Nathaniel George Philips
Nathaniel George Philips, né le à Manchester et mort le à Liverpool, est un peintre et graveur britannique.
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(Ă 36 ans) Liverpool |
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Il est le fils d'un officier supĂ©rieur qui est Ă©galement collectionneur, entre autres, d'Ćuvres d'art. Nathaniel George Ă©tudie la mĂ©decine mais se consacre finalement Ă l'art. Exposant d'abord en Angleterre, il se rend ensuite en Italie et devient membre de l'AcadĂ©mie de Saint-Luc. Ă son retour dans son pays natal, il s'Ă©tablit Ă Liverpool et est membre de son Academy. Il meurt cĂ©libataire dans cette ville.
Cet artiste laisse des Ćuvres rĂ©alisĂ©es aux moyens de diffĂ©rentes techniques, parmi lesquelles des gravures sur cuivre, des eaux-fortes ainsi qu'un dessin en sĂ©pia.
Biographie
Nathaniel George Philips naĂźt le Ă Manchester[1]. Ses parents, John Leigh Philips, Esq. (1761-1814), fin lettrĂ©, amateur d'art, ami de Joseph Wright of Derby[2], et son Ă©pouse, Caroline Renny (1770-1834), ont cinq enfants[3], ils lui laissent toute latitude pour s'adonner Ă sa vocation artistique[1]. Il est le troisiĂšme[4], et plus jeune fils[5] - [6] ; son frĂšre John Ă©tant nĂ© le et Henry le [7]. Son pĂšre, issu dâune famille associĂ©e aux filatures de Manchester, outre une grande popularitĂ© qu'il s'Ă©tait acquise en tant que lieutenant-colonel commandant des volontaires de Manchester et de Salford pendant la DeuxiĂšme Coalition, s'Ă©tait constituĂ© une remarquable collection de livres, de tableaux et d'autres Ćuvres d'art qui, Ă sa mort en 1814, est dispersĂ©e lors d'une vente qui dure dix-neuf jours[5].
AprĂšs des Ă©tudes au lycĂ©e de Manchester, Nathaniel George entre Ă l'universitĂ© d'Ădimbourg, avec l'intention d'ĂȘtre retenu pour la profession mĂ©dicale[5], il n'exercera cependant jamais cette profession.
En 1811 et 1813, douĂ© pour la conversation[1], il participe aux journĂ©es de discours public[4]. Il se distingue trĂšs tĂŽt pour son intĂ©rĂȘt pour la musique acquĂ©rant un niveau d'excellence en tant qu'amateur[8], ainsi que pour la peinture. En effet, pendant cette pĂ©riode, il fait la connaissance, parmi les brillantes personnalitĂ©s rĂ©sidant alors Ă Ădimbourg, (Walter Scott inclus), des peintres Sir William Allan[Note 1] et Charles Lock Eastlake, avec lesquels il se lie d'amitiĂ©. Philips voyagera et Ă©tudiera avec ce dernier en Italie[10] - [Note 2] ; William Allan aurait inclus un portrait de Philips dans le groupe principal de son tableau The Circassian Slave[5]. Il fait Ă©galement connaissance d'autres Ă©minents artistes du CollĂšge d'art d'Ădimbourg[5]. GrĂące Ă leurs conseils, il adopte finalement l'art comme profession[5].
Des connaissances acquises auprÚs de son pÚre et une maßtrise raisonnable lui permettent de parfaire sa formation en vue de sa nouvelle vocation[5]. Il exposera réguliÚrement, en tant qu'invité à la Royal Academy, de Londres, entre 1819 et 1829[1] - [Note 3].
En 1819, il rĂ©side au 32 Rodney Street Ă Liverpool, puis de 1822 Ă 1824 Ă Chatham Street dans la mĂȘme ville[13]. En 1822, Ă Liverpool, il expose ses paysages, marines et scĂšnes de genre[14].
En 1824, pour complĂ©ter sa culture artistique, il se rend en Italie pour trois ans. Ă Rome, comme son pĂšre, il dĂ©pense des sommes considĂ©rables en mĂ©cĂšne des arts et y fait la connaissance des principaux ecclĂ©siastiques qui recherchent sa sociĂ©tĂ©[10] - [Note 4] ; il jouit d'une telle rĂ©putation pour ses peintures et ses dessins de paysages italiens qu'il a l'honneur d'ĂȘtre choisi Ă la mort d' Henry Fuseli en 1825, pour occuper sa place de membre Ă l'AcadĂ©mie de Saint-Luc[5], une distinction rarement accordĂ©e Ă un Anglais[10].
Ă son retour en Angleterre, il s'Ă©tablit Ă Liverpool comme peintre paysagiste professionnel, prend part aux expositions de cette ville et est membre de son Academy[1]. Il y expose des paysages, ainsi qu'Ă la Royal Manchester Institution[5].
Nathaniel George Philips meurt le Ă Liverpool, Ă peine ĂągĂ© de trente-six ans et cĂ©libataire, dans sa rĂ©sidence de Rodney Street[1] - [5]. Il est inhumĂ© Ă Childwall, prĂšs de Liverpool[10]. Le 10 octobre 1831 ses possessions, sont offertes Ă la vente pendant trois jours dâenchĂšres[15].
