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Mont Sarmiento

Le mont Sarmiento (2 246 m) est un sommet de la cordillère Darwin en Terre de Feu. MalgrĂ© son allure imposante, il ne dĂ©passe pas le mont Darwin (2 429 mètres) ni le mont Shipton (2 469 mètres). SituĂ© en territoire chilien, sur la grande Ă®le de la Terre de Feu, au nord du canal Beagle, il fait partie de la cordillère des Andes (AmĂ©rique du Sud).

Mont Sarmiento
Le mont Sarmiento se situe au début ouest de la cordillère Darwin (en bas au centre de l'image)
Le mont Sarmiento se situe au début ouest de la cordillère Darwin (en bas au centre de l'image)
GĂ©ographie
Altitude 2 246 m
Massif Cordillera Darwin (Andes fuégiennes, Andes)
CoordonnĂ©es 54° 26′ 46″ sud, 70° 50′ 35″ ouest
Administration
Pays Drapeau du Chili Chili
RĂ©gion Magallanes et Antarctique chilien
Province Antarctique chilien
Ascension
Première 1956 par Carlo Mauri et Clemente Maffei[1]
GĂ©olocalisation sur la carte : Chili
(Voir situation sur carte : Chili)
Mont Sarmiento
GĂ©olocalisation sur la carte : Terre de Feu
(Voir situation sur carte : Terre de Feu)
Mont Sarmiento

Compris dans le parc national Alberto de Agostini, son principal accès se fait par le canal Magdalena du détroit de Magellan. Son sommet est un pic pyramidal glacé et enneigé tout le long de l'année.

La montagne a été nommée Volcán Nevado (« volcan enneigé ») par Pedro Sarmiento de Gamboa, qui pensait observer un volcan. L'explorateur britannique Philip Parker King l'a ensuite nommé « mont Sarmiento » en l'honneur de son découvreur.

Littérature et culture

Charles Darwin, dans Voyage d’un naturaliste autour du monde, qui décrit son expédition de cinq années autour du monde à bord du HMS Beagle commandé par Robert FitzRoy, voyage qui est à l’origine de son ouvrage L'Origine des espèces, relate sa rencontre le avec le mont Sarmiento.

« 9 juin.— Nous assistons Ă  un spectacle splendide : le voile de brouillards qui nous cache le Sarmiento se dissipe graduellement et dĂ©couvre la montagne Ă  notre vue. Cette montagne, une des plus hautes de la Terre de Feu, atteint une Ă©lĂ©vation de 6 800 pieds. Des bois forts sombres en recouvrent la base jusqu'Ă  un huitième environ de la hauteur totale ; au-dessus, un champ de neige s'Ă©tend jusqu'au sommet. Ces immenses amas de neige qui ne fond jamais et qui semble destinĂ©e Ă  durer aussi longtemps que le monde, prĂ©sentent un grand, que dis-je ? un sublime spectacle. La silhouette de la montagne se dĂ©tache claire et bien dĂ©finie. Grâce Ă  la quantitĂ© de lumière rĂ©flĂ©chie sur la surface blanche et polie, on ne dĂ©couvre pas trace d'ombres sur la montagne ; on ne peut donc distinguer que les lignes qui se dĂ©tachent sur le ciel ; aussi la masse entière prĂ©sente-t-elle un admirable relief. Plusieurs glaciers descendent en serpentant de ces champs de neige jusqu'Ă  la cĂ´te ; on peut les comparer Ă  d'immenses Niagaras congelĂ©s, et peut-ĂŞtre ces cataractes de glace bleue sont-elles tout aussi belles que les cataractes d'eau courante. »

— Charles Darwin, Le Voyage du Beagle

Dans son roman Les Enfants du capitaine Grant, paru en 1868, Jules Verne dresse une description du mont Sarmiento :

« De l'autre côté du détroit, sur la Terre de Feu, s'élevait à six mille pieds le mont Sarmiento, énorme agrégation de roches séparées par des bandes de nuages, et qui formaient dans le ciel comme un archipel aérien[2]. »

Alpinisme

Iconographie

  • Vue Ă©loignĂ©e du mont Sarmiento enneigĂ©.
    Vue éloignée du mont Sarmiento enneigé.
  • Illustration du HMS Beagle avec le mont Sarmiento en arrière-plan.
    Illustration du HMS Beagle avec le mont Sarmiento en arrière-plan.

Notes et références

  1. (en) Jack Miller, « Exploring America's Southern Tip », American Alpine Journal, 1967, p. 326-333 [lire en ligne]
  2. Jules Verne, Les enfants du capitaine Grant : voyage autour du monde, 1868, [lire en ligne]

Voir aussi

Bibliographie

  • M. Bajot, M. PoirrĂ©, Annales maritimes et coloniales, vol. 2, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne), partie 1, p. 521
  • Charles Darwin, Journal de bord (Diary) du Beagle, trad. Marie-ThĂ©rèse Blanchon et Christiane Bernard sous la direction de P. Tort, coord. par M. Prum. PrĂ©cĂ©dĂ© de Patrick Tort, avec la collaboration de Claude Rouquette, « Un voilier nommĂ© DĂ©sir ». Paris, Champion Classiques, 2012.

Articles connexes

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