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Mohamed Al-Fayed

Mohamed Al-Fayed (en arabe : محمد الفايد), né le à Alexandrie, est un homme d'affaires égyptien installé au Royaume-Uni. Il a été, entre autres, propriétaire de l'hôtel Ritz à Paris et du magasin de luxe Harrods et du club de football de Fulham à Londres.

Mohamed Al-Fayed
arabe : محمد الفايد
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
محمد الفايد
Nationalité
Domicile
Activités
Conjoint
Samira Khashoggi (1954-1986)
Heini Wathén (1985)
Enfants
Dodi Al-Fayed
Camilla Al Fayed (d)
Autres informations
Propriétaire de
Sport
Site web

Mohamed Al-Fayed est marié à l'ancienne mannequin finlandaise Heini Wathén. Ensemble, ils ont quatre enfants : Jasmine, Karim, Camilla et Omar.

Dodi Al-Fayed, son fils issu d'un premier mariage avec l'écrivaine saoudienne Samira Khashoggi, est mort dans l'accident de voiture qui tua également Diana, princesse de Galles, le .

Biographie

Les débuts dans les affaires

Fils aîné d'un modeste instituteur, Fayed occupe de nombreux emplois, de la vente de Coca-Cola dans les rues de sa cité au travail de vendeur de machines à coudre[1].

En 1954, il se marie à Samira Khashoggi, sœur de l'homme d'affaire saoudien Adnan Khashoggi, qu'il avait rencontrée sur une plage d'Alexandrie[2]. Ensemble ils auront un fils, Dodi Al-Fayed, né en 1955. Le mariage durera deux ans. Adnan Khashoggi l'emploie dans son affaire d'importation en Arabie saoudite et après s'être largement établi dans les cercles d'influences des Émirats arabes unis, Haïti et Londres, Fayed retourne en Égypte et y fonde sa propre compagnie maritime avant de devenir le conseiller financier de l'un des hommes les plus riches au monde, le Sultan de Brunei, en 1966[1].

En 1974, il arrive en Grande-Bretagne et ajoute le « Al- (en) » à son nom (il sera surnommé « The Phoney Pharaoh », « Le pharaon bidon », par le journal Private Eye). Al-Fayed rejoint brièvement (neuf mois) le conseil d'administration du conglomérat minier Lonrho en 1975[1].

En 1985, il se remarie avec Heini Wathén, sa seconde épouse, avec laquelle il a quatre enfants.

L'époque Harrods et les scandales financiers

En 1979, Fayed achète l'hôtel Ritz, un établissement de luxe parisien, avec son frère Ali pour 30 millions de dollars[3].

En 1985, les deux frères rachètent la compagnie House of Fraser, incluant le fameux magasin londonien Harrods, pour 615 millions de £[1]. L'affaire est faite sous le nez de Tiny Rowland, un homme d'affaires londonien alors à la tête de Lonrho. Rowland cherchait alors à acheter Harrods et envoya les Fayed devant le Department of Trade and Industry. L'enquête qui s'ensuivra, impliquant une des pires affaires d'inimitiés dans l'histoire du monde des affaires en Angleterre, s'achève en 1990 par un rapport déclarant que les frères Fayed avaient menti à propos de leurs curriculums et de leurs ressources financières. La querelle avec Rowland se poursuivra quand ce dernier les accusera d'avoir volé des millions en bijoux de son coffre-fort situé à Harrods. Al-Fayed règle le conflit après la mort de Rowland en versant de l'argent à sa veuve. Fayed, arrêté durant le litige, poursuit la Metropolitan Police Service en justice en 2002 ; il perd le procès.

En 1994, House of Fraser est mis en bourse ; Fayed reste propriétaire d'Harrods.

