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NCSM Burlington (J250)

Le NCSM Burlington (pennant number J250) (ou en anglais HMCS Burlington) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Marine royale canadienne (MRC) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

NCSM Burlington
illustration de NCSM Burlington (J250)
Le NCSM Burlington

Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans Marine royale canadienne
Constructeur Dufferin Shipbuilding Company
Chantier naval Toronto - Ontario, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut DĂ©moli en 1946
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
MaĂ®tre-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
DĂ©placement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J250

Conception

Le Burlington est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1939-40 pour le chantier naval de Dufferin Shipbuilding Company de Toronto en Ontario au Canada. La pose de la quille est effectuée le 4 juillet 1940, le Burlington est lancé le 23 novembre 1940 et mis en service le 6 septembre 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1] - [2]. La propulsion de ces navires est assurée par trois types de motorisation : moteur diesel, moteur à vapeur à pistons et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne dĂ©placent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions Ă  moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsĂ© par deux moteurs alternatifs verticaux Ă  triple dĂ©tente alimentĂ©s par deux chaudières Ă  tubes d'eau Ă  trois tambours Admiralty et entraĂ®nant deux arbres d'hĂ©lices. Le moteur dĂ©veloppe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nĹ“uds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rende instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Le Burlington est mis en service dans la Marine royale du Canada le 6 septembre 1941 à Toronto[3]. Il arrive à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en septembre 1941 et fait partie de la force locale jusqu'en mars 1942, lorsque le Burlington est transféré à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) en tant qu'escorte de convoi dans la bataille de l'Atlantique[3].

Dans la nuit du 11 au 12 janvier 1942, le SS Cyclops est torpillé par le sous-marin (U-Boot) allemand U-123 à 201 kilomètres au Sud-Est de l'île du Cap de Sable. Le Burlington et son navire-jumeau (sister ship) Red Deer (J255) sont envoyés pour aider les sinistrés. Pendant que le Red Deer aide les survivants, le Burlington cherche sans succès le sous-marin[4].

En mai 1942, le Burlington est réaffecté à la Gulf Escort Force, qui escorte les convois dans le golfe du Saint-Laurent[3]. Le Burlington, avec la corvette Arrowhead (K145) et le navire-jumeau Medicine Hat (J256), escortent le premier convoi Québec-Sydney QS 1, dans le golfe. Après la fermeture du fleuve et du golfe du Saint-Laurent à la navigation en septembre, à la suite d'une série d'attaques réussies par des U-Boote, un convoi spécial, composé de douze marchands est escorté par le Burlington et le Red Deer, navigue de Sydney à Québec. Le convoi évite les principales voies de navigation et arrive à bon port. La réussite de ce convoi et de sa suite donne à la Marine royale du Canada la confiance nécessaire pour rouvrir le golfe à la marine marchande en octobre[5]. Le 21 octobre, le convoi SQ 43 est repéré par le U-43 à l'Ouest de Cap-Chat, au Québec. Le convoi est escorté par le Burlington, le Gananoque (J259) et deux vedettes à moteur (Motor Launch) Fairmile. Le sous-marin est endommagé lors d'une contre-attaque du Gananoque et doit interrompre son attaque[6]. Le 6 novembre, le Burlington est envoyé à la recherche d'un U-Boot qui a débarqué un agent de l'Abwehr au Québec. L'agent est capturé mais le sous-marin n'est pas intercepté[7].

En décembre 1942, le Burlington entame un réaménagement qui se fait au coup par coup à Halifax, Lunenburg (Nouvelle-Écosse) et Dartmouth (Nouvelle-Écosse) et qui n'est achevé qu'en mai 1943. Après avoir été remis en état, le Burlington est réaffecté à la WLEF, rejoignant le groupe d'escorte de convoi W-9. Le Burlington reste avec le groupe jusqu'en février 1944, date à laquelle il est transféré à la Halifax Local Defence Force (Force de défense locale de Halifax) en tant que patrouilleur et escorteur local[3].

En octobre 1944, le Burlington se joint à la Newfoundland Force opérant depuis Saint-Jean de Terre-Neuve, et reste avec l'unité jusqu'au 8 juin 1945, date à laquelle elle est dissoute. Le dragueur de mines est ensuite affecté à diverses tâches jusqu'à ce qu'il soit désarmé le 30 octobre 1945[3].

Après-guerre

Après la guerre, le dragueur de mines est vendu à T. Harris du New Jersey en 1946 et démantelé pour la ferraille[3] - [8] - [9]

Honneurs de bataille

  • Atlantic 1943-45
  • Normandy 1944

Participation aux convois

Le Burlington a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

  1. Convoi HX 166
  2. Convoi HX 246
  3. Convoi HX 264
  4. Convoi HX 275
  5. Convoi HX 310
  6. Convoi ON 188
  7. Convoi ON 191
  8. Convoi ON 206
  9. Convoi ON 215
  10. Convoi ON 217
  11. Convoi ON 220
  12. Convoi ONS 14
  13. Convoi ONS 17
  14. Convoi ONS 19
  15. Convoi SC 65
  16. Convoi SC 138
  17. Convoi SC 141
  18. Convoi SC 143
  19. Convoi XB 68
  20. Convoi XB 74

Commandement

Notes:
RCN: Royal Canadian Navy
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. Chesneau (1980), p. 61
  3. Macpherson and Barrie (2002), p. 168
  4. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 380
  5. Sarty, pp. 197–99
  6. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 464
  7. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 467
  8. Colledge, p. 110
  9. "Burlington (6111686)". Miramar Ship Index. Consulté le 1er novembre 2016.

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes

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