Accueil🇫🇷Chercher

Olida

Olida, maison fondée en 1855 par Ernest Olida, est une société industrielle et commerciale, leader en volumes de transformations charcutières.

Olida
logo de Olida
Logo de la marque Olida.

Création 1855
Disparition 1993 (intégration dans Fleury Michon)
Forme juridique Société en nom collectif (d)[1]
Siège social Neuilly-sur-Seine
Drapeau de la France France
Activité agroalimentaire
Produits transformations à base de produits carnés
SIREN 353900236[1]

Historique

Création et développement

RĂ©clame de 1924 (L'Illustration).

Une boutique de spécialités gastronomiques est ouverte au Palais Royal en 1855, puis rue Drouot, à Paris.

La première usine voit le jour en 1896, à l'angle des rues Victor-Hugo et Baudin, à Levallois-Perret.

Le développement de l'entreprise s'accélère dans les années 1950 avec le rachat des saucissons Loste à Saint-Symphorien-sur-Coise, des conserves de légumes d'Épinay-sur-Seine, des jambons d'York…

En 1967, Olida fusionne avec Caby[2]. En 1971, l'entreprise lance la marque Cochonou.

En 1972, Gérard Gorcy crée au sein d'Olida la filiale Gorcy, spécialisée dans la distribution d'entrées surgelées aux circuits spécialisés, notamment sous la marque Marie[3]. Marie devient une marque grand public proposée dans les supermarchés en 1983, et investit le rayon des plats préparés rayon frais en 1989[4], avant d'être revendue au groupe Saint Louis.

Le rachat d’Olida

En 1992, le groupe agroalimentaire vendéen Fleury Michon, basé à Pouzauges en Vendée, rachète l'entreprise Olida à la holding financière dirigée par le promoteur Christian Pellerin.

L'acquisition double la taille de Fleury Michon et lui donne la position forte qu'avait Olida sur le marché pour des saucissons secs, les jambons cuits et secs, la charcuterie, les salaisons, etc[5].

Le nouveau groupe dépasse ainsi un certain nombre de concurrents, y compris Herta, la filiale de Nestlé. Cependant Olida, perdant presque un million de francs par jour, manque de faire couler Fleury Michon. À cause des opérations déficitaires d'Olida, les pertes de Fleury Michon sont montées à environ 300 millions de francs moins d'une année après l'acquisition. Yves Gonnord, PDG de Fleury Michon, est alors forcé d'admettre, au magazine Capital : « Nous ne nous sommes pas rendu compte qu'aucune synergie n'était possible entre nos deux sociétés[6]. »

En 1993, le groupe Fleury Michon vend l’unité Olida d’Illkirch-Graffenstaden, spécialisée dans la charcuterie pré-emballée, à Herta, puis cède le pôle saucissons, avec ses marques Cochonou et Calixte (Groupe Reybier), au groupe Aoste.

Fleury Michon rĂ©organise ses opĂ©rations pour se concentrer presque exclusivement sur ses plats cuisinĂ©s et des produits repas. Fleury Michon fait « basculer Â» les jambons et autres charcuteries prĂ©emballĂ©es Olida sous la marque Fleury Michon et devient le n° 2 en volume sur le segment du jambon libre-service[7].

Organisation

La société Olida comptera plus d'une dizaine d'unités de fabrication situées entre autres à :

Olida commercialise ses transformations charcutières sous un grand nombre de marques dont :

  • Olida
  • Loste (rĂ©servĂ© aux clients des charcuteries)
  • Cochonou
  • Marie
  • Pierre Bertrand

Les produits transformés par les usines transitent par une multitude de dépôts implantés partout en France avant d'être livrés chez les clients par une flotte de camions réfrigérés.

Dans les annĂ©es 1980, Olida est un sĂ©rieux concurrent de Justin Bridou pour le saucisson sec et d'Herta pour les produits tranchĂ©s prĂ©-emballĂ©s[8]. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, l'entreprise agroalimentaire comptait 1 800 salariĂ©s au total dans quatre unitĂ©s :

En 1986, la commercialisation se fait à partir de plates-formes régionales basées à Lyon (Chaponay), Nantes, Lille (Lesquin) et Saint-Ouen-l'Aumône.

Ă€ noter

  • Dans son catalogue de comestibles fins, l'Ă©picerie de luxe Olida fait une nette distinction entre les biscuits secs (boudoir, champagne, etc.) et les biscuits de Reims, qui sont les seuls Ă  ĂŞtre vendus en deux couleurs : blancs et roses, les seconds Ă©tant nettement plus chers[9].

Dans la littérature

Marcel Proust cite les produits Olida dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs :

« Allez me chercher du jambon chez Olida. Madame m'a bien recommandé que ce soit du Nev'york. »

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Rachline, La Saga Olida : un art de vivre Ă  la française, Neuilly-sur-Seine, Olida ; Paris, A. Michel communication, coll. « Un Ă©crivain raconte », 1991 (ISBN 2-226-05405-7) (BNF 35484246)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.