Pendant des années, il tente, sans succès, d'accéder à la citoyenneté britannique. Malgré le fait qu'il ait quatre enfants britanniques et qu'il paye des millions de livres d'impôt en Angleterre, les ministres chargés des affaires intérieures, travaillistes comme conservateurs, rejettent successivement, à plusieurs reprises, la candidature au motif qu'il a mauvaise réputation. Il porte l'affaire en justice, sans succès. Dans un effort pour améliorer son image, il offre des millions de livres à des œuvres de charité, tels que le Great Ormond Street Hospital, un hôpital pour enfants[1].

En , Fayed est impliqué dans un scandale politique, le « Cash for questions scandal (en) ». Il révèle à un journaliste du Guardian avoir payé deux membres conservateurs du Parlement, Neil Hamilton et Tim Smith, pour poser des questions pour son compte au Parlement, ce que certains observateurs voient comme un « coup monté » établi dans le but d'incriminer les ministres d'un gouvernement qui l'a « maltraité ». Les deux « M.P. » démissionnent du gouvernement.

Il rend également public le fait que Jonathan Aitken, alors ministre de la Défense, a séjourné gratuitement à Paris au Ritz en même temps qu'un groupe de marchands d'armes saoudiens. Cette révélation réduit à néant une affaire de diffamation d'Aitken contre le quotidien britannique The Guardian et a pour résultat la condamnation pour parjure d'Aitken à dix-huit mois de prison.

La mort tragique de son fils et de Diana

Le fils de Fayed, Dodi Al-Fayed, alors compagnon de la princesse Diana qui a divorcé exactement un an plus tôt, est tué avec celle-ci dans un accident de voiture à Paris le .

À partir de , Mohamed Al-Fayed émet des allégations sur le fait que les morts n'étaient pas accidentelles mais plutôt le résultat d'une conspiration impliquant le prince Philip, le MI6 et d'autres. Fayed suggère que des membres de la famille royale, dont le prince Charles, ne supportaient pas la relation très médiatisée de Diana et de Dodi. Il évoque, de plus, la possibilité que la princesse ait été enceinte d’un enfant de Dodi (elle était déjà la mère du prince William et du prince Henry, tous deux prétendants au trône britannique), bien que leur relation n'ait commencé que peu de temps avant leur mort. Il dit qu'ils avaient l'intention d'annoncer publiquement leur fiançailles le 1er septembre, soit le lendemain du drame.

En 1998, il aide à la fondation de The New School at West Heath en hommage à la défunte princesse Diana, contribuant d'environ 3 millions de livre sterling, par l'intermédiaire de sa propre fondation de charité, l'Al-Fayed Charitable Foundation.

En décembre 2000, Al-Fayed retire de lui-même tous les Royal Warrants attribués historiquement au magasin Harrods[4]. Aucun des membres de la famille royale britannique émetteurs de ces mandats n'a fait d'achat dans le grand magasin depuis la mort de Diana.

Fayed déclarera également être la victime d'une longue campagne de diffamation le liant au groupe terroriste Al-Qaïda.

Vie actuelle

En 2003, Fayed déménage du Surrey au Royaume-Uni en Suisse, alléguant une infraction dans l'accord avec le département britannique chargé de la perception des taxes. En janvier 2005, un journal de Genève démontre que Fayed déménage à nouveau à Monaco pour tirer profit d'un climat fiscal plus favorable. Fayed pense à présent prendre le passeport EAU et arrête de postuler à la citoyenneté britannique.

Fayed possède une fortune estimée entre 800 millions et 3,3 milliards de dollars et continue à soutenir de nombreuses œuvres de charité à travers Al-Fayed Charitable Foundation. Cependant, il est souvent critiqué parce qu'il n'aide pas les ONG et associations de son pays natal, l'Égypte.

