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Mutation (droit)

En droit, la mutation d’un bien immeuble est son changement de propriétaire, soit par vente, soit par héritage, soit par don, ou autre.

Histoire

Dans la société féodale, le droit de mutation est versé au suzerain par le vassal qui hérite d’un fief. Il peut être :

  • fixe : on a alors le quint et requint (le cinquième de la valeur du bien), le rachat ou relief (le vassal rachète ou relève le fief qui est tombĂ©, du fait de la mort de son prĂ©dĂ©cesseur), ou alors une somme Ă©quivalente Ă  une annĂ©e de revenus du fief ;
  • variable : on dit que le fief est rachetable « Ă  merci », c’est-Ă -dire que le montant du rachat est fixĂ© librement par le suzerain (cas en Poitou par exemple[1]).

En cas d'échanges d'immeubles contre des rentes constituées, le lods et ventes, ou droit de 8 %, ancêtre du droit de mutation, bénéficiait d'une exonération exceptionnelle.

Plus tard, ce droit féodal s’est transplanté au Québec[2], avec le plus souvent des droits fixés à l’avance.

En France

Les mutations d'immeubles donnent lieu à la perception de droits au profit de l’État :

  • s'il s'agit de mutations « Ă  titre onĂ©reux » (achats), ces droits sont dits « taxe de publicitĂ© foncière », lorsque les formalitĂ©s de l’enregistrement et de la publicitĂ© foncière sont fusionnĂ©es ; « droit d'enregistrement » dans le cas contraire (ventes par adjudications judiciaires, ventes portant Ă  la fois sur des immeubles et des meubles) ;
  • s'il s'agit de mutations « Ă  titre gratuit » (donations, legs ou successions), pour lesquelles les formalitĂ©s de l'enregistrement et de la publicitĂ© foncière ne sont pas fusionnĂ©es, ces droits sont dits « droits de mutation ».

La personne redevable de ces droits est celle qui entre en possession de l'immeuble, c'est-à-dire l'acheteur, le donataire ou l’héritier.

En France, le délai de prescription en matière de droits de mutation est de six ans.

Voir aussi

Sources

Notes

  1. Robert Ducluzeau. Alphonse de Poitiers - Frère préféré de Saint Louis. La Crèche : Geste éditions, 2006. 239 p. (ISBN 2-84561-281-8), p 57
  2. Laurent Marien. Les arrière-fiefs au Canada de 1632 à 1760 - Un maillon socio-économique du régime seigneurial . Histoire et société rurales, n° 19, Ier semestre 2003, p 159-191. Disponible en ligne . Consulté le 3 mai 2007
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