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Nicolas Chaperon

Nicolas Chaperon, baptisé le en la paroisse Saint-Pierre de Châteaudun et mort à Lyon en 1656, est un peintre, dessinateur et graveur français de la première moitié du XVIIe siècle.

Nicolas Chaperon
VĂ©nus, Mercure et Cupidon
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Biographie

Nicolas Chaperon était le fils de Jehan Chapron et de Marie Brissard. Il fut l'élève de Simon Vouet et séjourna à Rome dès 1642 avec Nicolas Poussin. Les Stati d'amine[Note 1] le signale pour la dernière fois à Rome en 1651. En 1653-1655 les consuls de Lyon voulant orner l'hôtel de ville de Lyon font venir Chaperon de Rome, mais ce dernier « estant mort presque qu'aussitôt qu'il fut arrivé », ils confient la tâche à Thomas Blanchet.

Ĺ’uvres

Il est connu surtout pour ses gravures d'après les Loges de Raphaël. On n'a pu lui attribuer jusqu'à ce jour qu'une dizaine de tableaux[1].

Tableaux

  • Le VĹ“u de Midas, huile sur toile, 1,00 Ă— 1,36, Bâle, Ă–ffentliche Kunstsammlung, Kunstmuseum ;
  • La Nourriture de Jupiter, huile sur toile, 0,99 Ă— 1,36, Chapel Hill, Caroline du Nord, The Ackland Museum, UniversitĂ© de Caroline du Nord[2] - [Note 2] ;
  • PrĂ©sentation de Marie au temple, huile sur toile (le sommet est cintrĂ©), Compiègne, Chapelle Saint-Nicolas (ancien HĂ´tel-Dieu). Une esquisse est conservĂ©e au musĂ©e des Beaux-Arts de Houston ;
  • PrĂ©sentation de Marie au temple, huile sur toile, 0,635 Ă— 0,480, Rennes, musĂ©e des Beaux-Arts ;
  • L'Alliance de Bacchus et de VĂ©nus, huile sur toile, 0,76 Ă— 0,98, Dallas, Texas Museum of Art ;
  • Bacchanale, Dijon, musĂ©e Magnin[3] ;
  • Silène ivre, huile sur toile, 1,15 Ă— 0,84, Florence, Galerie des Offices ;
  • La Sainte Famille avec Sainte Élisabeth et Saint Jean-Baptiste enfant, huile sur toile, 1,46 Ă— 1,20, Gosford House, Royaume-Uni, Écosse, East Lothian, Longniddry, The Earl of Wemys and March[4] ;
  • La Madeleine PĂ©nitente, huile sur toile, 0.75 Ă— 0.61, Nancy, musĂ©e des Beaux-Arts, Ce tableau fut acquis en 2006, ancienne collection de la marchande Virginie Pitchal, et auparavant de la galerie Charles et AndrĂ© Bailly oĂą il fut cataloguĂ© en 1990 comme de Charles Mellin ;
  • MoĂŻse et le serpent d'airain, huile sur toile, 113 Ă— 180 cm, musĂ©e des Beaux-Arts de NĂ®mes, acquis en 1998 de la galerie Patrick Weiller, Paris[1] ;
  • VĂ©nus, Mercure et Cupidon huile sur toile 1,10 Ă— 1,34, Paris, musĂ©e du Louvre. Acquis en vente publique le , chez Christie’s, New York, lot n° 24, pour 192 000 $ ;
  • L'Enfance de Bacchus, Poitiers, musĂ©e Sainte-Croix, tableau attribuĂ© au musĂ©e du Louvre par l'Office des Biens et IntĂ©rĂŞts PrivĂ©s en 1951 ; dĂ©posĂ© Ă  Poitiers en 1957, copie du tableau du musĂ©e de Dallas ;
  • Le DĂ©luge, huile sur toile, 0,998 Ă— 1,385, Rouen, musĂ©e des Beaux-Arts ;
  • Bacchus et Ariane, non localisĂ©, ancienne collection François Heim.
  • La Nourriture de Jupiter.
    La Nourriture de Jupiter.
  • PrĂ©sentation de Marie au Temple.
    Présentation de Marie au Temple.
  • L'union de VĂ©nus et Bacchus, 1639.
    L'union de VĂ©nus et Bacchus, 1639.
  • La Madeleine pĂ©nitente.
    La Madeleine pénitente.