Fulham FC

En été 1997, Fayed achète Fulham FC alors en Football League One, au président Jimmy Hill. Cette prise de pouvoir est similaire à celle de Roman Abramovich en 2003 pour le club de Chelsea FC. Il voulait que Fulham devienne une puissance du football pour son plaisir, pour sa réputation et pour des intérêts financiers également. Il avait également pour objectif d'atteindre la FA Premier League en cinq ans. Il installe une équipe de managers idéale composée de Ray Wilkins et de Kevin Keegan. Fulham remporte largement le titre de la Football League One (D3) avec un record de 101 points et, en 2001, il amena l'entraîneur Jean Tigana aux manettes de l'équipe alors en Coca-Cola Championship (D2).

Tombé amoureux du football féminin à l'occasion de la Coupe du monde américaine en 1999, le président du Fulham FC Mohamed Al-Fayed décide, en avril 2000, de fonder la première équipe professionnelle britannique du genre, une petite révolution dans le monde du ballon rond. Il est alors donné trois ans à l'équipe, qui évolue en troisième division, pour accéder à l'élite, remporter la Coupe d'Angleterre ainsi que la nouvelle Coupe des champions féminines[5].

Fayed déclara qu'il voulait que Fulham devienne le « Manchester United of the South » en référence à l'accession de Manchester United au statut de meilleur club de la planète. Al-Fayed investit plus de 30 millions de livres dans les transferts, cependant, l'équipe en 2001 termina à la treizième place. Alors qu'au départ, il semblait s'investir humainement pour l'équipe, il gère l'équipe comme une entreprise. De 2003 à 2006, très peu d'argent y a été investi ; à l'été 2006, Fayed a investi six millions de livres dans les transferts, ce qui remotiva les fans.

Propriétaire ou détenteur de parts

  • The Al-Fayed Charitable Foundation, un fonds de charité personnel ;
  • Fulham Football Club, une équipe de football britannique ;
  • L'hôtel Ritz à Paris ;
  • Punch, une gazette satirique britannique créée en 1841, qu'il relance en 1996, avant de déposer le bilan en 2002 ;
  • HJW GeoSpatial, geospatial et image satellite destiné à cartographier la planète.

Présence dans les médias

  • Fayed : The Unauthorized Biography par Tom Bower[6], où Al-Fayed est décrit comme un fantaisiste et un menteur compulsif.
  • Mahmoud El-Masry, un téléfilm de fiction basé sur sa vie, diffusé en simultanément sur les stations de télévisions par satellite arabophone durant un prime-time dans le mois consacré au Ramadan.
  • Un documentaire pour la télévision fait par Keith Allen, intitulé You're Fayed! (« Vous êtes viré ! », jeu de mots sur « fired » signifiant « renvoyé »), incluant un long interview de l'avis d'Al-Fayed sur la famille royale britannique, la princesse Diana et son mode de vie.
  • Al-Fayed apparaît dans le show populaire Ali G Show dans lequel Ali improvise un rap au sujet d'un vol commis à Harrods, parodiant la chanson Can I Kick It des A Tribe Called Quest en Can I Nick It.
  • La saison 5 de The Crown met en scène Al-Fayed fasciné par Édouard VIII et souhaitant à tout prix se rapprocher de la famille royale britannique. Son rôle est interprété par Salim Daw ; Amir El-Masry incarne quant à lui Al-Fayed durant sa jeunesse.

Notes et références

  1. (en) Profile: Mohamed al-Fayed - BBC News, 21 décembre, 1999
  2. (en) Holy war at Harrods - Vanity Fair, septembre 1995, p. 8
  3. (en-US) Charles Trueheart, « RITZ WORKS TO KEEP ITS RENOWN », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Harrods drops royal warrants - BBC News, 27 décembre 2000
  5. Frédéric Hamelin & Alain Gadoffre, « Les Fulham Ladies, au bonheur des dames », Onze Mondial, no 145, , p. 56-59 (ISSN 0995-6921)
  6. (en) Tom Bower, Fayed : The Unauthorized Biography, Macmillan, 1998 (ISBN 0-3337-4554-X)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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