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Milliaire d'or

Le Milliaire[n 1] d'or (en latin : Milliarium aureum ou Miliarium Urbis) est un petit monument symbolique situé sur le Forum Romain marquant le point zéro de l'Empire romain. Il est censé marquer l'origine de toutes les routes qui rayonnent à travers l'Empire et indiquer les distances entre Rome et les principales villes des provinces.

Milliaire d'or
Image illustrative de l’article Milliaire d'or
Vestiges d'une frise de palmettes marqués de
l'inscription moderne Milliarium aureum
mais appartenant plus probablement
Ă  l'Umbilicus Urbis Romae.

Lieu de construction Regio VIII Forum Romanum
Forum Romain
Date de construction 9 av. J.-C.
Ordonné par Auguste
Type de bâtiment Borne milliaire
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Milliaire d'or.
Milliaire d'or
Localisation du milliaire d'or
dans la Rome antique (en rouge)

CoordonnĂ©es 41° 53′ 33″ nord, 12° 29′ 04″ est
Liste des monuments de la Rome antique

Localisation

Selon Pline l'Ancien et Tacite, le milliaire se trouve près du temple de Saturne, dans la zone occidentale du Forum qui surplombe le reste de l'esplanade (sub aedem Saturni et in capite Romani fori)[a 1] - [a 2]. Des vestiges d'une structure circulaire en béton mis au jour lors de fouilles menées en 1959 pourraient correspondre aux fondations du millaire. Il se situerait alors au coin sud-ouest des Rostres impériaux, adjacent au départ des marches qui forment un hémicycle[1].

Fonction

D'après Plutarque, l'objectif premier du monument lors de sa construction est de marquer le point de convergence des routes de la péninsule italienne[a 3] permettant de mesurer leurs distances non pas depuis le mur servien mais depuis le Forum, centre politique et religieux de la ville[2] - [3]. La fonction symbolique de centre de tout le réseau routier de l'Empire a pu lui être attribuée plus tardivement par extension.

Histoire

Le monument est érigé par Auguste en 9 av. J.-C. en tant que superintendant du réseau routier impérial (cura viarum), fonction qu'il assume depuis 20 av. J.-C.[1]

Description

Le monument devait prendre la forme d'une borne milliaire en marbre avec des plaques gravées ou des lettres en bronze doré. Il n'est pas certain que les noms des principales villes romaines et leur distance par rapport à Rome étaient inscrits sur le milliaire, cette hypothèse n'étant confirmée par aucune source antique[2]. Il s'agit sans doute davantage d'une projection de ce qui a pu être observé sur d'autres bornes milliaires à travers l'Empire. D'après la description de Dion Cassius[a 4], le milliaire a pu porter les noms des principales routes qui rayonnent de Rome et les noms des curatores viarum nommés par Auguste et chargés de l'entretien des voies[1].

Les vestiges marqués aujourd'hui de l'inscription Milliarium aureum ne semblent pas correspondre à ceux du monument. La section de l'entablement circulaire avec une frise à palmettes correspond à un diamètre équivalent à celui de l'Umbilicus Urbis Romae, trop important pour une borne milliaire, à moins qu'elle n'ait été de dimensions colossales[1].

Notes et références

Notes

  1. S'écrit toujours avec deux « -ll- » (voir Informations lexicographiques et étymologiques de « milliaire » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales). Le mot « miliaire » existe mais signifie « relatif au millet » (voir Informations lexicographiques et étymologiques de « miliaire » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales).

Références

  • Sources modernes :
  • Sources antiques :
  1. Pline l'Ancien, Histoire naturelle, III, 66
  2. Tacite, Histoires, I, 27
  3. Plutarque, Vies parallèles, Galba, 24, 4
  4. Dion Cassius, Histoire romaine, Livre XLIV, 8, 4

Bibliographie

  • (en) Filippo Coarelli, Rome and environs : an archaeological guide, University of California Press, , 555 p. (ISBN 978-0-520-07961-8)
  • (en) Lawrence Richardson, A New Topographical Dictionary of Ancient Rome, Baltimore, (Md.), Johns Hopkins University Press, , 488 p. (ISBN 0-8018-4300-6)
  • Z. Mari, « Miliarium Aureum », dans Eva Margareta Steinby (dir.), Lexicon Topographicum Urbis Romae, vol. III, Rome, Edizioni Quasar, , p. 250-251
  • (en) Carlos F. Noreña, « Miliarium Aureum », Digital Augustan Rome,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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