Nilda Fernández
Daniel Fernández, dit Nilda Fernández, est un auteur-compositeur-interprète franco-espagnol, né le à Barcelone[1] et mort le à Montpellier.
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Cimetière de Bize-Minervois (d) |
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Daniel Fernández |
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Voix / guitare |
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Distinction |
Il rencontre un succès populaire couronné d'une Victoire de la Musique au début des années 1990, avec notamment les chansons Nos fiançailles (Top 38 des ventes en 1991) et Mes yeux dans ton regard (Top 9 en 1992).
Biographie
Daniel Fernandez naît à Barcelone le dans une famille andalouse et protestante qui arrive en France alors qu'il a six ans. Il poursuit ses études entre la France et l'Espagne. Un an maître auxiliaire d'espagnol, il chante ensuite dans de petites salles un peu partout. Auparavant, il avait fait des tournées et enregistré plusieurs vinyles avec un groupe, les Reflets, composé de quelques musiciens, dont sa sœur.
Il sort son premier album, enregistré en 1981[2] sous la direction artistique de Claude Dejacques, remporte un succès d'estime et révèle déjà une voix particulière. À la suite d'une incompatibilité avec la nouvelle équipe du label avec qui il a signé un contrat, il se retire pour vivre de ses tournées, mais aussi de différents métiers. Il enseigne l'espagnol pendant un an au lycée Thomas-Corneille de Barentin.
Il décide aussi de changer son prénom pour Nilda : « Je me suis aperçu que ce Daniel Fernandez, c’était comme une marque sur des disques, sur des affiches… ça me dérangeait car je n’avais plus de solution de repli »[3].
En 1987, il enregistre à l'Hacienda (Tarare), plusieurs chansons dont Madrid, Madrid, qui sera publiée en single, reprise plus tard par Miguel Bosé et parviendra au grand public. Mais c'est son album, toujours enregistré à l'Hacienda et publié en 1991, qui lui apporte la célébrité avec le succès des chansons Nos fiançailles qu'il co-écrit avec son frère J. Manuel, et surtout Mes yeux dans ton regard. Nommé cinq fois aux Victoires de la musique[4], il est élu « meilleur espoir masculin »[2]. La même année, l'album reçoit aussi le grand prix de l'Académie Charles-Cros[4]. En 1993, les chansons de son nouvel album sont bien accueillies et Sinfanaï retu, écrit dans une langue imaginaire, devient le générique d'un célèbre talk-show de télévision, Durand la Nuit.
En 1994, il part pour une série de récitals en Argentine, où il chante en duo avec Mercedes Sosa une de ses chansons, Mon Amour. Entre-temps, les éditions Stock publient son premier roman, Ça repart pour un soliloque. En 1996, il s'installe à New York pendant plusieurs mois et fait la connaissance de Michel Camilo, pianiste dominicain de latino jazz, avec qui il enregistre l'album Innu Nikamu[4].
En 1998, pour présenter l'album, il fait une tournée en roulotte qui le mène de Barcelone à Lyon puis Paris. Plus de mille kilomètres parcourus « sur l'itinéraire de sa propre existence ». Il participe ensuite à l'album de Sam Mangwana.
En 1998, Castelar 704 met en musique treize poèmes de Federico GarcĂa Lorca, qu'il enregistre Ă Paris, Madrid, Buenos Aires et New York avec des musiciens prestigieux comme Tomatito (guitare flamenca), Lucho González (es) (guitare sud-amĂ©ricaine) et Mino Cinelu (percussions).
En 1999, dans l'album Mes hommages, il reprend quinze chansons françaises des années 1960-1970 : il reprend entre autres : Léo Ferré, Barbara, Claude François, Polnareff, Jane Birkin, Dick Annegarn, etc.
En 2001, après la publication d'un Best of et d'un coffret de trois albums, Collection privée, contenant de nombreux inédits, Nilda Fernández part pour la Russie : « Je suis arrivé en Russie en touriste, le premier jour c’était le baptême à la vodka et le deuxième jour j’avais un rendez-vous avec Boris Moïsseïev, un chanteur célèbre russe. Il me dit qu’il veut faire de moi une star en Russie »[2].
