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Menthe odorante

Mentha suaveolens

Mentha suaveolens Ehrh.

La menthe odorante ou menthe à feuilles rondes[1] (Mentha suaveolens) est une plante herbacée de la famille des Lamiacées.

Autres appellations : menthe suave, baume sauvage, menthastre, menthe de cheval, menthe simple[2] - [3], ou menthe pomme (en jardinerie).

Histoire de la nomenclature

Parmi les diverses menthes qui ont été décrites dans l'Antiquité gréco-romaine, les philologues Andrews[4] et Jacques André[5] identifient dans les multiples phytonymes qui nous ont été transmis, des espèces linnéennes comme Mentha silvestris (Aphrodites stephanos, balsamum, diaulos, menta, minthe orine etc.) ainsi que Mentha aquatica, M. pulegium, M. viridis. Durant l'Antiquité, les plantes étaient en général regroupées suivant des critères qui relevaient plus de leurs usages que leur morphologie.

À l'époque moderne les botanistes pré-linnéens commencèrent à décrire précisément la morphologie végétale et à faire des flores locales. Gaspard Bauhin décrit ainsi une menthe sauvage ou menthastre, sous le nom de mentha sylvestris, rotundiore folio qui fut reprise par Linné.

En 1753, lorsque Linné décrit le genre Mentha dans Species Plantarum[6], il reconnaît 10 espèces différentes dont la Mentha spicata var. rotundifolis en référence à l'espèce ci-dessus indiquée de Bauhin, qui deviendra une espèce à part entière, M. rotundifolia, dans l'édition de 1762. Mais depuis, il a été montré que l'holotype de cette espèce est une plante différente de nature hybride. Le nom vulgaire menthe à feuilles rondes a cependant été conservé dans la langue commune. Les botanistes[7] reconnaissent Mentha ×rotundifolia (L.) Huds. comme un hybride de Mentha longifolia (L.) Huds. et de Mentha suaveolens Ehrh.

Le botaniste allemand d'origine suisse Ehrhart (élève de Linné) donnera la description valide de l'espèce sous le nom de Mentha suaveolens en 1792 (Beiträge zur Naturkunde).

Certains jardiniers continuent à l'appeler « menthe à feuilles rondes » Mentha rotundifolia (à tort pour cette dénomination latine au vu de la nomenclature actuelle[8]).

Description

Appareil végétatif

Inflorescence

Plante vivace de 10 à 80 cm de hauteur, la menthe à feuilles rondes est une hémicryptophyte, stolonifère. Toute la plante dégage une forte odeur de menthe caractéristique. Elle est presque glauque, couverte de poils crépus, mous et ondulés[3].

La tige dressée ou ascendante[n 1], à section carrée, velue, est ramifiée pyramidalement[9].

Les feuilles opposées médianes sont sessiles, largement ovales à suborbiculaires. Le limbe est à nervation réticulée (en réseau), fortement saillante sur la face inférieure, donnant un aspect gaufré, bosselé typique, de 25-35 x 50 mm (pour les plus grandes). La base est cordée, l'apex obtus et la marge serretée à crénelée. La face inférieure recouverte de poils mous et ramifiés (dendroïdes) donne un aspect blanchâtre tomenteux.

La sous-espèce insularis, de Corse, a les feuilles médianes brièvement pétiolées à limbe ovale, plus ou moins aigu[10].

Appareil reproducteur

Les inflorescences spiciformes sont terminales. Les fleurs blanchâtres à rosées sont densément disposées en épis ou glomérules coniques, de 2 à 5 (-9) cm de long[11]. Le calice (2 mm) vert est campanulé, bordé de 5 dents triangulaires. La corolle (2,5 mm) est blanche, rosée, glabre, à 4 lobes subégaux, le supérieur émarginé. L'androcée oligostémone est composé de quatre étamines fertiles exsertes, la cinquième n'apparaissant pas La fleur présente une maturité sexuelle décalée, d'abord mâle puis femelle (protandrie). La pollinisation est entomogame. L'ovaire glabre, supère, est formé de 2 loges renfermant chacune 2 ovules[12].

La floraison se déroule de juillet à septembre. C'est une plante mellifère.

Les fruits sont des akènes en quatre parties lisses à la surface et ovoïdes[2]. La dissémination de ces fruits est épizoochore[13].

Distribution, habitat

M. suaveolens est originaire[14] :

  • d'Europe du Sud et de l'Ouest : France, Portugal, Espagne, Grèce, Italie, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni
  • d'Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Tunisie
  • d'Asie tempérée : Turquie

Elle s'est naturalisée dans de nombreux pays d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud et en Nouvelle-Zélande.

Elle est cultivée en Chine, Nouvelle-Zélande, Europe et États-Unis[14].

En France, la menthe à feuilles rondes est assez commune en région méditerranéenne. On la trouve jusqu'à 1 600 m à l'étage mésoméditerranéen.

Habitat : espèce commune des ruisseaux, fossés, bords d'eau, prairies humides, bords de chemins, sentiers ombragés. C'est une espèce héliophile ou de demi-ombre.

Taxonomie et classification

Histoire du taxon et de la classification

Cette espèce a été validement décrite par Jakob Friedrich Ehrhart en 1792 dans le volume 7, page 149 de son ouvrage Beiträge zur Naturkunde, und den damit verwandten wissenschaften, besonders der botanik, chemie, haus- und landwirthschaft, arzneigelahrtheit und apothekerkunst[15].

Voici la description qu'il en donne[16] :

Mentha ʃuaveolens.

Differentia.

Folia ovalia, ſerrata, ſusbsessilia, villoſa. Flores ſpicati. Calyx apicibus ſphacelatus. Stamina corolla breviora.

Patria.

Europa.

Synonyma.

Menthaſtrum niveum, anglicum. Lob. ic. p. 510 ?

Mentha ſpicata ; folio variegato. Bauh. pin. p. 227[17].

Menthaſtrum ſpicatum ; folio criſpo, rotundiore, colore partim albo, partim cinereo, vel virente. Bauh. hiſt. v. 3, ſ. 2, p. 219.

Deʃcriptiones Auctorum.

Bauh. hiſt. l. c.

Figuræ.

Bauh. hiſt. l. c.

Synonymes

La systématique du genre Mentha a produit des milliers de noms en raison de la facilité des hybridations, compliquée par le polymorphisme, la culture, la polyploïdie, et la propagation végétative.

The Plant List accepte 21 noms différents (avec une confiance élevée)[18] :

  • Mentha barcinonensis Sennen
  • Mentha bauhinii (Ten.) Strail
  • Mentha bellojocensis Gillot
  • Mentha bofillii Sennen
  • Mentha germanica Déségl. & T.Durand
  • Mentha insularis Req.

Les botanistes français de la fin du XIXe et jusqu'au milieu du XXe siècle (Coste, Fournier, Guinochet & Vilmorin) l'appelaient Mentha rotundifola (et donnaient comme auteur de ce nom : "L."), ce qui donne désormais l'indication de synonymie Mentha rotundifola sensu auct. gall. non (L.) Huds., afin de bien distinguer le nom employé pour désigner M. suaveolens par les français, du nom donné par William Hudson en 1762 à l'hybride entre Mentha suaveolens et Mentha spicata : Mentha x rotundifolia (L.) Huds[1].

Quand a Linné, s'il a effectivement utilisé le nom rotundifolia pour une Menthe dans son Species Plantarum de 1753, c'est comme variété de Mentha spicata et donc le nom complet est : Mentha spicata var. rotundifolia L[19].

Sous-espèces et variétés

  • Mentha suaveolens subsp. insularis (Req.) Greuter
    • il s'agit d'une sous-espèce de Corse, à feuilles médianes brièvement pétiolées et à limbe ovale[10]
  • Mentha suaveolens subsp. suaveolens

Hybrides

Mentha suaveolens peut s'hybrider avec[20] :

  • Mentha aquatica, pour donner Mentha x suavis Guss.
  • Mentha arvensis, pour donner Mentha x carinthiaca Host
  • Mentha longifolia, pour donner Mentha x rotundifolia (L.) Huds. (dont dérive, par allotétraploïdie, Mentha spicata L.[10])
  • Mentha spicata, pour donner Mentha x villosa Huds.

Composition chimique

La feuille de Mentha suaveolens contient des métabolites secondaires comme des flavonoïdes et des terpénoïdes.

L'huile essentielle est extraite des feuilles par distillation à la vapeur d'eau. Sa composition chimique varie fortement avec les conditions climatiques, édaphiques, culturales et l'époque de la récolte. Plusieurs chémotypes ont été trouvés[11].

On trouve des menthes suaves dont les composants principaux sont l'oxyde de pipéritone et l'oxyde de pipériténone[21]. D'autres spécimens ont de hauts pourcentages d'alcools comme le menthol ou de cétones comme le pulégone, pipéritone et dihydrocarvone[22].

Trois profils ont été dégagés[22] :

  • huile riche en pulégone
  • huile riche en oxyde de pipériténone
  • huile contenant des quantités semblables d'oxyde de pipériténone et d'oxyde de pipéritone
Chémotypes d'huile essentielles de M. suaveolens
Composant dominantsStructure
Pulégone
Oxyde de pipériténone
Oxyde de pipéritone

L'analyse de l'huile essentielle de feuilles de Mentha suaveolens prélevées dans deux localités du Moyen Atlas au Maroc[23] a donné pour l'une, une domination de l'oxyde de pipériténone (avec un taux de 74,69 %, à Azrou) et pour l'autre une richesse en oxyde de pipériténone (81,67 %) et en pipériténone (10,14 %).

L'étude de la sous-espèce M. suaveolens subsp. timija du Maroc[24] indique une domination de la menthone (39,4 %), de la pulégone (34,3 %) et de l'isomenthone (7,8 %). La variété 'Chocolate' cultivée en Corée[25] est riche en carvone (37,4 %), germacrène D (11,9 %).

Composition chimique d'huile essentielle de M. suaveolens
Oxyde de pipériténonePulégoneγ-muurolèneLimonèneIsomenthoneMenthone(-)-CarvoneGermacrène D
Azrou74,692,345,531,85----
subsp. timija-34,3--7,839,4--
'Chocolate'---1,9--37,411,9

Une étude menée en Égypte sur la composition de l'huile essentielle a montré de substantielles variations au cours des saisons[26]. Le carvone est le composant majoritaire au printemps (31 %) en été (56 %) et à l'automne (35 %) alors que le limonène devient majoritaire (26 %) en hiver, suivi par le carvone (25 %).

Actions pharmacologiques

  • Activité antibactérienne

L'activité antibactérienne de l'huile essentielle riche de menthe suave du Maroc a été évaluée sur 19 souches bactériennes et trois champignons. Les huiles essentielles riches en pulégone inhibent fortement toutes les bactéries et celles riches en oxyde de pipériténone sont moins actives[27]. Le pulégone est le composant aromatique le plus actif mais malheureusement c'est aussi un composant hépatotoxique[28]. Le limonène et le carvone ont une activité antimicrobienne modérée comparée avec celle du pulégone et de l'oxyde de pipériténone.

  • Activité antioxydante

L'activité antioxydante des menthes tient à leur contenu en polyphénols. Les mesures se font donc sur les extraits au méthanol. Une étude portant sur 9 espèces de menthe[29] a montré que la capacité in vitro à piéger les radicaux libres du DPPH• (2,2-diphényl 1-picrylhydrazyl) était la plus forte pour Mentha suaveolens (82 %) suivie par M. longifolia (79 %).

  • Activité insecticide

L'activité insecticide de la menthe suave a été testée contre le charançon du riz (Sitophilus oryzae). L'huile essentielle de menthe suave est très toxique mais des différences considérables dans la mortalité des insectes à la suite de fumigation à l'huile sont observées en fonction des concentrations et des durées d'exposition[11]. La toxicité par fumigation est liée à l'abondance d'oxyde de pipériténone de la plante.

La menthe suave fait partie des 5 principales plantes utilisées par la mésange bleue pour protéger son nid contre les parasites[30].

Utilisations

  • Usages médicinaux traditionnels

La menthe à feuilles rondes est utilisée traditionnellement dans le bassin méditerranéen pour ses effets toniques, stomachiques et antispasmodiques. Les herboristes, même s'ils connaissent parfaitement les diverses espèces de menthes, traitent des propriétés de « la Menthe » de manière collective (Lieutaghi[31], 1966).

  • Culture

Une variété horticole est cultivée.

  • Culinaire

Les feuilles de menthe suave fraîches sont utilisées comme condiment ou comme décoration. Elles servent à parfumer certains plats méditerranéens, comme le taboulé[12].

