Bataille de Bambui
La bataille de Bambui a eu lieu les 28 et , pendant la crise anglophone au Cameroun, lorsque l'armée camerounaise a lancé une offensive localisée dans la localité de Bambui, contrôlée par les séparatistes, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, déclenchant des affrontements avec les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA).
Date | - |
---|---|
Lieu | Bambui |
Issue | Victoire camerounaise |
Forces armées camerounaises | Forces de défense de l'Ambazonie (FDA) |
11 blessés (selon le Cameroun) | 15 morts (selon le Cameroun) |
Batailles
Batailles et opérations
Attentats
Massacres
Coordonnées | 6° 03′ 00″ nord, 10° 14′ 00″ est |
---|
Prélude
La crise anglophone au Cameroun débute en 2017, lorsque les séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun déclarent l'indépendance de ces deux régions anglophones, dans le contexte de la crise sociopolitique qui y régnait[1]. À l'origine, il s'agissait d'une insurrection de faible ampleur, mais le gouvernement camerounais a pris le contrôle des principales villes, tandis que les rebelles séparatistes contrôlaient la majeure partie de la campagne et quelques villages en 2020[2].
En 2022, les deux parties lancent régulièrement des raids sur les territoires de l'autre partie. En juillet 2022, des tensions éclatent dans la région du Nord-Ouest, près de la capitale régionale de Bamenda, après que les troupes camerounaises aient tué Oliver Lekeaka, commandant de la milice séparatiste Red Dragon[3].
DĂ©roulement
Le 28 juillet, les médias camerounais déclarent que l'armée camerounaise prépare une incursion dans la région du Nord-Ouest du Cameroun[4]. Un jour plus tard, l'armée camerounaise traverse les villages d'Enyoh, d'Ewai et de Bessom[4]. Lors de leur passage à Bambui, le 31 juillet, des éléments de la brigade de la gendarmerie nationale camerounaise de Tubah et des forces spéciales de la gendarmerie nationale camerounaise tendent une embuscade à un groupe de combattants séparatistes, déclenchant un échange de coups de feu[4] - [5]. Selon les médias camerounais, quinze combattants séparatistes sont tués dans l'affrontement, tandis que onze soldats camerounais sont blessés[4] - [5]. L'opération est planifiée par le général camerounais Bouba Dobekreo[5].
Deux commandants séparatistes, le « général Rasta », également connu sous le nom de Roy Angafor Asenjo, et le « colonel John », sont capturés[6].
Le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique déclare que le « général Rasta » et le « colonel John » ont tous deux été torturés avant leur mort et ont fait l'objet d'une exécution extrajudiciaire[6].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Bambui » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Cameroon: Who makes up the Ambazonian government and diaspora? », sur The Africa Report, (consulté le )
- (en) Justice Nwafor, « Financing The Ambazonian Dream », sur HumAngle, (consulté le )
- (en) « War in Anglophone regions: Chris Anu officially announces death of brother, Oliver Lekeaka », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- (en) « Two Ambazonia forces killed in Bambui, 15 killed and hideouts ransacked in Batibo-Security sources », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- (en) Chief Bisong Etahoben, « Cameroon Army Kills Ten Separatist Fighters », sur HumAngle, (consulté le )
- (en) « Anglophone Crisis in Cameroon: Joint Flash Report on Extrajudicial Killing of Two Alleged Separatist Fighters in Bambui, North West Region » (consulté le )