Le pari est gagnant, Fernandez et Moïsseïev produisant deux tubes qui sont restés dans les mémoires en Russie, et pendant les cinq années suivantes Nilda Fernández disparaît de la scène française, à l'exception de quelques passages éclair et d'un duo avec le groupe Dorval. En 2006, il reprend ses concerts en France tout en passant par Cuba, où il crée un spectacle circassien et musical appelé Les Nouvelles du Monde. En , sortie de son deuxième livre, Les Chants du monde, carnet de notes édité aux Presses de la Renaissance. Cette même année est diffusé l'album Bestov vol.2, avec trois chansons interprétées en russe.
Nilda Fernandez participe en 2009 à l'opéra-rock Anne de Bretagne, du Nantais Alan Simon. Aux côtés de Tri Yann, Fairport Convention, il interprète le personnage de Fernando, roi d'Aragon[5] - [6].
En 2010, il fait un retour en France avec son nouvel album Ti Amo, enregistrĂ© Ă GĂŞnes, en Italie. En 2018, il chante sur scène GarcĂa Lorca, accompagnĂ© de deux guitaristes[4].
Il donne sa dernière interview le à Pierre-Philippe Cadert dans l'émission Vertigo[7] de la RTS, à l'occasion de son concert à Onex, en Suisse.
Le , Nilda Fernandez meurt dans le sud de la France des suites d'une insuffisance cardiaque, à l'âge de 67 ans[8] - [9]. Il est inhumé au cimetière de Bize-Minervois (Aude)[10].
Discographie
- 1981 : Le Bonheur comptant (sous le nom de Daniel Fernández)
- 1987 : Madrid Madrid
- 1991 : Nilda Fernández
- 1992 : 500 Años (version espagnole de l'album de 1991)
- 1993 : Nilda Fernández
- 1993 : Compiègne, live
- 1995 : Los DĂas aquellos (version espagnole de l'album de 1993)
- 1997 : Innu Nikamu
- 1998 : Niña Bonita (version espagnole de Innu Nikamu)
- 1999 : Castelar 704
- 1999 : Mes hommages
- 2000 : Best of
- 2000 : Collection privée, coffret 3 CD
- 2007 : Best of vol. 2
- 2010 : Ti amo
- 2013 : Basta Ya
- 2015 : Bootlegger (CD/DVD live, illustré par Jacques Loustal)
Distinctions
- 1991 : Grand prix de l'académie Charles-Cros.
- 1992 : Victoire de la musique du meilleur espoir masculin.
Publications
- Ça repart pour un soliloque, Stock, 1995 ; rééd. édition Zanpano 2013
- Les Chants du monde, carnet de notes (préface), Presses de la Renaissance, 2007
- Sinfanaï retu (conte), illustré par Hélène Ross, Revutsky 2013
- Contes de mes 1 001 vies, Archipel, 2017
- Papa, Maman, Staline et moi (théâtre), préface, traduction, interview, édition Zanpano, 2019
Notes et références
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- « Le chanteur Nilda Fernandez est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Tout et son contraire. Nilda Fernandez : "J’ai été interdit de concert en Argentine à cause de mon nom" », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « Mort du chanteur Nilda Fernandez, auteur de “Nos Fiançailles” », sur Télérama.fr (consulté le ).
- Par Le 6 juin 2009 à 07h00, « Anne de Bretagne inspire un opéra rock », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « The duchess », sur LEFIGARO, (consulté le )
- RTS.ch, « Vertigo du 26.03.2019 - », sur rts.ch, (consulté le )
- « La mort de Nilda Fernandez, musicien voyageur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « [VIDEO] Décès du chanteur Nilda Fernandez : émotion dans l'Aude, où il s'était installé », sur midilibre.fr (consulté le )
- Cimetières de France et d'ailleurs
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- Taratata
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Songkick
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb