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Microplax interrupta

Description

Elle se distingue des autres Microplax par des membranes dont la partie postérieure à l'apex de la corie n'est pas plus longue que la corie (contrairement à M. plagiata et à M. carmini), une membrane sans tache sombre délimitée (contrairement à M. fasciata), le premier article des antennes atteignant au plus l'apex du clypeus (contrairement à M. obscuripennis, aujourd'hui dans le genre Urvaschia), pas de ligne de taches entre les nervures des hémélytres (contrairement à M. albofasciata), et les cories entièrement pâles (contrairement à M. limbata et M. montana)[2].

Cette punaise au corps allongĂ©, a la tĂŞte, le thorax et le scutellum noirs, et le reste du corps plus clair. La tĂŞte est aussi longue que large, rĂ©trĂ©cie en arc convexe en arrière des yeux. Les antennes sont brun-noir, avec le deuxième article jaunâtre, parfois assombri Ă  l'apex. Les buccules (renflements Ă  la base du rostre) sont courtes. Les hĂ©mĂ©lytres sont claires avec les nervures assombries sur les membranes, le clavus jaunâtre avec des rangĂ©es d'arĂ©oles. Une pubescence claire et dense, aux poils aussi longs que les 2/3 du 1er article des antennes, recouvre le dessus de la tĂŞte, le pronotum et le scutellum, alors que le clavus et la corie sont glabres. Les fĂ©murs sont bruns, les antĂ©rieurs avec une petite dent au dernier tiers, les tibias sont jaunâtres et les tarses ont l'apex brun. Elles mesurent de 3 Ă  3,6 mm, les mâles un peu plus petits que les femelles[2].

RĂ©partition et habitat

Cette espèce a une répartition turanico-méditerranéenne (sud-ouest et centre paléarctique), présente des îles Canaries et de Madère, à travers l'Europe de l'Ouest, les Balkans, le Proche-Orient, le Caucase, l'Iran[3] et jusqu'à l'Inde, au Kirghizstan, et en République de Touva (Sibérie)[4] et au Pamir[5], ainsi qu'en Afrique du Nord et dans certaines îles de la Méditerranée (Corse, Chypre). Au Nord, on la rencontre jusqu'au 53e parallèle[2] - [6].

En France, on la rencontre dans le Midi[7] et le Mercantour[8].

Elle affectionne les lieux secs, sableux ou pierreux[2].

Biologie

On la rencontre surtout Asteraceae, par exemple sur Helichrysum, Tanacetum, Gnaphalium, Filago, Achillea. Elle a également été signalée sur Crassulaceae (sur Sedum) et sur Thymus (Lamiaceae)[2].

Elle hiverne à l'état adulte, dans la couche superficielle du sable, et parmi les débris végétaux proche des plantes nourricières. En Ukraine, la ponte a lieu entre la fin mai et la mi-août. La femelle insère les œufs dans les capitules des plantes-hôtes[2].

Systématique

Cette espèce a été décrite par l'entomologiste tchèque Franz Xaver Fieber en 1837, sous le nom (basionyme) d'Oxycarenus interrupta[6]. Il la déplacera lui-même dans le genre Microplax qui crée en 1860[9].

Notes et références

  1. BioLib, consulté le 20 mars 2020
  2. Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol 2, Paris, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, coll. « Faune de France », , 453 p., pp. 53-57
  3. (en) « Microplax interrupta - Plazi TreatmentBank », sur treatment.plazi.org (consulté le )
  4. (en) « New records of true bugs (Heteroptera) from Tuva », sur www.zin.ru (consulté le )
  5. (en) M. S. Mani, Ecology and Biogeography of High Altitude Insects, La Hague, Kluwer Academic Publishers, coll. « coll. Â« Series Entomologica Â» », (ISBN 9789061931140), p. 245-260
  6. « species Microplax interrupta (Fieber, 1837): Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  7. « Microplax interrupta (Fieber, 1837) », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  8. « Microplax interrupta | Biodiv'Mercantour - Parc national du Mercantour », sur biodiversite.mercantour-parcnational.fr (consulté le )
  9. « genus Microplax Fieber, 1860: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )

Liens externes

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