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Mother's Little Helper

Mother's Little Helper est une chanson du groupe de rock britannique The Rolling Stones, sortie en single en 1966 et qui parle des conditions de vie des femmes au foyer et des abus de médicaments tranquillisants.

Historique

Enregistrement

Composée en partie lors de la quatrième tournée américaine des Rolling Stones (d'octobre à )[1], Mother's Little Helper fut enregistrée lors des premières sessions de l'album Aftermath, du 3 au , aux studios de RCA Records (Hollywood).

L'enregistrement ayant été réalisé en stéréo, l'instrumentation diffère entre les plages droite et gauche[2].

Parution et réception

Ce titre fut commercialisé pour la première fois en ouverture de la version britannique de l'album Aftermath (sorti le ) mais fut retiré de la version américaine de l'album au profit du tube du moment, Paint It Black.

Mother's Little Helper parut cependant en Amérique du Nord sous la forme d'un simple, avec le titre Lady Jane en face B, sorti le , jour où les Stones donnaient un concert à Forest Hills (Queens, dans le cadre de leur cinquième tournée nord-américaine). Ce deuxième simple américain du groupe ne réussit qu'à atteindre la huitième place des classements aux États-Unis, la première place étant à cette époque acquise à Frank Sinatra, au chanteur américain Tommy James, ou encore au groupe britannique The Troggs[3].

En tout le simple, dont la pochette est la même que celle de la version américaine d'Aftermath, resta tout de même neuf semaines dans le classement[4].

Enfin le titre fut publié sur l'album américain Flowers (), regroupant entre autres des titres issus des sessions d'Aftermath. Depuis, Mother's Little Helper fut intégrée à quelques compilations du groupe, ce titre restant un des plus connus d’Aftermath avec Under My Thumb et Paint It Black.

En concert, Mother's Little Helper fut interprétée après sa sortie, c'est-à-dire lors de la tournée de septembre- en Grande-Bretagne puis fut rapidement éliminée des shows, pour ne plus jamais être réinterprétée.

Albums des Rolling Stones où apparaît la chanson

Analyse

Étude des paroles

Dans ses paroles cette chanson Ă©voque l'abus de Valium (surnommĂ© « mother's little helper »), un tranquillisant de la famille des benzodiazĂ©pines qui fut dĂ©veloppĂ© dans les annĂ©es 1960 et qui fut commercialisĂ© avec succès depuis lors (bien qu'il entraĂ®ne une dĂ©pendance) par les mères de famille dĂ©sespĂ©rĂ©es qui doivent rĂ©gler les problèmes de toute leur famille. Elle n'Ă©voque pas seulement une mère qui abuse de ce mĂ©dicament « Et bien qu'elle ne soit pas malade, il y a une petite pilule jaune. Elle se rue vers le refuge de sa "petite aide aux mères" »[5], mais aussi l'usage courant des drogues dans les annĂ©es 1960, usage intensifiĂ© avec la mode des open-festivals (festivals de plein air), comme le concert des Rolling Stones Ă  Hyde Park en 1969, auquel 200 000 jeunes assistèrent, ou encore le cĂ©lèbre festival de Woodstock la mĂŞme annĂ©e.

Cependant Mick Jagger déclara qu'il y avait une bonne dose d'humour dans l'écriture de cette chanson[6] qui fait d'une sympathique mère de famille des banlieues huppées une véritable droguée (même si ironiquement à l'époque les Stones étaient également consommateurs de drogues, notamment Brian Jones). Cependant, comme tout l'album Aftermath, le thème de cette chanson tourne autour de la vie quotidienne, réellement constatée par les Stones lors de leurs tournées.

Une théorie voudrait que derrière la mère de famille, ce soit Brian Jones que Jagger et Richards critiquent, sa consommation de drogue l'ayant déjà éloigné du groupe à l'époque d'Aftermath.

Structure musicale

La mélodie est basée sur quelques accords assez folk et sur un riff assez particulier, souvent pris par erreur pour un riff de sitar. Brian Jones créa en fait ce riff en combinant une mandoline et une guitare slide, bien que Keith Richards l'ait souvent attribué à une guitare douze cordes jouée par ses soins[2].

Le son de basse est particulièrement travaillé sur ce morceau, résultant de la superposition d'une guitare basse, d'une basse fuzz, d'un overdub de basse et enfin d'une guitare acoustique accordée deux tons plus bas que la normale et joué par le musicien de studio Jack Nitzsche. Bill Wyman à la basse effectue d'ailleurs des slides qui lui sont caractéristiques pour les années 1966-1967 et que l'on peut encore entendre sur Paint It, Black ou 19th Nervous Breakdown.

Reprises notables

Quelques reprises de cette chanson ont été effectuées par d'autres artistes. On peut par exemple citer le groupe belge de new wave Polyphonic Size en 1981, le groupe de hard rock américain Tesla (en 1990), le chanteur belge Arno (2002), le duo franco-allemand Stereo Total (2006), le groupe belge de chansonnettes post-punk René Binamé (2008). En 2005, la chanteuse Liz Phair fait une reprise de la chanson pour la bande son de la série télévisée Desperate Housewives. Enfin lors de la tournée des Aventuriers d'un autre monde de , Mother's Litlle Helper fut interprétée par Jean-Louis Aubert (ex-Téléphone) et Alain Bashung[7].

Fiche de production

Musiciens

Équipe de production

Bibliographie

  • Les Rolling Stones, La Totale de Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon

Notes et références

  1. D'après Rolling with the Stones, de Bill Wyman et Richard Havers, EpA, 2002, page 240
  2. (en)D'après le site www.godgammeldags.nu, section « After-Song » puis « Mother's Little Helper ».
  3. (en) Voyez le classement du Billboard Hot 100 pour l'année 1966 sur la Wikipedia anglophone.
  4. (en)D'après cette discographie des Rolling Stones sur la Wikipedia anglophone.
  5. Les paroles originales sont : « And though she's not really ill, There's a little yellow pill. She goes running for the shelter, Of her "mother's little helper" »
  6. (en) D'après le site www.songfacts.com
  7. (de)D'après l'article de Wikipedia en allemand, « Mother's Little Helper ».

Voir aussi

Liens externes :

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