Ćuvres
Gravures
Philips est surtout connu pour une sĂ©rie d'intĂ©ressantes eaux-fortes, rĂ©alisĂ©e avant son voyage en Italie, reprĂ©sentant les vieux chĂąteaux du Lancashire[1]. Cette sĂ©rie comprend vingt-quatre[Note 5] gravures sur cuivre, rĂ©alisĂ©es avec l'intention d'illustrer l'histoire architecturale des comtĂ©s et dont beaucoup ont Ă©tĂ© magnifiquement exĂ©cutĂ©es par lui-mĂȘme Ă partir de ses propres dessins, d'anciennes demeures du Lancashire et du Cheshire[5]. PubliĂ©es en folio en 1822 et intitulĂ©es Views in Lancashire and Cheshire of old Halls and Castles, intended as Illustrations to the County Histories, from pictures by N. G. Philips[10] - [Note 6]. En 1893, l'Ă©diteur Henry Gray[8], spĂ©cialiste en gĂ©nĂ©alogie et topographie[18], les rĂ©Ă©dite en totalitĂ© sous forme de livre, « avec notes descriptives de vingt-quatre collaborateurs locaux » et un mĂ©moire de l'artiste graveur accompagnĂ© d'une gĂ©nĂ©alogie de sa famille par W. Morton Philips[19] - [5].
Selon la biographie, publiée en 1896 dans le Dictionary of National Biography, 1885-1900, par Albert Nicholson, son travail est remarquable par sa précision, son audace et sa maßtrise[5]. Un dessin, en sépia, en possession de W. Morton Philips, représente les moulins à vent de Bootle prÚs de Liverpool[5].
- Craig Millar Castle, vue des vestiges du chĂąteau de Craig Millar, gravure sur chine. 1823, British Museum.
- Cluworth Hall, Lancashire, eau-forte sur papier chine collé.1823, British Museum.
- Old Hutt Gatehouse of the Manor of Halewood, ancienne porterie du Manoir de Halewood, gravure sur papier vélin1820.
Portraits
Philips est l'auteur d'une huile sur panneau intitulée Portrait d'un jeune gentleman, assis, un folio sous un bras[20]. On lui doit aussi un portrait de l'acteur Charles Mayne Young offert à la National Portrait Gallery en 1971[21] - [22].
- Portrait d'un jeune gentleman, assis, un folio sous un bras, huile sur panneau(91 Ă 65 cm).
Expositions
Royal Academy
Ă la Royal Academy, il expose View on the Moors near New-castletown (1819), View near Naples, on the road to Salerno (1828) et Aqueduct on the road between Caestella Mora and Amafalfi - a party of pleasure surprised by brigands (1829)[23], ce dernier titre Ă©voquant une mĂ©saventure en Italie, lorsquâun jour attaquĂ© par des brigands, il put se tirer dâaffaire en offrant quelques-unes de ses esquisses aux malfaiteurs[8].
Liverpool Academy
Il expose en 1831 Ă la Liverpool Academy of Arts : Berkdale Mill (no 91)[24], Souvenir d'une partie de Monsal Dale, dans le Derbyshire (no 115)[25], Une composition, de l'Ăźle d'Ischia (no 177)[26], Temple de Bacchus (no 362)[27] et Un vieux moulin Ă eau (no 369)[28].
Publications
- (en) Views in Lancashire & Cheshire of old halls and castles, intended as illustrations to the county histories, Liverpool, N.G.Philips, (OCLC 644062613).
- (en) N. G. Philips, Esq, A Catalogue of the Collections of Modern Paintings, the production of his own pencil, and that of other favourite artists, valuable lay figures & materials for painting..., Wales & Baines, (présentation en ligne, lire en ligne) (posthume).
Notes et références
Notes
- William Allan se servira plus tard d'une Ćuvre originale en possession de Nathaniel George Philips pour rĂ©aliser Marie, reine d'Ăcosse, est contrainte de signer son abdication au chĂąteau de Lochleven[9].
- Il existe une lettre que Charles Lock Eastlake a écrit à Rome en 1826 pour Nathaniel George Philips. On y apprend que Philips aimait l'opéra (il était ami du chanteur d'opéra italien Giuseppe Ambrogetti[11]).
- C'est peut-ĂȘtre Ă la Royal Academy qu'il a fait connaissance avec le sculpteur londonien Richard Westmacott. Richard Westmacott lui a Ă©crit des lettres entre 1827 et 1830[12].
- Jeremiah Finch Smith, qui note ce dĂ©tail, est Ă©galement lâauteur, dâun ouvrage sur la Doctrine de lâĂglise dâAngleterre, en 1850, dans une pĂ©riode oĂč se dĂ©veloppe Ă l'Ă©tranger l'usage du mot Anglicanisme.
- Dans la publication originale, il y a 24 estampes de la série et 4 estampes additionnelles de Nathaniel George Philips sur des sujets de genre écossais[16].
