce 24 octobre », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
- « Cameroun anglophone: plusieurs enfants tués dans l'attaque d'une école », sur RFI, (consulté le )
- (en) Elvis Teke, « Ekondo Titi: Teacher, Four Students Killed in School Attack », sur Cameroon Radio Television, (consulté le )
- « Cameroun : un enseignant et trois Ă©lĂšves tuĂ©s dans lâattaque dâune Ă©cole Ă Ekondo Titi », sur Journal du Cameroun, (consultĂ© le )
- (en) Reuters, « Gunmen kill 3 children and teacher in Cameroon school attack, says rights group », Reuters,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) « Gunmen Kill Four Students, Teacher at GBHS Ekondo Titi », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- StopBlaBlaCam, « TuĂ©rie dâĂ©lĂšves Ă Ekondo Titi : lâarmĂ©e accuse la milice sĂ©paratiste du « general Ten Kobo » », sur Stopblablacam (consultĂ© le )
- « Drame dâEkondo Titi : HervĂ© Emmanuel Nkom cite les coupables », sur CamerounWeb, (consultĂ© le )
- « Massacre dâĂ©lĂšves Ă Ekondo Titi: grande manifestation de la population contre les âAmba Boysâ », sur CamerounWeb, (consultĂ© le )
- « Mon Epouse et moi-mĂȘme avons appris avec une vive Ă©motion et une profonde tristesse, les dĂ©cĂšs tragiques d'Ă©lĂšves et d'une enseignante du LycĂ©e bilingue d'Ekondo Titi, suite Ă l'attaque barbare de cet Ă©tablissement scolaire. #PaulBiya #Cameroun 1/2 », sur Twitter (consultĂ© le )
- « Cameroun : lâONU condamne le meurtre de quatre Ă©lĂšves et un enseignant par des hommes armĂ©s dans le Sud-Ouest anglophone », sur ONU Info, (consultĂ© le )
- « https://twitter.com/ueaucameroun/status/1463543855379357699 », sur Twitter (consulté le )
- Redaction, « Cameroun : La Suisse condamne le meurtre dâĂ©lĂšves et de leur professeur », sur reflets Suisse-Afrique, (consultĂ© le )
- « Drame d'Ekondo Titi - Me Akere Muna: "qu'est-ce qui justifie le meurtre sauvage d'enfants dans une école ?" », sur Actu Cameroun, (consulté le )