Megiddo (kibboutz)
Megiddo (en hébreu : מְגִדּוֹ, en arabe : المجیدو) est un kibboutz du nord d'Israël, construit en 1949 sur le site du village palestinien dépeuplé de Lajjun. Situé dans la vallée de Jezreel, il relève de la compétence du conseil régional de Megiddo. En 2018, il comptait 855 habitants[1].
Pays | |
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District | |
Sous-district |
sous-district de Jezraël (en) |
Conseil régional | |
Altitude |
155 m |
Coordonnées |
32° 34′ 44″ N, 35° 10′ 50″ E |
Population |
847 hab. () |
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Statut |
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Fondation |
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Code postal |
19230 |
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Site web |
Géographie
Le kibboutz est situé à proximité du carrefour de Megiddo, au croisement des routes 65 (de Hadera à Afula) et 66 (de Haïfa à la Cisjordanie), que borde une prison de haute sécurité. Le site archéologique de Megiddo se trouve sur une colline voisine.
Histoire
Le kibboutz, initialement nommé Yosef Kaplan, s'est construit en janvier 1949[2] sur une partie des terres du village arabe palestinien de Lajjun[3], dont les bâtiments ont été démolis au cours des mois suivants[4]. Sa fondation, le 27 janvier[2] ou le 2 février selon les sources, est le fait d'un groupe de rescapés de la Shoah venus de Hongrie et de Pologne[5] - [6] qui s'est formé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et a combattu pendant la guerre de 1948. Ses membres, d'abord installés dans les ruines du village arabe, se sont réimplantés quelques années plus tard sur une colline proche[7]. En 1952, un groupe de migrants du Liban et du Mexique a rejoint le kibboutz. Il a été suivi en 1959 par un groupe venu d'Argentine, puis les années suivantes par d'autres groupes et par des volontaires de mouvements de jeunesse, sans toutefois que la population totale croisse, du fait des départs de membres[6].
Le développement démographique et économique du kibboutz a connu des difficultés. Le nombre de résidents est resté bas, avec un taux de renouvellement élevé jusqu'à la fin des années 1990. En novembre 2000, du fait de la stagnation démographique et de l'instabilité économique, les membres du kibboutz ont décidé d'en changer le mode de vie et la structure de telle sorte que chaque membre est maintenant responsable de sa propre subsistance, le kibboutz ne fournissant plus que quelques services d'assistance. Ils ont également décidé de transférer du kibboutz aux résidents la propriété des unités d'habitation et des activités économiques[6].
En 2007, deux nouveaux lotissements ont été construits dans les parties ouest et nord du kibboutz, pour un total de 108 unités d'habitations[7].
Références
- (he) « Population par localités 2018 » [xls], Bureau central des Statistiques d'Israël, .
- Morris 2004, p. 381.
- Benvenisti 2000, p. 319.
- Khalidi 1992, p. 336-337.
- Robberts 2013, p. 40.
- (he) « אודות קיבוץ מגידו [Histoire du kibboutz Megiddo] », sur www.megiddo.co.il (consulté le )
- (he) « Kibboutz Megiddo - sur le site du conseil régional de Megiddo » (consulté le )
Bibliographie
- (en) Meron Benvenisti, Sacred landscape : the buried history of the holy land since 1948, Berkeley (Calif.)/Los Angeles (Calif.)/London, University of California Press, , 366 p. (ISBN 0-520-21154-5, lire en ligne)
- (en) Walid Khalidi, All that remains : the Palestinian villages occupied and depopulated by Israel in 1948, Washington, Institut des études palestiniennes, , 636 p. (ISBN 0-88728-224-5, lire en ligne)
- (en) Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, , 640 p. (ISBN 978-0-521-00967-6, lire en ligne)
- (en) Jo Robberts, Contested Land, Contested Memory: Israel's Jews and Arabs and the Ghosts of Catastrophe, Dundurn, (ISBN 9781459710139, lire en ligne)