- En 1917, le pĂ©riodique Transactions de Lancashire and Cheshire Antiquarian Society dĂ©crit son travail, dont l'Ćuvre Wardley Hall, Lancashire[17]. (rĂ©-impression la mĂȘme annĂ©e par George H. Rowbotham (OCLC 751821183).
Références
- Bénézit 1924, p. 477.
- (en) John Bonehill, « âThe eye of Delicacyâ : Joseph Wright of Derby Reviewed », dans John Barrell, Living with the Royal Academy: Artistic Ideals and Experiences in England, 1768â1848, Ashgate Publishing, Ltd., (ISBN 9781409403180, lire en ligne).
- Nicholson 2004.
- Smith 1874, p. 68.
- Nicholson 1896, p. 179.
- Marillier 1904, p. 193.
- Burke 1835, p. 594.
- Bryan et Williamson 1904, p. 108.
- (en) « Mary Queen of Scots compelled to sign her abdication in the Castle of Lochleven », sur grosvenorprints.com (consulté le ).
- Smith 1874, p. 69.
- (en) « Letter from Sir Charles Lock Eastlake, Rome, to Nathaniel George Philips, 1826 September 2 : autograph manuscript signed. », sur WorldCat, (consulté le ).
- « Letters : to Nathaniel George Philips, 1827-1830. », sur worldcat.org (consulté le ).
- (en) « Nathaniel George Philips (Biographical details) », sur British Museum (consulté le ).
- Hopkinson 2003, p. 382.
- N. G. Philips, Esq 1831.
- (en) Nathaniel George Philips, W. H. Lizars et J. Stewart, Views in Lancashire & Cheshire of old halls and castles, intended as illustrations to the county histories, Liverpool, N. G. Philips (OCLC 644062613).
- Lancashire and Cheshire Antiquarian Society 1917, p. 172.
- (en)British Books, Volume 3; Volume 56, 1892, p. 587 et 591
- (en) Nathaniel George Philips et Henry Gray (dir.), Views of the old halls of Lancashire and Cheshire : twenty-eight fine copper-plate engravings, Londres, Henry Gray, (OCLC 3745922).
- « Portrait of a young gentleman, seated, a folio under one arm », sur artnet (consulté le ).
- (en) « Charles Mayne Young », sur collections.vam.ac.uk (consulté le ).
- (en) « Charles Mayne Young (1777-1856), Actor and comedian », sur npg.org.uk (consulté le ).
- Graves 1905, p. 120.
- Liverpool Academy of Arts 1831, p. 12.
- Liverpool Academy of Arts 1831, p. 13.
- Liverpool Academy of Arts 1831, p. 16.
- Liverpool Academy of Arts 1831, p. 22.
- Liverpool Academy of Arts 1831, p. 23.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Liverpool Academy of Arts 1831] (en) Liverpool Academy of Arts, Catalogue of the eighth Exhibition of the Liverpool Academy, (lire en ligne), p. 12, 13, 16, 22 et 23.
- [Burke 1835] (en) John Burke, A Genealogical and Heraldic History of the Commoners of Great Britain and Ireland ..., vol. 2, H. Colburn, (lire en ligne), p. 594.
- [Smith 1874] (en) Jeremiah Finch Smith, « Nathaniel George Philips », dans The Admission Register of the Manchester School with Some Notices of the More Distinguished Scholars, vol. 3, Chetham Society, , 176 p. (lire en ligne), p. 68-69
- Dictionary of National Biography
- [Nicholson 1896] (en) Albert Nicholson, « Philips, Nathaniel George », dans Dictionary of National Biography, vol. 45, Londres, (lire en ligne), p. 179
- [Nicholson 2004] (en) Albert Nicholson, Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-861412-8, lire en ligne)
- [Bryan et Williamson 1904] (en) Michael Bryan et G. C. Williamson, « Philips, Nathaniel George », dans Bryan's dictionary of painters and engravers, vol. 4, , 309 p. (lire en ligne), p. 108
- [Marillier 1904] (en) Henry Marillier, The Liverpool School of Painters : An Account of the Liverpool Academy, from 1810 to 1867, with Memoirs of the Principal Artists, John Murray, , 264 p. (lire en ligne), p. 193
- [Graves 1905] (en) Algernon Graves, « Philips, Nathaniel George », dans The Royal Academy of Arts : A complete dictionary of contributors and their work from its foundation in 1769 to 1904, vol. 6, (lire en ligne), p. 120
- [Lancashire and Cheshire Antiquarian Society 1917] (en) Lancashire and Cheshire Antiquarian Society, Transactions of the Lancashire and Cheshire Antiquarian Society, (lire en ligne), p. 170-172.
- [BĂ©nĂ©zit 1924] Emmanuel BĂ©nĂ©zit, « Philips (Nathaniel-George) », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, t. 3, Paris, Ăditions GrĂŒnd, , 1160 p. (lire en ligne), p. 477
- [Hopkinson 2003] (en) Martin Hopkinson, « Paul Sandby and the Secrets of Aquatint », Print Quarterly, vol. 20, no 4,â , p. 382 (lire en ligne). (prĂ©sentation en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Gravures de Nathaniel George Philips dans les collections du British Museum.
- Gravures de N. G. Philips, National Trust Collections