Papier de Chine
Le chine ou papier de Chine est un papier de teinte légèrement grisâtre. Comme pour le "japon", son nom provient d'une confusion avec le papier fait main en Extrême-Orient, mais il est fabriqué en Europe à partir d'herbes et de plantes fibreuses telles que le chanvre, le jute, le lin, la ramie (herbe chinoise), le rotin, le bambou, le roseau, les tiges de riz et du blé et les fibres de graines telles que le coton.
Reconnu de grande qualité pour sa finesse et sa résistance, ce qui le fit utiliser par Rembrandt, sa teinte n'est que l'effet du processus de production, qui prévoit l'adjonction d'un mucilage de Malvacée[1].
Du fait de l'enjeu économique que représentait l'achat de cette production lointaine, la France cherchait au XIXe siècle à trouver une méthode alternative pour obtenir un papier d'impression aussi fin et résistant que le chine — ortie, écorce de mûrier, trituration de la soie, etc. — et en partie pour améliorer la résistance du papier-monnaie[1].
Notes et références
- Mérimée, « Rapport sur le prix proposé pour la fabrication du papier d'écorce de mûrier », Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, vol. 28,‎ , p. 542-548 (lire en ligne). Société d'encouragement pour l'industrie nationale, éditeur.
Articles connexes
Liens externes
- Gérard Coste, « Le papier, un matériau complexe », sur École internationale du papier, de la communication imprimée et des biomatériaux, (consulté le ).
- Monique Cohen, « Le papier, une invention chinoise », sur Bibliothèque nationale de France - Expositions virtuelles, (consulté le ).
- Jean-Pierre Drège, « Les débuts du papier en Chine », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 131, no 4,‎ , p. 642-652 (ISSN 1969-6663, lire en ligne).