Mazars
Mazars est une entreprise internationale d'origine française spécialisée dans l'audit, l'expertise comptable, la fiscalité et le conseil aux entreprises.
Mazars | |
Bureaux de Mazars Ă La DĂ©fense, Paris | |
Création | [1] |
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Dates clés | 1940 : création à Rouen (Normandie, France) |
Personnages clés | Robert Mazars (fondateur) Philippe Castagnac (Chairman) Hervé Hélias (CEO) |
Forme juridique | SA Ă directoire (s.a.i.) (d)[2] |
Siège social | La Défense France |
Activité | Audit financier, conseil, expertise comptable |
Filiales | Mazars USA (d) |
Effectif | 24400 professionnels au sein du partnership intégré de Mazars et 16000 professionnels via Mazars North America Alliance. |
SIREN | 784824153[2] |
Site web | www.mazars.com |
Chiffre d'affaires | 1.9 milliard d'euros (31 août 2020) |
Autrefois connu sous le nom de Mazars et Guérard, il porte depuis 1999 le seul nom Mazars. Mazars est né de la fusion des cabinets Robert Mazars et Guérard Viala en 1995[3].
De 33 salariés en France en 1977, l'effectif global du cabinet est aujourd'hui supérieur à 23 000 professionnels dans le monde, où Mazars est présent dans 89 pays. Une particularité saillante de ce groupe tient à son origine française dans un marché de l'audit largement dominé par les cabinets anglo-saxons tels Deloitte, Ernst & Young, KPMG et PricewaterhouseCoopers. Mazars occupe en Europe la cinquième place derrière ces derniers, communément appelés les « Big four ».
Le siège social établi à Paris (2400 employés) a déménagé début octobre 2006 et occupe maintenant 14 étages de la tour Exaltis (construite en 2006) à la Défense.
Histoire
En 1940, Robert Mazars crée le cabinet qui porte son nom à Rouen, au no 2bis rue d'Harcourt puis au no 21bis rue de Buffon[4].
En 1970, Mazars ouvre un bureau à Paris. En 1971, Mazars entame son développement international, et ouvre des bureaux en Allemagne et en Espagne. En 1983, Robert Mazars prend sa retraite et revend son cabinet à ses associés.
En 1995, Mazars choisit de devenir une organisation intégrée et fusionne avec un cabinet de taille équivalente : Guérard Viala. En 1998, Mazars fusionne avec le cabinet britannique Neville Russell, l’un des leaders indépendants de l’audit aux États-Unis.
En 2000, Mazars se développe aux Pays-Bas, et intègre le cabinet Paardekooper & Hoffman, classé au 7e rang des firmes d’audit néerlandaises. L’organisation signe également des accords d’alliance avec trois cabinets indépendants aux États-Unis. En 2005, Mazars poursuit son développement international. Le partenariat intégré comprend une quarantaine de pays, auxquels s’ajoutent des accords de correspondance dans une vingtaine de pays. En 2006, l’Égypte, l’Inde et le Venezuela intègrent le partenariat international. Mazars poursuit également son développement au Brésil et au Mexique. En 2007, Mazars renforce ses positions en Allemagne et au Royaume-Uni. L’organisation est également membre fondateur de l’alliance internationale Praxity. En 2009, au total, Mazars est présent en direct dans cinquante-six pays et a signé des accords de coentreprise – en Suède, par exemple – et de correspondance, dans dix pays supplémentaires. En 2010, Mazars poursuit son expansion internationale en se rapprochant du cabinet américain Weiser.
En 2016, Mazars annonce l'intégration du cabinet chinois ZhongShen ZhongHuan dans son partnership. Au 1er janvier, le partnership du Groupe Mazars s’étend dans 77 pays et 17 000 collaborateurs travaillent pour Mazars. En 2017, Mazars acquiert Zettafox, une startup française d’analyse de données prescriptive, et annonce la création de son Lab afin d'accélérer la transformation interne de ses métiers et l’enrichissement de ses offres[5].
En 2020, Mazars compte 24 400 professionnels au sein du partnership intégré de Mazars auxquels s’ajoutent 16 000 professionnels via Mazars North America Alliance ; et est présent dans 91 pays.
Dirigeants du groupe
- 1940-1983 : Robert Mazars, fondateur
- 1983-2011 : Patrick de Cambourg, actuellement président d'honneur
- 2011-2018 : Philippe Castagnac, actuellement président d'honneur
- depuis 2018 : Hervé Hélias, actuel CEO
Références boursières
Par indices boursiers
Mazars audite, au total, 400 sociétés cotées dans le monde et plus de 100 sociétés en France, dont :
- 13 des 40 sociétés composant l'indice CAC 40
- 33 des 120 sociétés composant l'indice SBF 120
- 62 des 250 sociétés composant l'indice SBF 250
Par marchés boursiers
- 30 sociétés cotées sur l’Eurolist A [> 1.000 M€]
- 28 sociétés cotées sur l’Eurolist B [150-1.000 M€]
- 42 sociétés cotées sur l’Eurolist C [< 150 M€]
- 11 sociétés cotées sur le Marché Libre
- les autres marchés
Affaires
Affaire Groupe Agripole, William Saurin, FTL
Fin septembre 2020, Mazars et l'un de ses associés sont auditionnés devant la commission des sanctions du Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C) au sujet de l'affaire de la Financière Turenne Lafayette, qui implique Mazars en sa qualité d'auditeur historique de la holding du groupe Agripole. Il y avait eu des fausses factures à hauteur de 300 millions d'euros qui ont été découvertes en décembre 2016, à la suite de la mort de Monique Piffaut[6].
En février 2021, à la suite de ces auditions, le Haut conseil radie l'un des ex-associés de Mazars, et prononce contre le cabinet une interdiction d'exercer avec sursis assortie d'une amende de 400 000 euros[7].
Affaire Trump
Alors que Mazars est le comptable historique de la Trump Organization le cabinet annonce le 9 février 2022 qu'il ne peut garantir la fiabilité des comptes qu'il a établi au cours des dix dernières années pour le compte de son client et déclare rompre toute relation avec la Trump Organization[8].
Notes et références
- « http://www.scolaconsult.fr/disparition-de-robert-mazars-lun-des-papes-de-laudit/ »
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- Dates clés de Mazars
- « Carnet normand », Normandie, no 60,‎ , p. 2.
- « Mazars acquiert Zettafox dans l’analytique et crée son lab », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Laurence Boisseau, « Affaire William Saurin : les cabinets d'audit sur le banc des accusés », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Comptes truqués de "Mamie Cassoulet": des sanctions moins lourdes que redouté », sur BFM BUSINESS, (consulté le )
- Philippe Paquet, « Les comptes de Trump ne sont pas bons », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).