Notes et références

Notes

  1. étalée à la base puis dressée

Références

  1. (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Mentha suaveolens Ehrh.
  2. J.-P. Lonchamp HYPPA, Unité de Malherbologie & Agronomie INRA-Dijon, « Mentha suaveolens Ehrhart »,
  3. J-C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, C. Gauberville, Flore Forestière Française, guide écologique illustré, 3 région méditerranéenne, Ministère de l'agriculture et de la pêche, , 2426 p.
  4. A.C. Andrews, « The Mints in the Greeks and Romans », Osiris, no 13,
  5. Jacques André, Les noms des plantes dans la Rome antique, Les Belles Lettres, , 336 p.
  6. Référence Biodiversity Heritage Library : 358597#page/18
  7. (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Mentha ×rotundifolia (L.) Huds.
  8. (en) Référence The Plant List : Mentha suaveolens Ehrh. (source : KewGarden WCSP)
  9. (en) Référence Chinese Plant Names : Mentha suaveolens Ehrhart
  10. Jean-Marc Tison, Bruno de Foucault, Société botanique de France, FLORA GALLICA, Flore de France, Biotope Édition, , 1196 p.
  11. Mijat Božović, Adele Pirolli and Rino Ragno, « Mentha suaveolens Ehrh. (Lamiaceae) Essential Oil and Its Main Constituent Piperitenone Oxide: Biological Activities and Chemistry », Molecules, no 20, (lire en ligne)
  12. Marie-Pierre Arvy et François Gallouin, Épices, aromates et condiments, Belin,
  13. Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
  14. (en) Référence GRIN : espèce Mentha suaveolens Ehrh.
  15. « Mentha suaveolens | International Plant Names Index », sur www.ipni.org (consulté le )
  16. Friedrich Ehrhart, Beiträge zur Naturkunde, und den damit verwandten Wissenschaften, besonders der Botanik, Chemie, Haus- und Landwirthschaft, Arzneigelahrtheit und Apothekerkunst., vol. 7, Im Verlage der Schmidtischen Buchhandlung,, (lire en ligne)
  17. « Botanicus.org: Pinax Theatri botanici Caspari Bauhini : », sur www.botanicus.org (consulté le )
  18. (en) Référence The Plant List : Mentha suaveolens Ehrh. (source : KewGarden WCSP)
  19. « Mentha spicata var. rotundifolia | International Plant Names Index », sur www.ipni.org (consulté le )
  20. « Base de données des trachéophytes de France métropolitaine (BDTFX) », sur tela-botanica.org, (consulté le )
  21. (en) Brian M. Lawrence, Mint : The Genus Mentha, Boca Raton, FL, CRC Press, , 1re éd., 556 p. (ISBN 978-0-8493-0779-9 et 0-8493-0779-1)
  22. Oumzil, H.; Ghoulami, S.; Rhajaoui, M.; Ilidrissi, A.; Fkih-Tetouani, S.; Faid, M.; Benjouad, A., « Antibacterial and antifungal activity of essential oils of Mentha suaveolens », Phytother. Res., no 16,
  23. Nadia Zekri, Houcine Sabri, Samira Khannouchi, Mohamed Alaoui El Belghiti, Touria Zair, « Phytochemical study and fumigant toxicity of Mentha suaveolens Ehrh essential oil from Morocco against adults of S. oryzae (L.) », Australian Journal of Basic and Applied Sciences, vol. 7, no 14, (lire en ligne)
  24. A. Kasrati, C. Alaoui Jamali, K. Bekkouche, H. Lahcen, M. Markouk, H. Wohlmuth, D. Leach et A. Abbad, « Essential oil composition and antimicrobial activity of wild and cultivated mint timija (Mentha suaveolens subsp. timija (Briq.) Harley), an endemic and threatened medicinal species in Morocco », Natural Product Research, vol. 27, no 12, , p. 1119–1122 (ISSN 1478-6419, PMID 22838406, DOI 10.1080/14786419.2012.708661, lire en ligne, consulté le )
  25. Park KuenWoo, Kim DongYi, Lee SangYong, Kim JunHong et D. S. Yang, « A multivariate statistical approach to comparison of essential oil composition from three Mentha species. », Korean Journal of Horticultural Science & Technology, vol. 29, no 4, , p. 382–387, 2011 ; Benyoussef et als, 2005, ...)
  26. El-Sayeda A El-Kashoury, Hesham I El-Askary, Zeinab A Kandil, Mohamed A Salem, Amany A Sleem, « Chemical composition and biological activities of the essential oil of Mentha suaveolens Ehrh. », Z. Naturforsch., C, J. Biosci., nos 11-12, (lire en ligne)
  27. H. Oumzil, S. Ghoulami, M. Rhajaoui, A. Ilidrissi, S. Fkih-Tetouani, M. Faid et A. Benjouad, « Antibacterial and antifungal activity of essential oils of Mentha suaveolens », Phytotherapy research: PTR, vol. 16, no 8, , p. 727–731 (ISSN 0951-418X, PMID 12458474, DOI 10.1002/ptr.1045)
  28. D. Thomassen, J. T. Slattery et S. D. Nelson, « Menthofuran-dependent and independent aspects of pulegone hepatotoxicity: roles of glutathione », The Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics, vol. 253, no 2, , p. 567–572 (ISSN 0022-3565, PMID 2338648)
  29. Nisar Ahmad, Hina Fazal, Iftikhar Ahmad et Bilal Haider Abbasi, « Free radical scavenging (DPPH) potential in nine Mentha species », Toxicology and Industrial Health, vol. 28, no 1, , p. 83–89 (ISSN 1477-0393, PMID 21646282, DOI 10.1177/0748233711407238)
  30. (en) Cécile Petit, Martine Hossaert-McKey, Philippe Perret, Jacques Blondel, Marcel M. Lambrechts, « Blue tits use selected plants and olfaction to maintain an aromatic environment for nestlings », Ecology Letters, vol. 5, no 4, , p. 585–589 (DOI 10.1046/j.1461-0248.2002.00361.x)
  31. Pierre Lieutaghi, Le livre des Bonnes Herbes, Marabout service, Robert Morel éditeur,

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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