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Niloufar Banisadr

Niloufar Banisadr, née à Téhéran en Iran, en , est une artiste photographe franco-iranienne.

Niloufar Banisadr
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Nationalité
Activité
Art contemporain

Biographie

Niloufar Banisadr est née en 1973 à Téhéran où elle grandit et se forme à la photographie. Elle s'installe en France en 2003, d’abord à Strasbourg puis à Paris, où elle approfondit sa pratique de la photographie. Elle continue une production déjà féconde qui s'expose à Dubaï, Istanbul mais également à Arles et à Paris. En 2013, elle obtient la nationalité française et participe à la création de la galerie 55 Bellechasse, inaugurée par la rétrospective de 15 ans de son travail, en partie constituée de plusieurs séries inédites.

Elle étudie d'abord la photographie à l'université d'Azad à Téhéran où son travail est parfois censuré. Elle part ensuite en France étudier les arts visuels à Strasbourg, la photographie à Spéos Paris puis à l'École des Gobelins[1].

Ses œuvres sont exposées dans le monde entier (France, États-Unis, Pays-Bas, Iran, Turquie, Dubaï, Brésil, Argentine[2]), aussi bien dans des galeries que dans des institutions. Elle travaille également depuis 2013 comme directrice artistique de la Galerie 55Bellechasse.

Jacques Attali a écrit la préface du catalogue de la rétrospective de Niloufar Banisadr à Paris en . Dans ce texte d'une page, l'écrivain décrit la force et l'efficacité des messages portés, avec bravoure et finesse, au fil des séries, par les travaux de Niloufar Banisadr.

Agnes Gund, Peggy Cooper Cafritz, le Musee Jordan Schnitzer de Portland (Oregon), le Musée d’Art Contemporain de Rio de Janeiro, Martine et Bertrand Puech, mais également Agnès et Louis Schweitzer, Sarah Dorhagi, Luc Freché, William Tomita, Victoria et Hans Mautner, Alison et Bill Racolin, Denys et Pierre Darrier sont certains des « collectionneurs éminents » du travail de l'artiste iranienne.

Son travail figure également dans les collections de nombreux musées dans chaque continent, y compris en Chine, en Espagne, au Brésil, aux États-Unis, en Turquie, en Afrique du Sud et en Iran. À Seattle, en , le musée Jordan Schnitzer a acquis un exemplaire de la Lettre de Mado (série Mes Voyages).

Ĺ’uvres

Ses photographies, qu'elles soient des portraits de femmes ou des clichés abstraits, prennent très souvent des allures autobiographiques et évoquent de manière récurrente, dans un style narratif, des sujets tels que l'émancipation de la femme et la liberté d'expression[3].

Télématin a consacré un reportage à la rétrospective de l'artiste franco-iranienne. À la suite de l'émission, pendant plusieurs jours des dizaines de personnes attendaient chaque matin, devant 55Bellechasse, l'ouverture de l'exposition. Sur le site internet de France 2, la vidéo sera la plus regardée pendant 9 semaines, et sera la mieux notée pendant 14 semaines[4].

Certains travaux de l’artiste ont reçu un accueil controversé, en particulier la série Freud (Acte Manqué) de 2003-2004, présentée pour la première fois en 2013, lors de la rétrospective de l'artiste. En effet, loin d'une apologie, ou d'une attaque envers des signes ou règles religieuses, il s'agissait, pour l'artiste franco-iranienne, d'un questionnement sur les apparences, la féminité, la hiérarchisation des sujets couverts par les médias nationaux mais aussi de raconter son expérience personnelle. L'idée de cette série naît alors que l'artiste vient de s'installer à Strasbourg, pour y poursuivre ses études.

Niloufar Banisadr travaille initialement seule, dans son appartement, à la réalisation d'une maquette de cette série d'autoportraits au voile. La photographie d'elle-même de face, les yeux fixant le spectateur, qui est devenue emblématique de son travail, est la première réalisée. Plus tard, l'artiste tentera d'en refaire une identique en studio, sans jamais cependant parvenir à la même intensité que le test. Le titre Freud (Acte Manqué) résume cette controverse : l'inconscience d'avoir produit des œuvres politiquement engagées alors qu'il ne s'agissait, au départ, que de raconter son histoire personnelle et ses questions sur les conditions de la liberté, les contrastes entre les sphères privées et publiques ainsi que le jeu des apparences. Par prudence et respect de la part de l'artiste, les clichés seront cachés du public pendant presque dix ans.

Plus tard, Niloufar Banisadr trouvera des alternatives pour évoquer de manière moins frontale les sujets qui lui tiennent à cœur. Créée entre 2009 et 2011, la série Voiles aux vents (ou Sexy Windows, version anglaise du titre qui n'est pas revendiquée par l'artiste), sera considérée, par certains Critiques d'Art, comme l'une des œuvres majeures de l'artiste. Cela explique certainement le succès commercial de cette œuvre, qui a déjà rejoint les cimaises des très importantes collections, que ce soit en France, Suisse, Belgique et aux États-Unis.

La série Mes Voyages, réalisée en 2015, met en lumière les fractures culturelles d'aujourd'hui en superposant portraits de femmes portant le voile et images évocatrices du monde occidental. Les premiers tableaux de cette série (qui en comptera 40) ont été présentés pour la première fois lors des solo shows de Niloufar Banisadr au Grand Palais (Art Paris Art Fair 2015 - 2016)[5] - [6] - [7] et plus récemment à Bruxelles lors de YIA 2016. Le critique d'Art Roger Pierre Turine a qualifié le travail Niloufar Banisadr de « magnifique, engagé et émouvant - son coup de cœur - » dans un article d'une colonne, dans le quotidien national Belge La Libre Belgique.

Dans le cadre d'un partenariat entre les cars Air France et la Foire Art Paris 2016, la photo Mona Lisa devait être affichée sur les cars pendant le mois d'avril. Néanmoins, les peurs de controverses et de réactions violentes ont poussé certains, à ne pas entériner ce choix artistique. Pourtant, quel meilleur message que celui de la liberté individuelle et le clin d'œil de la femme la plus connue du Monde, qui porte le voile sans importuner personne. Cette censure n'a pas empêchée un important succès du solo show de l'artiste iranienne qui a bénéficié d'une couverture médiatique internationale (dont des photos dans le quotidien Le Figaro, ainsi que des ventes quotidiennes,auprès d'un public varié de collectionneurs qui sont toujours plus nombreux et se caractérisent par la fierté d'acquérir une pièce maintenant de cette artiste qui émerge sur la scène internationale.

En 2016, Niloufar Banisadr commence une série qui s'intitule Dieu et Mon Droit. C’est un immense succès immédiat.

Les nouvelles séries de travaux de Niloufar, s’intitulent Hymen, Basel et Hommage à Magritte.

Notes et références

  1. « Banisadr, Niloufar | Aritits | Cuadro », sur cuadroart.com (consulté le )
  2. « Niloufar Banisadr || CV », sur niloufarbanisadr.com (consulté le )
  3. « Jacques Attali Introduces Niloufar Banisadr's : Retrospective 1998-2013 », sur sixpillars.org (consulté le )
  4. « Télématin - Niloufar Banisadr », sur France2 (consulté le )
  5. « Niloufar Banisadr ~ 55bellechasse », sur galerie55.com (consulté le )
  6. « Interview avec l’artiste franco-iranienne Niloufar Banisadr : « le voile au vent » | AMA | Art Media Agency », sur AMA (consulté le )
  7. « Télématin - Niloufar Banisadr », sur France2 (consulté le )

Liens externes

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