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Maurice Allègre

Maurice Allègre, né le à Antibes, est un haut fonctionnaire français.

DiplĂ´mes universitaires

Après l'École polytechnique (1951), il entre au Corps des mines, suit le cours de l'École des Mines de Paris et obtient le diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs. Il a également une licence en droit.

Carrière

  • en 1957, il entre Ă  la Direction des carburants au Ministère de l'Industrie
  • en 1962, il devient Directeur des mines de l'Organisme saharien Ă  Alger jusqu'en 1964
  • en 1965, il devient Conseiller technique au cabinet de ValĂ©ry Giscard d'Estaing (ministre des Finances)
  • en 1966, il entre au cabinet de Michel DebrĂ© (ministre de l'Économie et des Finances)
  • en 1967, il devient l'adjoint de Robert Galley, alors dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l'informatique
  • le , les Ă©vènements de mai 68 ayant entraĂ®nĂ© une refonte du gouvernement, Robert Galley devient ministre et Maurice Allègre lui succède comme dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l'informatique, responsable de la mise en Ĺ“uvre du Plan Calcul. Il devient prĂ©sident de l'Institut de recherches d'informatique et d'automatique (IRIA) jusqu'en 1974, et prĂ©sident de la Commission permanente de l'Électronique du Plan. Pendant cette pĂ©riode, Allègre s'Ă©tait choisi comme principal adjoint un de ses camarades de promotion de Polytechnique, Michel Monpetit, qui, tout en s'occupant d'affaires industrielles, se consacra avec une grande Ă©nergie Ă  la promotion de la recherche en informatique et notamment au dĂ©veloppement de l'IRIA[1]. La stratĂ©gie industrielle mise en Ĺ“uvre par Allègre et Monpetit a consistĂ© Ă  rassembler les forces vives industrielles en matière de construction d'ordinateurs sous la houlette de la CII, et Ă  catalyser une fusion industrielle europĂ©enne de CII, Philips Data Systems et Siemens, avec crĂ©ation d'une nouvelle sociĂ©tĂ©, Unidata. L'opĂ©ration Ă©choua pour diverses raisons, notamment la gouvernance et l'Ă©quilibre des aides publiques nationales.
  • en 1974, il doit abandonner toutes ses fonctions liĂ©es au Plan Calcul Ă  la suite d'un dĂ©saccord de fond avec le nouveau ministre de l'industrie, Michel d'Ornano, sur la stratĂ©gie industrielle en informatique. La DĂ©lĂ©gation Ă  l'informatique, service du Premier ministre dont Allègre Ă©tait responsable, est alors coupĂ©e en deux parties de taille inĂ©gale : la Direction des Industries Électroniques et de l'Informatique (DIELI), confiĂ©e Ă  Jean-Claude Pelissolo, et la Mission Ă  l'Informatique (MI), chargĂ©e de faire la promotion des usages dans l'informatique dans l'Administration et la sociĂ©tĂ© civile française. La DIELI Ă©tait rattachĂ©e au ministre de l'industrie et la MI au Premier ministre. DIELI et MI furent Ă  nouveau rassemblĂ©es sous l'autoritĂ© de Pelissolo en 1979.
  • en 1975, Allègre part pour la Nouvelle-CalĂ©donie oĂą il est chargĂ© d'une mission sur l'industrie du nickel
  • en 1976, il devient Directeur gĂ©nĂ©ral adjoint Ă  l'Institut français du pĂ©trole jusqu'en 1981,
  • en 1982, Jean-Pierre Chevènement, ministre d'État, ministre de la Recherche et de la technologie, crĂ©e dans son nouveau ministère un poste de Directeur du DĂ©veloppement scientifique et technologique, que Maurice Allègre occupe jusqu'en 1984. Allègre essaie alors de dĂ©velopper la recherche privĂ©e en informatique. Il crĂ©e un "programme mobilisateur" sur l'informatique, confiĂ© Ă  un jeune ingĂ©nieur polytechnicien, François Levieux, dont le rĂ´le est de crĂ©er et d'animer des « projets nationaux » dont le premier, le projet VLSI, doit permettre le dĂ©veloppement de microprocesseurs en France
  • en 1988, il devient directeur gĂ©nĂ©ral puis prĂ©sident du Bureau de recherches gĂ©ologiques et minières (BRGM) jusqu'en 1992
  • en 1993, il devient PrĂ©sident de l'ANDRA Agence nationale pour la gestion des dĂ©chets radioactifs jusqu'en 1998
  • en 1998, il devient consultant international sur les questions Ă©nergĂ©tiques.

Arts et littérature

La délégation Générale à l'Informatique et sa figure principale Maurice Allègre apparaissent à de nombreuses reprises dans Comédies Françaises, un roman-enquête d’Eric Reinhardt publié en 2020 aux Éditions Gallimard. Le roman-enquête, consacré au lobbying, est une fiction-enquête, évoquant comment Ambroise Roux patron de la CGE a obtenu du président Valéry Giscard d'Estaing en 1974-1975, au début des surfacturations aux PTT, l'abandon du Plan Calcul, d'Unidata, de la délégation Générale à l'Informatique, et du Réseau Cyclades.

Notes et références

  1. Michel Monpetit est décédé dans un accident de voiture en 1976. Il occupa brièvement le poste de directeur-adjoint de l'IRIA. Il créa au sein de l'IRIA un organisme autonome de financement de projets de recherche universitaires, le Comité de recherche en informatique. Le prix Monpetit de l'Académie des Sciences a été nommé en son honneur

Liens externes

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