Dessins

  • Bacchus et Midas Ă  la source du Pactole, Besançon, musĂ©e des Beaux-Arts et d'ArchĂ©ologie[5] ;
  • TĂŞte de Satyre, Paris, Bibliothèque nationale de France ;
  • Bacchus et Ariane dans l'Ă®le de Naxos, sanguine, plume, encre brune, lavis brun et quelques rehauts de blanc, H. 0,158 ; L. 0,213 m[6], Paris, École nationale supĂ©rieure des Beaux-Arts[7] ; les bacchanales furent le sujet de prĂ©dilection de Chaperon. Les modèles dĂ©cisifs pour lui furent les tableaux peints par Nicolas Poussin en 1624-1625, dès le dĂ©but de son sĂ©jour romain. Ce dessin est Ă  rattacher aux Ĺ“uvres peintes par Chaperon autour de 1639. Il est plus prĂ©cisĂ©ment une Ă©tude prĂ©paratoire pour un tableau reprĂ©sentant le mĂŞme sujet (localisation inconnue). Pour sa composition il s'inspire de modèles antiques sculptĂ©s tels que l'Apollon du BelvĂ©dère et l'Ariane endormie du Vatican[8].
  • Bacchanale, acquis en 1793, ancienne collection Saint-Morys, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques ;
  • Étude pour une bacchanale, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques, acquis en 1793, ancienne collection Saint-Morys ;
  • Femme nue, debout, de face, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques, acquis en 1793, ancienne collection Saint-Morys[9] ;
  • La MĂ©lancolie, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques, acquis en 1793, ancienne collection Saint-Morys[10] ;
  • La MĂ©lancolie, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques, acquis en 1793, ancienne collection Saint-Morys, autre dessin ;
  • Saint Joseph tenant l'Enfant, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques ;
  • Trois anges jouant avec des fleurs sur des nuages, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des arts graphiques, acquis en 1793, ancienne collection Saint-Morys ;
  • Un satyre, Rennes, musĂ©e des Beaux-Arts, acquis en 1794, ancienne collection Robien[11].
  • Bacchus et Ariane dans l'Ă®le de Naxos.
    Bacchus et Ariane dans l'île de Naxos.
  • Un satyre.
    Un satyre.

Gravures

Chaperon fut célèbre pour ses gravures des Loges du Vatican de Raphaël, une suite de 54 pièces, éditée à Rome en 1649.

Copies

  • PrĂ©sentation de la Vierge au temple, copie peinte par Jean SĂ©journĂ©, Chalautre-la-Grande.
  • Adoration des mages, copie anonyme d'une Ĺ“uvre de Chaperon connue par l'estampe, PoliĂ©nas.

Critique

Comme l'écrit Sylvain Laveissière : « ce qui a maintenu notoire le nom de Chaperon, c'est le flot d'invectives imagées, digne d'un répertoire du capitaine Haddock, que Poussin dans sa correspondance avec Chantelou déverse sur ce praticien indocile et vindicatif qui refuse de mener à bien sa copie peinte de la Transfiguration ».

Notes et références

Notes

  1. Recensement de la population romaine par les autorités ecclésiastiques avant Pâques.
  2. Voir le texte en anglais sur cette Ĺ“uvre.

Références

  1. « Actualité des salons », L’Objet d’Art, no 317,‎ , p. 27.
  2. The University of North Carolina at Chapel Hill.
  3. « Bacchanale », notice no 50110000381, base Joconde, ministère français de la Culture
  4. Dessin préparatoire au musée du Louvre, considéré comme attribué à Chaperon.
  5. « Bacchus et Midas à la source du Pactole », notice no M0332004798, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. « Bacchus et Ariane dans l'île de Naxos, Nicolas Chaperon », sur Cat'zArts
  7. « Bacchus et Ariane dans l'île de Naxos », notice no 50510016472, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 198-202, Cat. 49.
  9. Femme nue, debout, de face, département des arts graphiques
  10. La Mélancolie, département des arts graphiques
  11. « Un satyre », notice no 02110002611, base Joconde, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Bibliographie

  • Sylvain Laveissière, Dominique Jacquot, Guillaume Kazerouni, Nicolas Chaperon, 1612-1654/1655. Du graveur au peintre retrouvĂ©, Ă©dition NĂ®mes MusĂ©es / Actes Sud, 1999 (ISBN 2-7427-2460-5).

Liens externes

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